vendredi 30 septembre 2016

Lignes de fuite de Val McDermid

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 464 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Stephanie Harker franchit les contrôles de sécurité à l'aéroport quand elle voit son fils, devant elle, se faire embarquer par un homme en uniforme. Prise de panique, elle sonne l'alerte. Mais les autorités n'ayant pas assisté à la scène la pensent folle et le fuyard a du temps pour s'éloigner. Alors que Stephanie raconte sa version des faits au FBI, il devient évident que cette histoire est bien plus complexe qu'il n'y paraît. Pourquoi quelqu'un voudrait kidnapper Jimmy ? Par quels moyens Stephanie peut-elle le faire revenir ?










Lignes de fuite m’a fait quelque peu penser à Flight Plan. Un kidnapping d’enfant dans un aéroport et une mère qu’on ne croit pas. Pourtant, l’histoire est tout autre.

Stephanie part en vacances aux Etats-Unis avec son fils, Jimmy. Lors de son passage au contrôle de sécurité de l’aéroport, Stéphanie fait sonner les capteurs. Le temps de la prendre à part et de la fouiller, un inconnu déguisé en agent de sécurité s’enfuit avec son fils sans que personne ne bouge le petit doigt.

Dès les premiers pages, Val McDermid lance le lecteur dans le vif du sujet. Stéphanie se retrouve coincer par une sécurité américaine qui ne s’est même pas rendue compte qu’un enfant était enlevé devant leurs yeux. De plus, lorsqu’elle a hurlé que quelqu’un partait avec son fils, qu’elle s’est débattue, tout ce qu’elle a récolté, c’est d’être arrêtée et soupçonnée d’on ne sait quoi.
Les cinquante premières pages, on houspille son livre pour tant d’absurdité de la part de la sécurité qui a laissé un enfant se faire kidnapper sous leurs yeux.
Mais « l’enquête » commence dans la seconde partie, lorsque Stéphanie est enfin crue et auditionnée par un agent du FBI.

Cette seconde partie m’a semblé plutôt longue, voire parfois lourde car Stéphanie conte son passé avant la naissance de Jimmy. Enfant, qu’elle a adopté il y a peu à la mort de sa mère, Scarlett. Elle raconte comment elle a rencontré Scarlett, cette jeune femme à l’air godiche, sortie de sa banlieue et qui s’en est sortie grâce à une émission de télé-réalité.
En fin de compte, on est loin de l’enquête rythmée et pleine d’actions. Si Scarlett et Stéphanie ont quand même eu une vie assez particulière, l’enquête sur la disparition de Jimmy a l’air de faire du surplace.
Pourtant si on observe bien les allers-retours de l’auteur entre le passé et le présent, on peut déceler un début de vérité qui sera balayé par le twist final.

On s’attache assez bien aux personnages. Stéphanie est un « nègre littéraire », métier assez intéressant qu’on voit assez peu, qui consiste à écrire les romans de personnes célèbres en général qui ne sont pas doués pour l’écriture. C‘est ainsi qu’elle rencontre Scarlett et qu’elle se lie d’amitié avec elle. Scarlett n’est pas si bête que ça, voire plutôt futée, elle a su mener sa barque de front et tout ce qui peut vous paraître incongru et idiot est finalement savamment calculer.

Val McDermid offre un thriller psychologique assez plat dans son intrigue, mais malgré tout elle arrive à jouer avec son lecteur en l’entraînant dans la vie singulière de Stéphanie et Scarlett, vers un dénouement étonnant.

Chronique de Chtitepuce

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