dimanche 15 mai 2016

The scorpion Rules de Erin Bow

Année d'édition : 2016
Edition : Lumen
Nombre de pages : 384
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
La première règle, pour éviter la guerre ? En faire une affaire personnelle… Très personnelle.

Duchesse de Halifax, princesse de la Confédération panpolaire, mais surtout… otage. Je m’appelle Greta Stuart, et ma vie ne tient qu’à un fil. Il y a quatre cents ans, une série de terribles conflits liés au changement climatique a ravagé la planète : guerres, famines, inondations, exodes… Débordées, les autorités ont fait appel à une intelligence artificielle omnisciente pour tenter de mettre un terme au massacre. Mais Talis – c’est son nom – a vite pris son indépendance et le contrôle du monde. Désormais, il garde en otages les fils et filles des grands dirigeants de la planète. À la première déclaration de guerre, les héritiers des deux camps concernés sont froidement exécutés.

Il me reste seize mois à tenir, seize mois avant d’avoir dix-huit ans et de pouvoir quitter le Préceptorat où je suis prisonnière depuis l’âge de cinq ans. Mais l’arrivée d’un nouveau pensionnaire, venu du pays voisin du mien, va tout changer. Elián, qui ne cesse de défier Talis, de mépriser les règles qui régissent notre existence, met nos vies à tous en danger. Malgré tout, son esprit de révolte est contagieux. La résistance serait-elle possible ? Car nous le savons tous : le pays natal d’Elián va forcément finir par déclarer la guerre au mien…



En grande dévoreuse de dystopies, cette nouvelle parution Lumen me faisait forcément de l’œil ! D’autant plus que je n’ai pour le moment eu que des bonnes surprises concernant les ouvrages de cette maison d’édition.

En cela, The Scorpion Rules n’a pas fait exception même si la fin m’a rendue perplexe.

Je m’explique Razz

J’ai trouvé la mise en place du roman particulièrement intéressante et on entre directement dans le vif du sujet. Les premières pages nous permettent de nous attacher rapidement aux personnages et de comprendre la peur tout autant que la résignation dans laquelle ils vivent. Ou, tout au moins, dans laquelle Greta vit. Ce premier moment permet, grâce à Sydney, de mettre une faille chez Greta et donc de la faire évoluer par la suite. Car c’est là l’une des choses que j’apprécie : Greta évolue et sa manière de voir les choses changent doucement au fil des pages. Ce qui permet à l’intrigue d’avancer mais ne montrent pas aux lecteurs les causes de la confiance que les autres placent en Greta. Car elle ne semble ici pas bien savoir ce qu’elle fait, ce qui est en contradiction avec ce que le roman nous dit d’elle tout au long de l’histoire.

Ce décalage entre qui elle est censée être et qui elle est m’a quelque peu perturbée durant ma lecture mais a sûrement permis de complexifier l’intrigue. Celle-ci, par contre, m’a totalement emportée ! J’ai dévoré les pages pour tenter de grappiller des informations et certains passages m’ont carrément fait grimacer, preuve que j’étais totalement prise dans ma lecture (et sûrement aussi que je suis une petite nature, certes Razz ).

Deux ambiances ressortent de ce livre, une première partie très psychologique où les personnages parlent surtout à demi-mots, de façon détournée et une autre un peu plus rentre dedans (oui, c’est au côté rentre dedans que j’ai grimacé. Mais c’était vachement bien !). C’est d’ailleurs finalement l’ambiance qui fait la grande force du roman car les personnages, s’ils sont sympathiques, n’ont pas réussit à m’accrocher totalement. J’ai, par contre, vraiment apprécié que l’auteur nous permette d’avoir un aperçu sur Thalis. Car lui aussi, même si on peut considérer qu’il s’agit du « Grand Méchant » de l’histoire, est sympathique. Assez neutre au final et œuvrant pour ce qui lui parait juste. La complexité des Intelligences Artificielles m’a vraiment beaucoup plu et permet une belle comparaison entre ce qui est humain de ce qui ne l’est pas, démontrant que la monstruosité ne se cache pas forcément là où on l’attend (et là, je pense à Toliver Burr).

Concernant la fin…. Je ne m’attendais pas à ça ! Et on peut finalement terminer le roman sur cette note ouverte -même s’il me semble qu’il y aura un second tome.

En résumé, un roman prenant et très bien amené dont les personnages sont cependant un poil en dessous de l’ambiance qui, elle, est carrément addictive.

Merci à Louve du forum Mort-Sûre et aux éditions Lumen pour ce roman ~

Chronique de Rinne

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire