dimanche 17 mai 2015

Mémé goes to Hollywood de Nadine Monfils

Année d'édition : 2015
Edition : pocket
Nombre de pages : 242
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Attention, Mémé Cornemuse est de retour ! Au programme : un road movie en baraque à frites puis en cargo, des préparations culinaires fantaisistes, voire mortelles... et, au bout du tunnel, une rencontre avec Jean-Claude Van Damme himself. Enfin, peut-être. Mémé Cornemuse a décidé d'aller rencontrer son Dieu : Jean-Claude Van Damme. Comme il tourne à Hollywood, il faut qu'elle trouve du pognon sans bosser. Elle s'inscrit donc à l'émission de Jacques Pradouille, Adoptez-moi. Objectif : arnaquer la famille d'accueil, des bourgeois qui rêvent d'une mamy confitures pour leurs mouflets. En deux temps, trois mouvements, Mémé se casse avec leurs économies et une camionnette aménagée en baraque à frites, direction le port du Havre, où elle se fait embaucher comme cuisinière sur un cargo. Mais ses talents culinaires déciment les marins, et les survivants préfèrent la débarquer sur une plage de la mer du Nord, où elle apprend avec indignation le kidnapping de JCVD. Les ravisseurs n'ont qu'à bien se tenir, Mémé a la pantoufle tueuse, ça va saigner !




Ce roman avait tout pour me plaire. Un résumé qui nous promet des rires incontrôlables, une couverture vivante, colorée et rigolote, une mémé qui semble déchirée. Bref, tout ce qui me plait dans les romans à connotation humoristique! Malheureusement, il m'a été impossible de terminer ce dernier. Il est rare que j'abandonne un roman. En général, je m'efforce de me rendre jusqu'au bout. Je laisse une chance! Mais là, c'était juste impossible pour moi. L'histoire en elle-même est super! J'ai souri fréquemment, j'avais même la mâchoire qui se décrochait en lisant les propos de cette vieille dame insupportable... Vous voyez le topo? Vous vous demandez surement (et avec raison) où le tout a commencé à tourner au "cauchemar" même si ce mot est peut-être excessif. Là où je n'ai aucunement accroché au roman, c'est indéniablement au niveau de l'écriture de l'auteure. Oui, l'humour est présent et c'est agréable, mais le langage utilisé a juste rendu cette lecture impossible pour moi. Il est rare que la barrière de la langue me bloque, mais dans ce cas-ci, ce fut un obstacle qui a été difficile de passer à côté. Le langage familier "joual" de cette auteure belge a rendu ma lecture extrêmement difficile à lire, me forçant à tous les paragraphes de comprendre le sens de ses propos, car il m'était difficile de trouver le sens de certaines expressions ou certains mots. Autre point qui a rendu le tout ardu, c'est la vulgarité des propos de Mémé Cornemuse. Je trouvais le tout déplacé par moment. J'en étais bouche bée. Remarquez que c'est probablement en lien avec l'image que j'ai d'une personne âgée. Pour moi, elles dégagent le respect, l'instruction, la douceur! Et ici, nous sommes complètement à l'opposé de mon image préconçue. Vous comprendrez donc que mon appréciation n'est aucunement en lien avec l'histoire et le roman, mais c'est vraiment une opinion très personnelle.

Mémé Cornemuse est une dame âgée qui a un je-ne-sais-quoi qui la rend unique. Elle n'a pas la langue dans sa poche. Elle n'a aucun filtre lorsqu'elle parle et c'est parfait ainsi, car ça nous donne des événements plutôt cocasses. Je pense entre autres lorsqu'elle vivait chez sa famille d'adoption les Saupiquet et qu'elle discutait avec la petite fille. Nous avions le droit à des moments troublants!!! Mais ce sont ces mêmes moments qui ont fait qu'il y avait un malaise de mon côté. Débrouillarde, elle n'a pas peur de tremper dans des situations louches et criminelles. Elle est prête à tout pour arriver à ses fins, rencontre JCVD son idole! Qui est ce JCVD? Nul autre que l'acteur Jean-Claude Van Damme. De voleuse de camionnette à arnaqueuse de patates frites, elle nous éblouira par ses multiples facettes.

Malgré le fait que j'ai été incapable de terminer ce roman (à mon grand regret, car il me faisait très envie), je ne peux que le recommander, car l'histoire est originale, bien mené et quelque part, nous aimerions tous connaître une telle mémé dans notre entourage... Ne serait-ce que pour mettre du piquant!!! N'étant pas complètement fermée à l'idée de retenter une lecture de ce dernier dans le futur, mais pour le moment, ce roman n'est pas ma tasse de thé niveau écriture!

Extrait :
(Mise en scène. Mémé qui parle à la petite des Saupiquet)
« - Tu ne connais pas de chansons pour les petits alors? Parce que ma maman elle me chante souvent « Un jour mon prince viendra ».
- Ça c'est une chanson pour pétasses. J'en connais une bien mieux.

Et d'une voix de fumeuse, bien râpeuse, elle entonna :
Un dimanche matin avec ma putain sur ma mobylette. Je lui mets la main entre ses deux seins, direction quéquette.
Vous ne verrez plus les poils de mon cul. J'en ai fait des brosses à cent francs le kilo. C'est du bon boulot pour nourrir mes gosses...

- Ah oui, j'aime bien, fit la gamine. Tu me l'apprendras? Comme ça je pourrai la chanter à mon anniversaire.
- Sûr! Ta mère va adorer. Bon allez, va m'enlever cette tenue débile. »

Chronique de Froggy

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