mercredi 31 août 2016

Le démonologue de Andrew Pyper

Année d'édition : 2016
Edition : L'Archipel
Nombre de pages : 295 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Le professeur David Ullman est considéré comme le spécialiste mondial de la littérature satanique, notamment grâce à la thèse qu’il a consacrée au Paradis perdu de Milton. Pourtant David, à l’inverse du poète, est loin de croire que notre terre est peuplée de millions d’âmes errantes, invisibles du commun des mortels. Un jour, il est invité à Venise pour y attester d’un « phénomène » surnaturel. D’abord réticent, il cède finalement et s’y rend en compagnie de Tess, sa fille de douze ans. Sur place, les manifestations paranormales dont il est le témoin font vaciller ses certitudes cartésiennes. Avec pour point d’orgue la disparition de sa fille. Sous ses yeux, Tess saute dans les eaux du Grand Canal, mais jamais ne réapparaîtra… Il n’aura dès lors qu’une obsession : la retrouver. Mais tous ceux qu’il croise désormais semblent n’avoir guère plus de consistance que les âmes errantes que décrivait Milton… Et s’il s’agissait de l’œuvre du Diable en personne ?



Tout d’abord, je remercie Louve ainsi que les éditions de l’Archipel pour ce partenariat.

« Le démonologue », en voilà un titre accrocheur et prometteur d’une lecture tendue, rythmée par frissons et peur, tout comme la couverture ainsi que l’avis de Gillian Flynn « troublant, perturbant… un livre qui vous hantera longtemps ! ». Et les éloges continuent sur la quatrième de couverture. « Effrayant, captivant et admirablement écrit » d’après S.J. Watson. Sans compter que ce livre a reçu Le Grand prix du suspense décerné par l’International Thriller Writers. Avec un tel palmarès, il n’en fallait pas plus pour que je sois conquise et persuadée que j’allais lire « LE » thriller fantastique de l’année et accrocher ce titre à la liste de mes coups de cœur.

Hélas, c’est à se demander si j’ai lu le même livre que celui dont toutes ces personnes en font l’éloge.

Certes, les premiers chapitres du « Démonologue » sont très prometteurs. On y fait la connaissance de David Ullman et sa fille Tess. David est professeur à l’Université de Columbia et reconnu comme un éminent spécialiste de la littérature sataniste dont plus particulièrement du « Paradis Perdu » de Milton. Tous deux semblent être porteurs du même don, ou plutôt de la même malédiction. En effet, un être d’un autre monde semble avoir jeté son dévolu sur ce père et sa fille. David et Tess n’en parlent à personne, pas même entre eux.

Vient ensuite ce fameux voyage à Venise, que David n’aurait sans doute jamais accepté s’il avait su que cela ouvrirait la porte vers une inéluctable descente aux enfers. Il sera en effet confronté à des événements plus que troublants mais, comble de l’horreur, cette ville magnifique sera le théâtre de la disparition de Tess. David s’embarque alors dans une course contre la montre à travers les Etats-Unis afin de sauver Tess des griffes de l’être immonde qui la retient en son pouvoir.

Intéressant et captivant n’est-il pas ? Alors, pourquoi ai-je été déçue par ce livre me direz-vous ?

Premièrement parce que la quasi-totalité de la suite de l’intrigue est basée sur ce fameux « Paradis Perdu » de Milton, véritable bouée de secours pour David. Bien que les extraits soient intéressants, ceux-ci, trop nombreux, alourdissent le récit et finalement m’ont totalement fait perdre le fil, voir la compréhension des événements qui jalonnent le voyage de David ainsi que ses interactions avec le démon qui l’a mis au défi.

Puis, beaucoup de personnages apparaissent mais n’ont fait l’objet d’aucun ou de trop peu de développement. Notamment, qui est donc ce fameux traqueur ? Par qui est-il engagé ? Qui en veut donc à la vie de David et pour quelle raison ? Andrew Pyper y fait bien trop peu allusion. Il en va de même au sujet de cette vieille femme qui surgit d’on ne sait où, employée par on ne sait qui et qui est pourtant celle à cause de qui la vie de David va soudainement basculer.

J’ai malgré tout continué à lire ce roman, espérant à chaque page, retrouver l’intensité et la noirceur des premiers chapitres, mais en vain. La fin m’a d’ailleurs laissé plus perplexe que jamais. Je ne suis même pas certaine d’avoir vraiment saisi ou l’auteur voulait en venir. David a-t-il été témoin d’événements surnaturels ou a-t-il été victime d’hallucinations ? Je me pose toujours la question.

Bref, l’intrigue trop confuse, le manque de suspens et de noirceur font de ce roman, dont j’attendais tant et qui me semblait si prometteur une grande déception.

Chronique de Serpentinne

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