mercredi 30 novembre 2016

Lux, tome 3 : Opale de Jennifer L. Armentrout

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 450
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Depuis que Daemon a soigné Kate, ils semblent connectés. Pour résister à la tentation, ils ont décidé de prendre de la distance. Les deux héros craignent toutefois que le Département de la Défense ne découvre leurs pouvoirs.















Comme vous le savez, j’ai une affection toute particulière pour Jennifer L.Armentrout. D’abord pour sa saga New Adult dont les premiers tomes avaient été des coups de cœur phénoménaux mais aussi parce que le premier tome de cette saga, Lux, m’avait accompagné soutenu pendant un moment très difficile, c’était entre ses pages que j’ai réussi à me perdre après la mort de ma grand-mère. C’était donc une sortie que j’attendais avec impatience !

Alors c’est toujours avec délice mais aussi nostalgie que je retrouve les personnages de cette saga, comme des vieux amis que je revois me rappelant un douloureux souvenir mais aussi un soutien sans faille. C’est avec plaisir que j’ai retrouvé le punch et la folie de la jeune bloggeuse Kitty, je continue de me retrouver dans son amour des livres et dans ses besoins un peu farfelus de chroniques. Mais plus encore j’ai adoré retrouvé Daemon dont je suis toujours à moitié amoureuse, on découvre derrière ce front d’ironie, une telle profondeur et une telle fragilité finalement que l’on ne peut que fondre devant ses grands yeux dorés ! Il est toujours si parfait et effronté qu’on ne peut que sourire à chacune de ses apparitions. Leur relation a beaucoup évolué et c’est assez plaisant de suivre leur quête effréné de temps pour se retrouver et s’aimer, ce besoin d’intimité qui ne cessera d’être freiné par les évènements et mêmes par les souvenirs douloureux d’Adam et la rage de Dee qui en découle. Cette dernière m’a serré le cœur plus d’une fois, j’aurais tellement voulu pouvoir prendre sa peine et l’en libérer...

Au niveau de l’histoire, si vous vous souvenez de la fin du tome 2, on était dans une situation assez délicate pour la famille de Daemon, une perte pour un gain ! Il s’avère que ce gain va demander beaucoup de sacrifice, beaucoup d’adaptation et finalement une nouvelle aventure, voire une nouvelle bataille contre le Dédale ! J’ai vraiment adoré la fougue qu’ils ont mise dans leur plan pour sauver une tiers personne, j’ai beaucoup aimé l’intervention de personnes étrangères à l’histoire et sans trop vous en dire, même si on le pressent depuis le début, on ne peut retenir un cri de rage quand le pire arrive. Parce que je dois l’avouer, même plusieurs jours après l’avoir lu, j’ai toujours le cœur serré par cette fin, j’ai toujours l’envie de tuer qui m’étreint, si seulement .... RAH! J’enrage !
Alors je vous conseille d’attendre le tome 4 si vous avez la patience, parce que moi je boue !

Finalement, ce tome-ci comme le précédent n’a pas été un coup de cœur, malgré tout ce que j’ai dit au-dessus, il n’en est pas passé loin mais il faut avouer que le rythme du roman était assez lent. Au fond sa structure et son rythme ressemble au tome 2, le début nous propulse à nouveau dans l’histoire puis on a un long, très long moment au milieu du roman et finalement le rythme et l’intérêt remonte sur la fin.

En bref, un tome que je conseille vivement, mais qui gagnera à attendre le tome 4 pour éviter trop de frustration. Un roman qui m’a fait passer par une palette d’émotion et qui m’a emporté dans la nouvelle aventure des luxens avec plaisir. Un tome qui relance l’histoire qu’on sentait s’essouffler dans le tome 2 ! Mais plus encore j’ai adoré retrouver chacun des personnages, même les pires et pour rien au monde vous ne devez rater cette saga, juste pour Daemon. Vraiment.

Je remercie Louve, du forum Mort Sûre, et les éditions J'ai lu pour leur confiance et la suite de cette superbe saga !

Chronique de Ferilou

Rock Kiss, tome 1.5 : Rock Courtship de Nalini Singh

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai Lu (Pour Elle)
Nombre de pages : 217 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Batteur des Schoolboy Choir, le groupe de rock le plus populaire de la planète, David n’a qu’une faiblesse : Théa, leur attachée de presse. Malheureusement, cette dernière met un point d’honneur à s’en tenir à des relations strictement professionnelles, tout particulièrement avec les musiciens. Blessée par un ex volage, elle ne risque pas de s’engager avec un homme poursuivi par une horde de fans, même s’il dégage un charme fou !

Ce que Théa ignore, c’est que David est complètement dingue d’elle, et d’elle seule. Elle va donc découvrir à quel point le Gentleman du Rock sait tenir le rythme…




Etant donné que j'avais bien aimé le premier tome de la nouvelle saga de Nalini Singh, je me suis dit que tenter de lire ce tome 1.5 serait sympa.
Et bien, oui c'était plutôt sympa à lire, même si j'ai quand même quelques réserves sur ce tome.

Nous suivons donc dans cet entre-deux tomes, l'histoire entre Théa ( la soeur de Molly du 1er tome ) et le batteur du groupe BCBG David. Cette histoire se déroule en parallèle du tome 1. Théa a désormais des réserves vis à vis des hommes, suite à son échec avec son ex. Du coup, elle refuse de s'intéresser à David, car en plus on ne mêle pas boulot et plaisir. David aura donc du pain sur la planche pour la convaincre de sortir avec lui...

Une romance simple, sans grande surprise, je dois dire. Mais assez sympathique dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé les échanges de mails entre les deux personnages, chacun défendant son point de vue sur le risque d'une relation entre eux deux. C'était frais et drôle. Et je dois avouer que de se séduire par mail, c'était intéressant à découvrir et très sensuel également.
Pas de réelles surprises concernant ce couple, car l'on savait déjà par la lecture du tome 1, qu'ils allaient finir ensemble, et qu'ils auraient aussi une passe difficile dans leur nouvelle vie de couple.
J'ai aussi apprécié le fait que le sexe ne prend pas une part plus importante dans cette histoire, sinon ça aurait rendu la lecture un peu "rengaine" et plus lassante, mais ce n'est que mon point de vue.

En bref, une romance agréable. De quoi passer un bon moment au coin du feu, mais aussi un livre dont on gardera pas un souvenir impérissable.

Petit bémol, j'avoue que 10 euros pour un format semi-poche et 200 pages de lectures, c'est cher...

Merci à Mort-Sûre et aux éditions J'ai Lu pour cette lecture.

Chronique de Noisette

Les Ravenel, tome 2 : Une orchidée pour un parvenu de Lisa Kleypas

Année d'édition : 2016 (Octobre)
Edition : J'ai Lu (Pour elle - Aventures & Passions)
Nombre de pages : 350 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Helen Ravenel devait épouser le richissime Rhys Winterborne, propriétaire du plus grand magasin de Londres. Puis, sur un malentendu, leurs fiançailles ont été rompues. Le coeur brisé, Helen ose aller trouver Rhys pour lui clamer son amour. Mais l’irascible Gallois sait que les Ravenel s’opposeront désormais à leur union. Pour leur forcer la main, il lance un ultimatum à la jeune fille : elle doit s’offrir à lui le jour même. Une fois compromise, elle ne pourra plus lui échapper. La timide Helen se surprend en acceptant ce pacte scandaleux. Dans les bras de cet amant fougueux, elle découvre des plaisirs insoupçonnés bien consciente de prendre un risque énorme. Car si Rhys venait à percer son lourd secret, il refuserait de faire d’elle sa femme…




Ce livre est le second tome de la saga Les Ravenel, et j’ai beaucoup apprécié cette lecture.

A la fin du premier tome, nous avions laissé Helen et Rhys après la rupture de leur fiançailles. Entre la jeune noble et le riche « commerçant », il semblait y avoir une certaine entente mais des différences de caractères ont hâté cette rupture.

Cependant, les deux personnages semblent avoir des sentiments l’un pour l’autre, mais vont-ils réussir à vaincre leurs différences ?

Nous voici replongés dans l’Angleterre Victorienne, où lady Helen tente de tracer son chemin malgré un carcan de traditions et de moralités étouffant. Quand à Rhys, il cherche à intégrer la haute société, alors qu’il est de base extraction et qu’il a tout gagné en travaillant. Ces deux jeunes gens font donc consommer leur union avant qu’elle ne soit célébrée, pour être sur que le Cousin d’Helen (Devon, héros du premier tome) accepte ce mariage.

Et bien sur, cette décision va entraîner tout un tas d’histoire, de quiproquos …

Pour une romance historique, le livre commence fort ! J’ai du mal à imaginer que ce genre de situation ait pu vraiment exister, mais je dois surement avoir une idée faussée de cette période (ou une idée trop romantique ?).

L’alchimie entre les deux personnages est évidente dès le début du roman … Très différents l’un de l’autre, ils se complètent à merveille et j’ai adoré lire les moments où ils sont ensembles. Je trouve qu’ensemble ils font ressortir les meilleurs côtés d’eux mêmes ensemble et que leurs sentiments leurs font tout affronter.

Outre l’histoire sentimentale, il y a des secrets enfouis, des vieux démons qui reviennent … mais je ne vais pas vous en dire plus pour ne pas dévoiler le secret. J’ai vraiment aimé ce tome, autant que le dernier en fait ! En plus, retrouver les personnages découvert dans le premier livre m’a vraiment beaucoup plu !

A travers ce roman et les péripéties de personnages, nous en apprenons également un peu plus sur les usages à Londres, ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut pas faire … Je trouve cela intéressant.

Encore une très jolie romance que j’ai vraiment apprécié ! Je l’ai d’ailleurs dévoré ! J’ai passé un excellent moment durant ma lecture, et elle a été parfaite pour un we détente !

Chronique de Roxou

L'Inferno club, tome 2 : Baisers maudits de Gaelen Foley

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai Lu (Pour elle - Aventures & Passions)
Nombre de pages : 372 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Kate Madsen a été kidnappée par une bande de vauriens qui décident de l’offrir en cadeau au duc de Warrington. Craint et respecté de tous, le duc habite, paraît-il, un château hanté par les duchesses qui y auraient été assassinées au fil des siècles. Et aux ténèbres qui l’attendent s’ajoute un dangereux secret que Kate protège : elle est liée au Concile de Prométhée, les pires ennemis de l’Inferno Club, auquel appartient Warrington.







Encore une fois, Gaelen Foley nous comble avec une nouvelle romance historique très réussie !

Kate Madsen semble être une jeune fille simple, qui vit seule dans son cottage, et qui n’a pas vraiment de relations avec le « monde ». Ainsi, quand elle est enlevée, elle ne comprend absolument rien à ce qu’il se passe !

Quand au duc de Warrington (Rohan), il pense simplement que Kate est une prostituée offerte par les contrebandiers ! Quelle ne fut pas sa surprise quand Kate tente de s’enfouir et qu’il apprend le fin mot de l’histoire !

La rencontre entre ses deux personnages est donc explosive, et leurs différents affrontements sont anthologiques ! Car Kate est indépendante, et le fait d’avoir vécu un peu recluse lui a donné un fort caractère, et surtout, la volonté de vivre selon bon lui semble. Rohan est donc désarçonné par un tel « personnage », il n’a effectivement pas l’habitude qu’une femme lui résiste et ne tombe pas sous son charme aussitôt. Entre Kate et Rohan, une relation va donc naître doucement, basé sur les discutions et la « colocation ». Le duc est furieux de la façon dont les contrebandiers ont traité la jeune femme et ait bien décidé à la venger, mais également à lui apporter assistance.
Outre la romance, nous retrouvons l’Inferno Club … ce groupe secret qui tente de sauver le monde du groupe dangereux des Prométhéens. Ce tome est vraiment une immersion dans les intrigues politiques du monde du 18è siècle ! Je trouve qu’il est même encore plus prenant que le premier tome !

En effet, même si Kate ne le sait pas, elle est liée de façon intime avec les Prométhéens… et ce lien rend Rohan bien perturbé. Il ne sait pas quoi faire, ni comment agir pour le bien de tous !

Je trouve que la relation entre les deux personnages fonctionnent vraiment bien, car leurs caractères s’équilibrent parfaitement !

Il y a vraiment beaucoup d’actions dans ce tome ! Alors que le premier livre était plus centré sur la romance, ici, nous sommes dans l’action tout au long du roman ! La romance est quand même présente, ne vous inquiétez pas ! Les personnages enquêtent sur certains mystères, donc ils partent en voyage, ils réfléchissent, ils résolvent des énigmes ! Il n’y a donc aucun moment d’ennuis dans ce roman, pas un moment un peu longs…


Encore une très jolie réussite de cette auteur ! Ce tome 2 est meilleur que le tome 1, et maintenant, j’attends avec impatience la suite

Chronique de Roxou

Obscure Prémonition de Linda Howard

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai lu pour Elle (Romantic Suspense)
Nombre de pages : 416 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Spécialiste en langues anciennes, Grace St. John se voit confier la traduction de la copie d’un manuscrit du XIVe siècle. Ce dernier révélerait le lieu d’un trésor légendaire. La vie de Grace se retrouve menacée par ceux qui veulent à tout prix lui dérober l’ouvrage. S’enfuyant, elle l’emporte avec elle, déterminée à percer son secret. Et pour ce faire, une seule solution s’offre à elle : remonter le temps à la recherche d’un certain Niall d’Écosse…
 
 
 
 
 
 

 
Je remercie le forum Mort Sûre et les éditions J'ai Lu pour Elle pour ce partenariat.

C'est la première fois que je m'essayais à un Romantic suspens, mais le résumé qui parlait de documents anciens et de l'Ecosse m'a convaincue de tenter l'aventure. Au final, je suis plutôt contente d'avoir fait le voyage.

Grace St John est une linguiste douée, qui travaille pour une fondation spécialisée dans l'archéologie. Cette fondation lui a confié la traduction d'un ensemble de documents découverts en France : certains en vieux français, d'autres en vieil anglais, en latin et même en gaélique. Mais son patron a fait une erreur. Quand il comprend de quoi traite ces documents, il veut les récupérer à tout prix, et surtout éliminer tous ceux qui en ont eu connaissance : à commencer par Grace. S'engage une course-poursuite entre Grace et les tueurs que son patron envoie à sa poursuite. La survie et la vengeance de la jeune femme vont dépendre de ses capacités à traduire les documents anciens et à comprendre le secret qu'ils recèlent.

Lorsque l'histoire débute, Grace est une simple littéraire passionnée par son métier. Bien plus habituée aux bibliothèques qu'aux techniques de survie, elle devrait être une proie facile pour les sbires de son patron. Mais un mélange de chance, de bons réflexes, de débrouillardise et de coups de main vont lui permettre de leur échapper assez longtemps pour ensuite développer les compétences nécessaires à sa survie. J'ai aimé la manière dont les choses été amenées, dont le caractère d'acier de Grace se développait petit à petit. Sa survie ne parait pas incohérente. Elle frôle la catastrophe bien des fois ; au début, seul un puissant instinct de survie la pousse en avant, mais on sent bien la douleur infinie qui la tiraille et menace de l'abattre suite aux assassinats perpétrés par son patron. C'est son désir de comprendre et de se venger qui va l'empêcher de baisser les bras lorsque tout ira vraiment très mal. On entre bien en empathie avec cette héroïne somme toute ordinaire au début, mais qui refuse de lâcher.

En parallèle on suit l'histoire de Niall d'Ecosse, en 1300. Il ne lui arrive pas grand chose en comparaison de Grace, mais comme les documents que doit traduire celle-ci parle de cet écossais c'est intéressant. Ca permet de découvrir le personnage, de mieux l'appréhender et l'apprécier. Et surtout de découvrir le lien étrange qui se noue petit à petit à travers le temps entre Niall et Grace. C'est assez étrange de lire une romance où les deux héros ne se rencontrent pas avant les deux-tiers du roman. Pourtant ça fonctionne. Bien sûr l'attrait physique qu'ils éprouvent l'un pour l'autre peut paraître artificiel tant il est fort avant même qu'ils se rencontrent. Par contre les sentiments ne sont pas immédiatement présents. Le fort caractère de Grace va peu à peu convaincre Niall, et inversement.

L'intrigue ne connait pas de temps mort entre la fuite/survie de Grace, et le mystère des documents anciens (et incidemment de Niall) qu'on découvre au fur et à mesure que les traductions avancent. Ce roman a beau avoir vingt ans (ça surprend un peu dans les premiers pages lorsqu'on se retrouve confronter à la technologie de l'époque), il se lit toujours aussi bien. Les personnages autant que l'intrigue de fond sont vraiment porteurs.

En conclusion, j'ai passé un bon moment avec cette romance mêlant suspens et historique. L'auteur a su bien m'accrocher et m'amener jusqu'au bout de son histoire. A découvrir !
 
Chronique de Sytra

L'Inferno club, tome 1 : Caresses diaboliques de Gaelen Foley

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai Lu (Aventures & Passions)
Nombre de pages : 374 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
De retour à Londres après deux ans d'absence, le marquis de Rotherstone espère rétablir la réputation de sa famille en épousant une demoiselle exemplaire et en fréquentant la haute société. Quand on lui dresse la liste des jeunes célibataires, c'est Daphné Starling qui retient son attention. Le marquis ne peut résister à ses charmes, mais la jeune femme s'inquiète. Qui est-il vraiment et quel est ce lieu secret qu'il fréquente, surnommé l'Inferno Club ?







J’adore les romances historiques, et grâce à Louve, je suis comblée en ce moment ! Ce roman est le premier tome de la saga Inferno Club. Et cette lecture fut presque parfaite car elle alterne avec brio la romance et l’intrigue historique !

Nous rencontrons Daphné, jeune fille (16 ans), alors que son père veut lui trouver un mari. Cependant, elle n’a pas l’air de vouloir se laisser faire. Quand à Max (le marquis), il souhaite fonder une famille pour perpétuer le nom familial. D’ailleurs, je trouve cela étrange comme nom « Max » pour un anglais du 19è siècle…

Daphnée est une jeune fille très déterminée, qui ne veut pas d’un mari en qui elle n’aura pas confiance, et surtout, elle veut être son égale ! Autant dire que pour Max, qui a l’habitude de tout diriger, et surtout qui mène une double vie avec l’Inferno Club, la convaincre de son honnêteté. Cependant, j’ai trouvé la différence d’âge un peu trop importante entre les deux héros (16/32 ans)… et cela m’a un peu gêné dans le sens où je trouve cela peu crédible qu’un homme de 32 ans séduise aussi rapidement une jeune fille (bon après, ce n’est pas la même époque).

Outre la romance, l’intrigue autour de l’Inferno Club est très présente … Ainsi, l’auteur nous entraîne dans les dessous de la politique européenne du 19è siècle… Et cela donne une saveur particulière à l’histoire, car elle n’est pas que « superficielle » avec la romance ! J’ai hâte de lire les autres tomes pour en apprendre plus !

Je découvre l’auteur à travers cette romance, et j’ai apprécié la découverte ! L’intrigue politique/espionnage donne un petit quelque chose de plus à l’histoire, et cela la rend unique !

Chronique de Roxou

Miss Peregrine et les enfants particuliers (BD), tome 1 de Cassandra Jean & Ransom Riggs

Année d'édition : 2016
Edition : Editions Bayard (Jeunesse)
Nombre de pages : 256 pages
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
L'avenir de Jacob semble déjà tout tracé : une vie confortable et paisible, sans histoires. Du moins jusqu'à ce que son grand-père Abe, dont il est particulièrement proche, soit assassiné dans des circonstances atroces. Pour son malheur, Jacob a eu le temps d'entrevoir le meurtrier, une créature de cauchemar... Et si te vieil homme, dont tout le monde pensait qu'il divaguait, avait dit vrai ? Et si l'île peuplée d'enfants particuliers sur laquelle il disait s'être mis à l'abri pendant la guerre existait vraiment ? Et si des monstres vivaient vraiment cachés au milieu des humains ?





En tant que grande admiratrice du travail de Ramson Riggs sur Miss Peregrine et les enfants particuliers, le roman, c’était évident que cette BD allait atterrir entre mes mains. La couverture est alléchante et l’idée de transposer cette histoire unique dans une version graphique est plus qu’intéressante. Si le style de l’illustratrice peut-être déroutant au premier abord pour celles et ceux qui ont lu le roman, l’esprit du récit est bien là : atmosphère sombre, fantastique, étrange, particulière.

« Jacob a été bercé toute son enfance par les histoires fantastiques et légèrement horrifiques de son grand – père, Abe Portman, qu’il agrémentait de photographies anciennes : des enfants particuliers aux dons étranges, des monstres aux langues multiples, une île et un orphelinat énigmatiques… En grandissant, Jacob a fini par se lasser de ces histoires abracadabrantes et a n’a plu cru son grand – père sur le réalisme de ces « contes de fée ». Un jour, Abe l’appelle et semble plus perturbé que d’habitude, Jacob inquiet se rend donc chez son grand – père et le retrouve  blessé. Avant de décéder de ses blessures, ce dernier lui dit des mots étranges qui n’ont, a priori, aucun sens. Jacob sombre alors dans la dépression et la folie en croyant voir des monstres partout. C’est grâce à son psychiatre, qu’il finira pas résoudre l’énigme de son grand – père et se retrouvera sur une île perdue d’Angleterre en quête du passé d’Abe et à la recherche de Miss Pérégrine… » (reprise du résumé de mon avis pour le roman)

Évidement, dans la BD, l’histoire est raccourcie, plus concise que celle du roman, difficile de faire autrement, toutefois, l’essentiel y est. Je ne peux détacher mon regard de lectrice du roman, du coup forcément le choix du graphisme rend un peu perplexe, on s’attend vraiment à autre chose quand on a lu Miss Peregrine, c’est une histoire et un esprit tellement différent de ce que l’on peut lire dans les romans jeunesses. L’illustratrice a un style assez particulier, un peu trop ancré dans le réalisme et un peu moins dans l’imaginaire à mon sens, on attend un peu plus de folie, si vous connaissez l’univers TimBurtonien et que vous avez lu le roman, vous comprendrez ce que je veux dire, pour les autres, difficile d’expliquer clairement les choses. On retrouve cependant cet aspect très sombre qui fait indéniablement parti de cet univers.



Le coup de crayon est aussi un peu « manganisé », ce qui là encore s’éloigne de l’esprit du roman mais rend aussi les illustrations assez étonnantes au sein de cette histoire, un aspect positif puisque cela rend la bande dessinée très originale.

Si on poursuit sur le côté graphique, ils ont choisi d’alterner des planches noir et blanc pour les parties se passant à notre époque où du moins lorsque Jacob est perdu dans ses cauchemars et des planches en couleur, et absolument sublimes soit dit en passant, pour la partie qui se passe dans le passé soit dans la boucle temporelle avec les enfants particuliers, mais aussi avec son grand-père quand il était encore vivant, des moments où Jacob semble enfin trouver sa place.

Pour ce qui est du rendu des enfants particuliers, c’est plutôt réussi, on les retrouve bien sous ces traits, j’avoue les avoir trouvé aussi plus mâtures, vieillis dans un sens dans cet ouvrage, dans le roman, ce sont vraiment des enfants, ici c’est un peu différent notamment pour le personnage d’Emma, de Hugh et de Fiona. On voit prendre forme ce que nous imaginions, de ce côté là l’illustratrice a vraiment bien fait son travail.

Ce qui est chouette aussi, c’est qu’ils ont gardé l’intégration des photographies insérées dans le roman, même si j’avoue douter de l’homogénéité entre le dessin et les photographies, visuellement ce n’est pas forcément d’une osmose parfaite, ça tranche un peu, après sur le fond, ces photographies sont essentielles à tout ce monde créé par Ramson Riggs, sans elles, ce ne serait plus pareil…



En bref, une bande dessinée qui m’a laissé dubitative sur le choix des illustrations mais qui finalement aura su me conquérir puisque l’esprit du roman qui m’a tant plu ressort au travers des multiples planches de l’illustratrice.  En toute objectivité (et en laissant la lectrice du roman de côté), la bande dessinée est vraiment réussie !

Je remercie Louve du forum Mort et Sure et son partenaire Bayard Jeunesse pour cet ouvrage qui aura fait mon bonheur !

Chronique de Walkyrie

Miss Peregrine et les enfants particuliers, Tome 1 de Ransom Riggs

Année d'édition : 2016
Edition: Bayard jeunesse
Nombre de pages : 446
Public visé : Young adult
Quatrième de couverture :
Jacob est un ado comme les autres, excepté qu'il se pose des questions sur son mystérieux grand-père. Quelles sont ces étranges photos d'enfants qu'il lui montrait quand il était petit ? Les histoires qu'il lui contait sur eux étaient-elles vraies? Et pourquoi disparaissait-il aussi souvent ?
Tout s'accélère le jour où il le retrouve blessé dans son jardin. Jacob a vu des monstres, il en est sûr, et personne ne veut le croire. Il ne lui reste qu'à suivre les dernières instructions qu'a murmuré son grand-père avant de rendre son dernier souffle...





Avant tout, j’aimerais préciser que cela faisait très longtemps que j’avais envie de lire ce livre et que de plus c’est un très bel objet livre agrémenté de photographies et décorations de début de chapitre très jolies.

Dans ce roman nous suivons Jacob qui écoute depuis son plus jeune âge les histoires abracadabrantes de son grand-père Abraham sur sa jeunesse peuplée d’enfants « particuliers » et de créatures dangereuses qui voulaient sa mort et qu’il a du combattre à plusieurs reprises. Jacob a toujours cru son grand-père car il pouvait prouver ses histoires par d’anciennes photographies.

Mais à l’âge de 16 ans, Jacob, qui grandit, ne croit plus aux histoires de son grand-père jugé un peu sénile de par son âge, jusqu’à ce jour où il aperçoit une créature s’enfuir de chez son grand-père. Il retrouve alors son grand-père éventré un peu plus loin et c’est à partir de cet instant qu’il remettra tout en question et décidera de partir à la recherche de ces enfants particuliers. il s’enfonce alors dans le même combat que menait son grand-père depuis toutes ces années.

J’ai de suite adhéré à l’écriture de Ransom Riggs très soignée et à l’ambiance du roman vraiment fantastique. Je n’ai pas eu besoin d’un temps d’adaptation, j’ai de suite été plongée dans l’univers particulier de Jacob.

Jacob est un adolescent plutôt atypique, il n’a pas beaucoup d’amis voire pas du tout, et les histoires de son grand-père n’arrange pas vraiment la chose. Il est ensuite traumatisé par la mort de son grand-père, il se retrouve seul perdu entre le monde réel et fantastique et va devoir combattre des créatures inconnues toutes plus spéciales les unes que les autres. On remarque alors qu’il est très courageux mais qu’il acquiert également au fur et à mesure de ses aventures une certaine maturité.

Lorsque Jacob découvre l’île des enfants particuliers on rencontre Miss Pérégrine qui est une femme au fort caractère mais qui reste très mystérieuse à côté des enfants particuliers. Chacun d’eux a un don du plus banal au plus extraordinaire, l’un est invisible, l’autre peut créer du feu ou est habité par un essaim d’abeilles, etc. Il faut lire ce roman pour tous les découvrir.

J’ai vraiment passé un agréable moment de lecture. Même si il n’y a pas beaucoup d’action, l’histoire est très bien amenée, Ransom Riggs prend le temps de mettre en place le contexte et amène doucement chaque histoire sur ses enfants particuliers que j’ai adoré découvrir au travers des histoires d’Abraham ou durant le voyage de Jacob.

De plus, à la base le thème du roman tourne autour de la Seconde Guerre Mondiale et du nazisme, mais je trouve que ces deux thèmes très forts sont rapidement presque effacés par le côté fantastique de l’histoire.

Le petit plus du livre ce sont les photographies qui nous permettent de mieux nous représenter les enfants particuliers, j’ai trouvé que c’était une très bonne initiative, et elles rendent l’objet livre d’autant plus beau !

En bref, C’est un livre original et mystérieux avec un univers fantastique intriguant qui vaut le coup d’être connu, j’ai vraiment hâte de lire la suite !

Un grand merci au Forum Mort Sure et aux Éditions Bayard de m’avoir offert l’opportunité de découvrir ce livre qui me faisait tant envie, ce fut une superbe découverte !

chronique de Babynoux
Lien sur le forum 

Après avoir vu le film de Tim Burton, j'avoue que j'hésitais à me plonger dans le livre. Non pas que je n'ai pas aimé car j'avais vraiment adoré mais j'avais peur que ce soit trop différent, et puis j'ai plutôt l'habitude de lire le livre avant de voir le film (une préférence). Et puis, l'occasion s'est présentée de la recevoir en partenariat avec le forum et j'ai sauté sur l'occasion.

J'ai vraiment été subjuguée par la couverture. Elle reflète parfaitement bien le côté mystérieux, étrange de l'histoire que nous offre Ransom Riggs. Et la surcouverture, et bien rien à dire elle est tout aussi jolie mais reflète moins le côté étrange du roman.

Dès le début, l'auteur nous plonge dans son univers, mais en le faisant passer pour imaginaire aux yeux de Jacob, un petit garçon. A la mort de son grand-père, celui-ci va commencer à faire des cauchemars, il voit des monstres, ceux-là même "imaginer" par son grand-père. Jacob se met alors à douter : et si ces histoires d'enfants particuliers racontées par son grand-père étaient vraies ? C'est alors que nous allons suivre le périple de Jacob, à la recherche de la vérité.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Jacob, son franc-parler, ses sarcasmes, sa maturité, sa perspicacité, et tout cela malgré son jeune âge et le fait qu'il soit perdu entre rêve et réalité, entre ses parents et son grand-père. Pour ce qui est des enfants particuliers et de Miss Peregrine, je les ai tous apprécié, je m'y suis attachée, plus à certains qu'à d'autres mais tout de même, ils sont adorables, bien élevés et ce malgré leur côté parfois un peu (voire beaucoup) effrayant. Je pense notamment aux jumeaux (avec leur costume), à Claire (avec sa deuxième bouche) mais surtout à Enoch (fabrique des homoncules grâce à de vrais coeurs). Qu'est ce que des homoncules me direz-vous ? et bien je vous laisse le découvrir !! Et puis, tout le long du livre, on suit aussi un peu le père de Jacob, honnêtement à l'opposé de son fils, un peu naïf et pas du tout battant, j'ai eu pitié de lui par moment je l'avoue. Heureusement que Jacob semble plus courageux, à l'image de son grand-père.

Pour ce qui est de l'intrigue, elle est très bien ficelée, même si elle l'a semblé un peu longue à démarrer, mais bon, on lit tout de même avec passion toutes les histoires mystérieuses du grand-père de Jacob. Un petit, je dirai même un énorme plus, pour toutes les photos illustrant à merveille l'histoire, toutes plus mystérieuses les unes que les autres. J'ai vraiment adoré les découvrir au fil des pages. Pour l'écriture, elle est fluide, agréable. L'auteur nous plonge dans l'univers de Jacob sans aucune lourdeur, de manière enivrante avec des personnages étranges, tout comme l'univers.


En conclusion

Le fait d'avoir vu le film avant m'a, je pense, empêché d'avoir un coup de coeur, car moins d'effet de surprise, mais ce n'est pas passé loin. Un monde étrange que l'on a envie de découvrir et redécouvrir, j'ai hâte de retrouver les personnages dans le second volet de la saga.

Chronique de Lovereadandbooks

dimanche 6 novembre 2016

Re/Member de Welzard

Année d'édition : 2016
Edition : Lumen
Nombre de pages : 531
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Au lycée d'Ôma, une terrible légende circule parmi les élèves : la Rouge-Sang, une fillette de onze ans couverte du sang de ses victimes, hanterait les couloirs après la fin des cours. Celui qui aurait le malheur de croiser la revenante devrait, pour lui échapper, quitter l'établissement sans se retourner...

Lorsqu'une lycéenne demande à Asuka de retrouver son corps, la jeune fille pense d'abord à une plaisanterie. Jusqu'à ce que minuit sonne et qu'elle se retrouve transportée, en compagnie de cinq de ses camarades, dans les corridors déserts de l'école. Pourchassés par la créature, les six amis se font littéralement massacrer... avant de se réveiller le matin suivant comme si rien ne s'était produit ! Prisonniers d'une boucle temporelle cauchemardesque, Asuka et ses compagnons comprennent vite que pour briser la malédiction, ils vont devoir retrouver les morceaux du cadavre d'une victime de la Rouge-Sang, cachés dans tout le lycée...

Une chasse au trésor macabre est lancée : bienvenue dans le cauchemar sans fin de la Rouge-Sang... Faites-vous peur avec le nouveau thriller phénomène venu du Japon !



Asuka est une lycéenne comme les autres. Proche de ses amis, élève calme et qui aime sortir, elle vit sa vie comme elle l'entend sans jamais causer de tort à qui que ce soit. Aussi la voilà bien étonné lorsqu'une fille de sa classe, Haruka, lui demande de retrouver les morceaux de son corps qui aurait été éparpillé un peu partout dans le lycée. Car au lycée d'Ôma, une terrible malédiction existe depuis des décennies. Quiconque croise la rouge-sang doit alors trouver des élèves pour retrouver son corps coupé en morceau. Tant que le corps n'est pas retrouvé, les mêmes journées recommencent sans cesse...

Lire des romans d'horreur et de fantômes ? Ca me botte. Fan du cinéma asiatique et de leur rituel et malédiction j'étais hyper intriguée surtout que j'aime le soin apporté aux éditions Lumen qui pour des spécialiste jeunesse proposent des romans variés et originaux. Là encore, j'ai passé un bon moment de lecture, c'était bien sympa, mais pas aussi effrayant que je le pensais. Faut dire niveau frayeur et horreur je suis rôdée avec tout ce que j'ai pu lire ou voir qui m'aura laissé de marbre. L'idée était bonne, les personnages sympas, même si un peu stéréotypé et le final surprend. Dans l'ensemble donc c'est réussi. Nul doute qu'il trouvera ses lecteurs !

On entre dès les premières pages dans le vif du sujet. L'auteur ne prend pas le temps de poser ses personnages et son histoire autour de la malédiction. On est de suite projeté dans la quête au corps lorsque Haruka demande à notre héroïne de retrouver son corps. Ca y est vous êtes prêt ? La quête est commencée ! Asuka et 5 autres de ses amis vont se retrouver enfermer dans un cercle temporel infernal. Tant qu'ils n'auront pas reconstituer le corps de la dite Haruka, ils revivront chaque fois le même jour, soit le 9 Novembre. A l'auteur maintenant de se vouloir inventif pour éviter le côté trop redondant de l'intrigue. Et avouons qu'au début, ce n'est pas trop ça.

La Rouge-Sang est assez flippante. La gamine d'à peine onze ans, en robe plein de sang apparait toujours au moment où on s'y attend le moins, chantant une petite comptine qu'elle semble tant affectionner. La fillette en fera frémir plus d'un puisqu'en plus d'apparaître de manière aléatoire, elle tranche des têtes, troue des corps à la seule force de ses bras. Plus c'est sanglant, plus elle s'amuse ! La fripouille !

Citation :
" Debout sur le monticule de chair qui était encore Rumiko quelques secondes plus tôt se tenait la Rouge-Sang, hilare.
Quand je pris conscience de ce qui se passait, un hurlement franchit mes lèvres, mais il était déjà trop tard...

- Donne-moi du rouge... croassa la fillette.

Couverte de sang de pied en cap, elle braquait sur moi un regard narquois, un sourire jusqu'aux oreilles.
L'instant suivant, ma tête chuta au sol : mon corps venait d'être décapité." Page 24


Voilà un petit extrait de ce qu'il se passe dans Re/Member. En fait c'est un ballet d'entrailles, de corps démembrés et de concours à celui qui mourra le plus vite et le plus salement possible. Le côté gore est assez bien mis en avant et même si certains pourraient le trouver excessif (a raison) moi ça m'a plu justement. Je sais que les Japonais ne font jamais dans la demi-mesure lorsqu'ils ont décidé de verser des litres de sang et ce fut le cas. L'histoire autour de la Rouge-Sang m'a plu, les révélations se font au compte-goutte mais cela ne m'a pas posé de problèmes puisque du coup cela permet à l'auteur de continuer à susciter l'intérêt de ses lecteurs malgré des séquences très répétitives.

Bah oui tous les jours nos six héros se réveillent à la même date et presque de la même façon. Ils se rendent en cours, attendent que Haruka les harcèle pour qu'ils retrouvent son corps et hop ils finissent par se réveiller à minuit au sein du lycée à chercher des bouts de cadavres sanguinolents pour réussir un puzzle géant. Assez morbide en fin de compte et un peu déjanté aussi. Mais ce qui m'aura vraiment plu et que j'aurais voulu voir davantage développé, c'est la folie des héros. Ils commencent à perdre les pédales à chercher le moindre changement en jouant au jeu des sept différences d'un jour à l'autre.

Et puis on ne sait pas pourquoi, ils deviennent fous et ont une soudaine envie meurtrière. C'est Haruka qui va en faire les frais, la pauvre, elle a déjà bien assez à faire avec son corps démembré et caché dans le lycée.

Citation :
" - Admettons...que je tue Haruka, et qu'on passe à demain : qu'est-ce que je deviendrais, moi? Un assassin !
- Mais t'en es déjà pas loin ! Tu as tué Kenji et Rie, alors ... tu peux bien supprimer Haruka dans la foulée !
- Mais c'était pendant la chasse au corps...
Et assassiner un camarade durant cette épreuve était toléré... Voilà le raisonnement que tenait Shôta. J'avais changé d'avis : à présent, peu importait ce qui lui arriverait.
Forcé par Takahiro à tuer Haruka, Shôta passa la matinée de cours à trembler de peur. " Page 64

Un petit arrière-goût de l'excellent Battle Royal où tous les coups sont permis pour liquider Haruka et potentiellement éviter la chasse au corps. Sympa les amis dites-donc ! Bon tout ce qui tourne autour de la chasse et de la malédiction m'a bien plu et pour un roman jeunesse il se veut assez gore parfois et plutôt violent. (du meurtre, du découpage, une tentative de viol...)

Seulement, on sent le côté jeunesse qui plane pas mal autour du roman. Concernant les amourettes de nos héros qui sont à l'image des Japonais : très pudiques et timides. Nos héros qui si au départ semblent sans cesse tourmenté pendant la chasse au corps finissent un peu trop vite par l'accepter. Quoique... je ne sais pas si j'aimerais participer à ce genre d'événements... pourquoi pas après tout ? Faut voir et comparer les points positifs et négatifs. Bon donc, je disais que nos héros acceptent bien vite leur sort. Après, si je ne me trompe pas, les croyances japonaises sont très différentes des nôtres pour tout ce qui concernent les fantômes, esprits et la possession il me semble. Du coup, si on lit le roman en se mettant dans leur état d'esprit, ça peut coller. D'un autre côté, ça évite les personnages larmoyant à souhait qui hurlent à tout va parce qu'une gamine ensanglanté est à leurs trousses.

Difficile aussi d'écrire un roman qui se déroule sans cesse la même journée. Chaque chapitre étant en fait un 9 Novembre et cela se répète jusqu'à ce que nos héros accomplissent leur mission. Et elle sera rude tout de même ! Ya pourtant un moment où on commence à sentir une certaine lassitude parce qu'on se doute très fortement et à raison que nos héros n'y parviendront pas en deux chapitres. Sinon où est l'intérêt ? Du coup, l'auteur ajoute quelques modifications au fur et à mesure, comme ce témoin clef du jeu du corps, le professeur qui va tenter de les aider, même si à part leur fournir une piste ou deux qu'ils auraient pu trouver tout seul s'ils s'étaient un peu remués, n'apporte au final pas grand chose. Mais voilà ça permet d'innover un peu et d'apporter un second souffle à l'histoire alors que la malédiction est déjà bien sympa.

J'ai d'ailleurs adoré la montée en puissance des demandes de Haruka pour retrouver son corps... Ils sont fort ces japonais ! Vraiment ! Je pense que plus d'une personne regardera à deux fois dans sa salle de bain avant de prendre sa douche ou y réfléchira à deux fois avant d'aller se coucher !
Citation :
" J'eus tout à coup la sensation qu'une main glaciale me saisissait le pied. (...)
Arrivée à hauteur de ma poitrine, la sensation d'un morceau de glace en pleine ascension sur mon corps se faisait encore sentir alors même qu'aucun relief ne soulevait la couverture.
Pourtant, deux mains blanches apparurent. Dix doigts pâles qui vinrent se plaquer de part et d'autre de mon visage. La couverture se souleva, et je vis alors un corps noir.
Au moment où je compris qu'il s'agissait de la tête de Haruka...
- Asuka... retrouve mon corps." Page 280


Alors oui il y a quelques petits défauts dans ce roman, ça reste du jeunesse, les personnages sont un peu stéréotypés même si pour le coup beaucoup moins qu'un roman américain (honnêtement !). On se délecte de l'hécatombe que fait la Rouge-Sang, dézinguant nos héros à tout va sans état d'âme et avec un plaisir non dissimulé. Ce roman m'a diverti comme il faut. Je ne lui en demandais pas plus.

En bref, un roman sympathique, qui se lit vite et qui possède quelques bonnes petites choses. Un livre d'horreur pour la jeunesse qui ne fait pas l'impasse sur les scènes bien sanglantes et gores tenant pas mal de ses promesses. Un peu répétitif par moment, des personnages pas toujours très charismatiques, mais au final on se dit qu'il est plaisant et nous a diverti.

Les plus :
- Le cercle temporel. Intéressant.
- Le côté gore vachement assumé et qui aurait pu l'être davantage.
- L'histoire de la Rouge-Sang très sympa.

Les moins :
- Forcément qui dit cercle temporel dit un peu de répétition dans la trame principale. CQFD
- Les romances que l'auteur a voulu instiller petit à petit et qui aurait pu être éviter. 
 
Chronique de Louve


L'une rêve, l'autre pas de Nancy Kress

Année d'édition : 2016
Edition : ActuSF (Hélios)
Nombre de pages : 160 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Alors que deux jumelles viennent au monde, l’une d’entre elles bénéficie d’une modification génétique qui lui permet de ne plus dormir. Huit heures d’éveil de plus par jour, un rêve pour apprendre, vivre et découvrir le monde... Huit heures qui feront aussi d’elle, un être à part.











Pour tout avouer, je ne m’attendais pas vraiment à ça en débutant cette histoire. Je ne sais pas pourquoi, je pensais à quelque chose de moins terre-à-terre. Néanmoins, j’ai beaucoup aimé ce roman et les réflexions qu’il déclenche au fil des pages.

Comme beaucoup, j’ai souvent rêvé d’avoir des journées plus longues pour pouvoir faire toutes les choses que je n’ai pas le temps de réaliser (ou juste pour bouquiner tranquillou, cela dépend des fois !). Ici, pour Leisha, ne pas dormir n’est pas un rêve mais est sa réalité. Une réalité qu’elle n’a pas demandé et qui lui a donc été imposée à la naissance. Justement car son père voulait qu’elle ait le temps de faire toutes ces choses que le commun des mortels n’a pas le temps de réaliser en devant dormir.

Mais si Leisha ne peut pas dormir, Alice, sa sœur jumelle, est une enfant parfaitement normale. Nous découvrons donc dans ce roman le parallèle entre ces deux gamines qui, si elles sont jumelles, n’en sont pas moins génétiquement très différentes. J’ai d’ailleurs regretté que ce parallèle ne soit pas plus prononcé car on s’intéresse ici presque exclusivement à Leisha. Cependant, le roman s’attache à la manière dont les adultes comparent les traitent les deux enfants et on débute donc cette histoire avec la différence pointée du doigt.

Le roman ne s’arrête pas à ce fait de pouvoir dormir ou non mais s’intéresse à la marginalité de ces enfants qui deviendront des adultes et qui seront donc différents du reste de la société. Comment cette dernière va-t-elle réagir ? Saura-t-elle les accepter ou en aura-t-elle peur ? Saura-t-elle les intégrer ? Nancy Kress pose la question du rejet ou de l’acceptation d’une société qui voit des êtres « anormaux » l’intégrer. Mais qu’est-ce que la normalité après tout ?

Le courant de pensée de Kenzo Yagai propose aussi une vision du monde très intéressante, basée sur les échanges et sur la volonté de donner aux autres ce que l’on sait faire, pensant que ces autres donneront en échange ce que eux savent faire. Cette notion de communautarisme se heurte à l’individualisme de certains et propose des réflexions et des dialogues parfaitement d’actualité.

En bref un roman qui pousse à la réflexion sur la place de tout un chacun dans la société et qui mérite d’être lu et analysé.

Merci au forum Mort-Sûre et aux éditions ActuSF pour ce partenariat ~

Chronique de Rinne

Le bibliomancien de Jim C. Hines

Année d'édition : 2016
Edition : L'atalante
Nombre de pages : 384
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Isaac Vainio est un bibliomancien. Membre de Die Zwelf Portenære, les Douze Gardiens des Portes, une organisation secrète fondée par Johannes Gutenberg, il dispose d’une magie très particulière : il peut puiser à volonté dans les livres et en tirer n’importe quel objet du récit. Et Isaac, en vrai fan de science-fiction et de fantasy, préfère par-dessus tout utiliser des pistolets laser, des ceintures-bouclier de Dune et des sabres laser de Star Wars quand les Gardiens l’envoient sur le terrain combattre les menaces magiques qui guettent la Terre.
Sauf que, deux ans plus tôt, manquant perdre la raison et la vie au cours d’une mission qui a mal tourné, Isaac a été mis au placard. Réduit au rang de simple catalogueur, il ne conserve de son ancienne vie d’agent de terrain que Titache, sa fidèle araignée-flamme, qui a la particularité de prendre feu en présence d’un danger.
Son existence rangée bascule le jour où trois vampires débarquent dans sa bibliothèque pour le tuer. Les Gardiens auraient déclaré la guerre aux morts-vivants…





Isaac est un bibliomancien en arrêt suite à une mission qui a mal tourné. Le pauvre n'a plus le droit d'user de la magie des livres. Du coup, il est relégué au simple poste de catalogueur dans une bibliothèque en compagnie de Titache, son araignée de compagnie de dix centimètres de diamètre. Tout se passait pour le mieux sans l'arrivée de trois vampires bien désireux de lui faire mordre la poussière...

Là tout de suite, j'ai envie de crier, de hurler mon mécontentement. Comment se fait-il qu'on ai pas davantage entendu parler de ce bouquin ? C'est vrai quoi... il est limite passé inaperçu lors de sa sortie quand on ne fait que promouvoir l'érotisme à tout bout de champs alors que j'ai lu là un roman réussi de A à Z et qui propose quelque chose d'exceptionnel pour tout amateur de science-fiction ou fantastique ? Je ne comprends pas, vraiment. En tout cas, il me tarde de lire la suite, vraiment parce que ce premier tome et bien c'est de la balle ! Même si je n'ai pas eu de coup de coeur, j'ai passé un très bon moment de lecture.

Le bibliomancien c'est un cocktail de dingue : fantastique, fantasy et science-fiction. De l'action, de la magie, des morts, un peu d'amour et de sensualité et on obtient un bouquin qui se dévore et propose quelque chose d'original tout en usant de créatures déjà vu et revu. Le mélange surprend et fonctionne à merveille. J'ai failli relever énormément de passages du roman parce qu'il y a tellement de séquences qui marquent par cet humour décalé ou ces clins d'oeils à la culture pop.


Citation :
"Les vampires deviennent plus forts d'années en années", a commenté Lena en examinant le mur d'où Casquette s'était arraché, mettant à nu les montants de la cloison. Des morceaux de plâtre jonchaient la moquette.
"Pour moi, c'est la faute d'Anne Rice. Elle a contribué à toute cette résurgence de la littérature vampirique à la fin des années 1970. Et puis Huff, Hamilton, quelques autres l'ont encouragées..." Et bien sûr, plus proche de nous, il y avait Stéphanie Meyer." page 27


Dans l'univers du Bibliomancien il existe deux sortes de vampires. Certains qui le sont devenus naturellement, par évolution et d'autres qui le sont parce qu'on les a crée par magie bibliomantique. Cela semble compliqué, mais il n'en est rien, on saisit très vite la différence et les subtilités. L'auteur innove un peu et change un peu les vampires pour en créer des complètement différents qui sont un peu plus proches de nous tout en étant super dangereux.

En dehors des clins d'oeils et de l'humour d'Isaac que j'ai beaucoup aimé, ce premier tome en plus de nous dresser un peu l'univers et les explications concernant la magie, on va suivre une enquête bien menée sur des meurtres de gardiens. Isaac va se retrouver malgré lui en plein centre d'une affaire qui le dépasse et il sait qu'il n'a pas le choix d'agir s'il veut garder sa tête sur son cou. Il va devoir se montrer malin et habile avec la magie pour éviter de se faire embrocher et pour découvrir l'identité de celui qui cherche à provoquer une guerre entre gardiens et vampires. Dit comme ça, c'est vrai que c'est pas très innovant, mais c'est la façon dont l'auteur permet à Isaac de mener à bien sa quête qui en fait un roman particulier.

Pour mener à bien sa mission, Isaac est toujours accompagné de Titache sa plus fidèle compagne : une araignée-flamme capable de produire des incendies, de brûler tous ceux qui veulent faire du mal à son détenteur. Titache est adorable. Vraiment. Moi qui déteste ces petites bêtes bien dégoûtantes, j'ai trouvé que pour une fois l'auteur donnait une véritable personnalité à l'insecte. Alors oui, Titache est une araignée magique, capable de produire du feu, de prévenir d'un danger selon son comportement, mais elle est fidèle et toujours prête à agir pour protéger son maître. Et Isaac semble très attaché lui aussi à sa petite bête.

De l'action, vous en aurez. Isaac met sa vie en jeu bien trop souvent à son goût le tout en compagnie d'une charmante dryade Léna. Une jeune femme qui s'offre totalement à celui qui devient son maître. Alors cela donne quelques scènes et dialogues bien coquins et amusant puisque Isaac n'est pas le genre d'homme à profiter d'une femme sans sentiments. Quel homme cet Isaac !

Citation :
" Cela remonte à la parution des Chroniques de Gor. Comme à chaque fois qu'une mode prend, des auteurs se sont précipités pour attraper le train en marche." Elle parlait d'un ton monocorde, récitant son histoire plus qu'elle ne la racontait.
Je connaissais Gor, une série de John Norman réputée pour mettre en scène l'esclavage sexuel. Vers la fin des années 1960, Le Tarnier de Gor avait constitué le premier opus d'une trentaine de titres. La série avait rencontré assez de succès puor engendrer toute une sous-culture.
" Le roman s'appelait Les Nymphes de Neptune."
J'ai gémi " Oh, sérieusement ?"
(...)
"Mes doigts ont étreint le volant. " Et quelqu'un a publié cette merde?
- Oh, le roman a eu un certain succès à l'époque." Elle a soupiré. "La nature fondamentale d'une nymphe l'empêche de refuser quoi que ce soit à son compagnon." Page 87


Gor est une série que j'ai lu en parti. J'avais même bien aimé malgré le côté très sexuel mis en avant par l'auteur où les femmes sont toujours des esclaves à moitié nues. L'auteur ici dresse un clin d'oeil à un genre qui a depuis bien évolué (l'érotisme de nos jours avec Grey qui finalement est un Gor en costard cravate.). De plus, pour continuer sur sa lancée, l'auteur introduit également une romance homosexuelle entre Lena et un autre protagoniste féminin. J'étais plutôt étonnée surtout devant l'explication de Léna sur sa condition de femme soumise malgré elle, et finalement c'est un choix intéressant et judicieux de l'auteur. Léna se révèle être un personnage plein de ressource et avec un caractère très appréciable. Sorte de guerrière très sexy et allumeuse qui n'aime pourtant pas l'image qu'elle renvoie malgré elle.

Je ne pense pas faire le tour honnêtement de tout ce qu'il y a à dire sur ce premier tome qui m'a vraiment beaucoup plu. Ce premier tome introduit une idée nouvelle concernant les bibliomanciens et utilisent la littérature pour n'en faire qu'à sa tête. C'est fun, c'est drôle, on s'éclate et c'est l'essentiel. Un premier tome réussi, avec une panoplie de personnages bien sympa, de créatures et artefacts magiques connus. Hâte de lire le second opus !

Les plus :
- l'univers innovant
- le trio : Isaac, Lena et Titache (surtout Titache !)
- les nombreux clins d'oeils à la culture littéraire

Les moins :
- Cela peut sembler un peu complexe à saisir à première vue.

Chronique de Louve
Lien sur le forum

L'épée Brisée de Poul Anderson

Année d'édition : 2016
Edition : Le livre de poche
Nombre de pages : 320 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Voici l'histoire d'une épée qu'on dit capable de trancher jusqu'aux racines mêmes d'Yggdrasil, l'Arbre du Monde. Une épée dont on dit qu'elle fut brisée par Thor en personne. Maléfique. Forgée dans le Jotunheim par le géant Bölverk, et appelée à l'être à nouveau. Une épée qui, une fois dégainée, ne peut regagner son fourreau sans avoir tué. Voici l'histoire d'une vengeance porteuse de guerre par-delà le territoire des hommes. Un récit d'amours incestueuses. De haine. De mort. Une histoire de destinées inscrites dans les runes sanglantes martelées par les dieux, chuchotées par les Nornes. Une histoire de passions. Une histoire de vie...
Un scénario tortueux et passionnant. N’hésitez pas à plonger dans le monde de Skafloc et Valgard où les dieux côtoient sans pudeur les trolls, les elfes, les humains et d’autres créatures mystérieuses et marquantes… 
 

L'épée brisée est un livre qui prend le parti de mélanger croyances et fantasy : les dieux nordiques côtoient les elfes et d'autres créatures imaginaires alors que le christianisme nous rappel au réel. C'est un récit de vengeance (et non pas centré sur la fameuse épée comme le suggère le résumé), une aventure cruelle dont les enjeux sont connus des dieux seuls.

J'ai adoré le début de ce livre où l'on apprend à connaître cette duplicité entre le monde des humains et celui des créatures fantastiques, Faërie. Poul Anderson a réussi à me fasciner avec sa vision des elfes, des êtres froids et égoïstes dont l'immortalité est clairement un fardeau. La sorcière et sa vengeance rendent le début vraiment intéressant, forgeant les intrigues et la complexité du récit.

Pourtant, mon intérêt s'est petit à petit essoufflé à mesure que l'histoire changeait de point de vue. La sorcière disparaît précipitamment et Skafloc, l'humain qui a le plus subit sa vengeance, prend le centre de l'histoire. Au fil des campagnes contre les trolls, le récit tire en longueur et perd de son intérêt. La romance qu'introduit l'auteur n'a pas su non plus regagner mon attention, je l'ai trouvé naïve et sa conclusion prévisible.

C'est un livre très sombre, pessimiste. Les personnages sont mauvais et belliqueux ou finissent par le devenir, de sorte qu'il est difficile pour le lecteur de s'y attacher. Ils sont cependant tous intéressants, l'auteur nous dévoilant petit à petit leurs motivations et certaines sensibilités.

J'ai ainsi beaucoup aimé l'univers que nous offre Poul Anderson, cette association vraiment originale de croyances populaires et de figures fantastiques. Dommage que le récit finit par prendre des directions que je n'ai pas apprécié et pas forcément compris. L'épée brisée reste un roman vraiment original et ceux qui aiment la fantasy s'y retrouveront.
 
Chronique de May

22/11/63 de Stephen King

Année d'édition : Mars 2013
Edition : Albin michel
Nombre de pages : 1200
Public visé : Adulte 
Quatrième de couverture :
22 novembre 1963 : 3 coups de feu à Dallas.
Le président Kennedy s écroule et le monde bascule.
Et vous, que feriez-vous
si vous pouviez changer le cours de l Histoire ?

2011. Jake Epping, jeune professeur au lycée de Lisbon Falls dans le Maine, se voit investi d une étrange mission par son ami Al, patron du diner local, atteint d un cancer. Une « fissure dans le temps » au fond de son restaurant permet de se transporter en 1958 et Al cherche depuis à trouver un moyen d empêcher l assassinat de Kennedy. Sur le point de mourir, il demande à Jake de reprendre le flambeau. Et Jake va se trouver plongé dans les années 60, celles d Elvis, de JFK, des grosses cylindrées, d un solitaire un peu dérangé nommé Lee Harvey Oswald, et d une jolie bibliothécaire qui va devenir l amour de sa vie. Il va aussi découvrir qu altérer l Histoire peut avoir de lourdes conséquences...
Une formidable reconstitution des années 60, qui s appuie sur un travail de documentation phénoménal. Comme toujours, mais sans doute ici plus que jamais, King embrasse la totalité de la culture populaire américaine.


Jake est un professeur qui aime son métier et un de ses élèves va servir, sans qu'il en ait conscience, de catalyseur pour une expérience proposé par son ami Al. Celui-ci a découvert au fond de son restaurant un passage qui lui permet de se retrouver en 1958. D'abord par curiosité, puis par altruisme il va accéder à la demande de Al: attendre 1963 et sauver John F.Kennedy.

Il va se retrouver propulsé fin des années 50. Et il va d'abord tenter une expérience pour voir si changer le passé est significatif. Il ne va pas réussir du premier coup. J'aime bien quand les personnages principaux ne sont pas infaillibles et Jake est un être humain avec des craintes, des failles, des doutes.

on va découvrir, en même temps que lui, la manière d'être des gens à cette époque d'une manière très réaliste. On a presque l'impression de sentir les odeurs, bonnes et mauvaises, les façons de se conduire envers les autres etc...
Il va faire connaissance de personnes à qui il va s'attacher et cela va bien lui compliquer la tâche!

C'était mon premier Stephen King et j'ai vraiment beaucoup aimé. Il a un talent certain pour nous entraîner dans son univers, il s'attache à nous décrire les moindres détails et cela nous plonge dans ces années passées avec tellement de réalisme! Peut-être que ça peut paraître long à certains mais pour ma part je me suis retrouvée prise dans ses filets et j'ai moi aussi fait durer le plaisir, en prenant mon temps pour le lire ( en même temps c'est un sacré pavé!)
 
Et ce qui est surprenant c'est que tout au long de ma lecture j'oscillais sans arrêt entre: il faut le faire et non il ne faut pas le faire. On est pris dans les mêmes questionnements que le héros. Et j'ai adoré la fin! je la trouve juste! Un auteur que je relirai avec plaisir!

Chronique de Distact

Sombre, divin et secret tome 4 : Au delà des secrets de Lisa-Renée Jones

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 320 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : Ancien agent pour le compte de l’État, Blake Walker a démissionné lorsque son enquête sur un dangereux cartel de drogue a coûté la vie à son coéquipier, ainsi qu’à sa fiancée. Depuis ce drame, il travaille en collaboration avec ses frères à la Walker Security. Seule sa soif de vengeance l’aide à survivre, et il est sur le point de l’obtenir. Afin de porter le coup fatal à son ennemi juré, il entre en contact avec une certaine Tiffany Snow. Et si cette femme divinement sensuelle pouvait lui redonner goût à la vie ?









"N'ayant pas lu les précédents tomes de cette série, j'avais peur d'être un peu perdue. Ça n'a pas été le cas car chaque tome est axé sur un des frères Walker. Ici, nous suivons Blake Walker qui est un ancien agent de l'Etat. Il a démissionné lorsque, lors de sa dernière mission, sa femme a été tuée. Il travaille maintenant avec ses frères dans leur entreprise de sécurité. Il décrochera un contrat qui lui permettra de rentrer en contact avec le chef d'un réseau de drogue qui est l'assassin de sa femme. Il n'aspire maintenant qu'à une seule chose : le retrouver et le tuer.

Mais ses plans risquent d'être un peu perturbés à cause de l'intermédiaire de ce chef de réseau : Kara, une très belle femme. Blake ne lui fait pas du tout confiance, mais ils sont irrésistiblement attirés l'un par l'autre et passeront la nuit ensemble. Et si Kara avait également un objectif à atteindre ?

J'ai passé un bon moment de lecture avec cet opus. L'histoire n'a rien d'originale, mais elle est agréable à lire. Elle est divisée en quatre chapitres.  La plume de l'auteur est également agréable et fluide.

Concernant les personnages, Blake est prêt à tout pour venger sa femme. Il est même prêt à mourir s'il le faut. Mais sa rencontre avec Kara va le changer. Kara est une jeune femme belle, sexy, séduisante et intelligente ! De son côté, elle n'aidera pas Blake à avoir confiance en elle, mais ce n'est pas son objectif. Elle veut surtout retrouver un être qui lui est cher. Ces deux personnages vont apprendre petit à petit à se faire confiance et à combattre ensemble afin d'atteindre leurs objectifs.

Pour conclure, j'ai passé un bon moment de lecture avec cet opus qui peut se lire indépendamment des autres tomes. Le dénouement final m'a donné envie de lire la suite.

Je  remercie Louve, Mort-Sûre ainsi que les éditions J'ai Lu pour Elle pour cette découverte dans le cadre d’un partenariat."


Chronique de Titisse