dimanche 25 janvier 2015

Eleanor & Park de Rainbow Rowell

Année d'édition : 2014
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 378
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
1986. Lorsque Eleanor, nouvelle au lycée, trop rousse, trop ronde, s'installe à côté de lui dans le bus scolaire, Park, garçon solitaire et secret, l'ignore poliment. Pourtant, peu à peu, les deux lycéens se rapprochent, liés par leur amour des comics et des Smiths... Et qu'importe si tout le monde au lycée harcèle Eleanor et si sa vie chez elle est un véritable enfer, Park est prêt à tout pour la sortir de là.







Je crois l'avoir déjà signalé : j’ai eu l’occasion de le constater sur des blogs, des forums, à travers des flux de conversations sur des réseaux sociaux… Eleanor & Park est un roman qui fait mouche et plait, beaucoup. Quand je l’ai vu passer en partenariat, j’ai aussitôt mis une option dessus car je voulais me faire ma propre opinion.
Grand bien m’en a pris, car je suis moi aussi tombée sous le charme.
Vraiment, Louve, merci mille fois !
(en plus, je l'ai lu juste à un moment où c'était excactement ce qu'il me fallait, ce qui ne gâche rien)

Ce roman, c’est tout ce que j’aime.
Sous un aspect très cute, romance, il aborde des sujets de fond toujours d’actualité, qui dépassent l’aspect générationnel. Mignon, Eleanor & Park ? Objectivement, par certains aspects, oui. Mais c’est aussi un roman décalé, plein d’humour, et… assez dur, à sa façon.

Park est un garçon qui cherche à se faire oublier, il se demande vraiment quoi faire de cette Eleanor qui a pris la place à côté de lui, dans le bus du lycée. Comment se débarrasser de cette fille trop bizarre, trop décalée, tout de suite prise en grippe et harcelée par les plus gouailleurs… ceux dont Park ne veut justement pas attirer l’attention. Pas qu’il souffre du même problème, mais il assume mal son métissage coréen, il a un aspect chétif dont il sait qu’il déçoit son père, archétype de l’américain d’origine irlandaise.
Eleanor, de son côté, a déjà tellement de soucis que le harcèlement pendant les heures de cours, c’est juste un problème parmi d’autres. Elle apprécie la paix qu’on lui accorde dans le bus. Le fait d’être assise à côté de Park l’y protège, d’une certaine façon. Puis il lit des comics qu’elle arrive à zieuter l’air de rien.
Sans qu’un seul mot s’échange entre eux, ils commencent à s’apprivoiser, à développer une amitié atypique, étrange, très vite remplacée par de l’attirance. Jusqu’au jour ou Park va toucher la main d’Eleanor… jusqu’au jour, aussi, où il va enfin saisir qu’elle ne porte pas volontairement son look excentrique.

Ce roman aborde de nombreux sujets… la notion de mixité sociale, la relation parent-enfant (sous différentes formes), le harcèlement scolaire, l’image de soi, son acceptation et même son affirmation. Pourtant à aucun moment le roman ne sombre dans le pathos, le mélo, jamais il ne devient pénible.
La romance qui s’y développe est si mignonne et naturelle qu’elle coule de source, sans pour autant tomber dans la guimauve fondante et collante.
Ce roman possède un juste équilibre, on suit la relation naissante entre Eleanor et Park, on comprend la situation de plus en plus difficile de la jeune fille, on stresse avec elle, on la voit changer ; tout comme on voit changer Park et son regard sur elle, puis sur lui-même. Il va tout faire pour Eleanor, à  commencer par s’accepter.
À chaque fois que l’un d’eux évolue, il entraîne l’autre. À chaque fois que l’un monte deux marches, l’autre s’élève aussi. Jusqu’au road trip final… mais je n’ajouterai pas un mot de plus, vous n’avez qu’à le lire !
Chronique de Roanne

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