lundi 25 août 2014

La troisième porte de Lincoln Child

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
« Énigmologue » de renommée mondiale, Jeremy Logan s’est spécialisé dans l’investigation des phénomènes paranormaux. Mais quand il est recruté par le milliardaire Porter Stone, célèbre archéologue, il est loin de se douter de ce qui l’attend. Stone est persuadé d’avoir trouvé la tombe du mythique roi Narmer, premier pharaon à avoir unifié l’Égypte. Il serait enterré depuis des millénaires dans l’un des lieux les plus inhospitaliers du monde : le Sudd, une immense zone de marécages putrides et de mangroves inextricables à la frontière de l’Égypte et du Soudan. Dans ce décor de cauchemar, une série d’accidents inexplicables réveille, au sein de l’équipe, la rumeur d’une ancienne malédiction. Logan a pour mission de démêler le vrai du faux, mais plus son enquête avance, plus il se dit que Stone lui cache quelque chose. Quel danger terrifiant recèlent ces marais ? Et la plus grande découverte archéologique de tous les temps vaut-elle de courir de tels risques ?



Tout d’abord, je souhaite remercier Louve et le forum Mort-Sûre, ainsi que les Editions J’ai lu pour ce partenariat.

Je n’avais jamais lu aucun livre de cet auteur avant aujourd’hui, et je ne savais donc pas vraiment à quoi m’attendre. Mais le résumé était très accrocheur, et le thème me plaisait, alors c’était l’occasion d’essayer. Et je n’en suis absolument pas déçue.

Cette histoire est un thriller ésotérique assez surprenant dans le sens où elle pose d’emblée l’hypothèse que le surnaturel existe, qu’il existe un autre monde, parallèle au nôtre, où les esprits de personnalités du passé peuvent communiquer avec certaines personnes se trouvant dans notre monde et ayant vécu une expérience assez particulière : l’expérience de mort imminente. D'ordinaire, les ésotériques restent assez vagues sur le sujet, et préfèrent nous laisser dans le doute, du début à la fin. C'est donc assez inédit, et cela m'a tout de suite plu.

De fait, ce roman nous propose une explication scientifique à certains phénomènes que l'on découvrira dans ce roman, et c’est donc assez naturellement que l’on suit l’énigmologue Jeremy Logan, dans cette aventure si particulière l’amenant à résoudre la malédiction du tombeau de Narmer, le Pharaon ayant uni les deux Egyptes, il y a quelques milliers d’années.

L’intrigue est très bien menée, les explications semblent cohérentes. Les informations nous sont données au fur et à mesure de notre lecture, de sorte à nous immiscer peu à peu dans cet univers si particulier que nous crée Child. Toutefois, je ne suis pas très au fait avec cette période de l’Egypte. Je suis plus proche de Toutankhamon ou Ramsès, alors je ne peux pas me prononcer sur la véracité ou non de la thèse qui est proposée. Mais l’histoire était entraînante, et je pense que l’ensemble des informations entourant cette énigme doit être véridique, ce qui m’a permis de parfaire un peu plus ma culture.

Je noterai toutefois que certains passages descriptifs m’ont fait perdre le fil à une ou deux reprises. Je me suis vue les relire, car je pensais à autre chose. Le style est donc accrocheur, mais nous amène également à rêvasser à d’autres hypothèses, et à nous perdre dans les méandres de cette histoire. Il faut se concentrer parfois pour ne pas perdre pied, surtout que le style et les personnages sont assez impersonnels, un peu trop descriptifs ou stéréotypés.

En bref, ce roman est un bon roman ésotérique qui m’a permis de m’évader en Egypte ancienne, et m’a un peu fait frissonner du fait de cette malédiction assez redoutable entourant le Pharaon Narmer. Tout passionné d’Egypte et d’ésotérisme devrait clairement trouver son compte à la lecture ce roman !


Chronique de Merryfantasy

The Bone Season, Tome 1 de Samantha Shannon

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Année 2059. Plusieurs grandes villes du monde sont sous le contrôle d'une force de sécurité appelé Scion. A Londres, Paige Mahoney travaille pour le crime organisé, dans une cellule secrète connue sous le nom des Sept Sceaux (Seven Seals). Le travail qu'elle fait est inhabituel: elle pénètre, par effraction, l’esprit des gens pour y trouver des informations. Paige est une dreamwalker, une marcheuse de rêves, une clairvoyante très rare et, dans le monde de Scion, le simple fait qu’elle respire fait d'elle une traitresse.
Mais quand Paige est capturée et arrêtée, elle rencontre une puissance plus sinistre encore que Scion. A Oxford, la prison pour Voyants est séparée du reste de la ville, rayée de la carte il y a deux siècles et maintenant contrôlée par une race puissante et d'un autre monde. Ces créatures, les Rephaïm, ont compris l’intérêt des Voyants et souhaitent en faire des soldats pour leur armée.
Paige est affecté à un gardien Rephaite, Warden, qui va prendre soin d’elle et la former. Il est son maître. Son ennemi naturel. Mais si elle veut retrouver sa liberté, Paige devra comprendre comment fonctionne son esprit et quelles sont ses motivations profondes.




Je remercie Louve du Forum Mort Sure ainsi que les Editions J’ai Lu pour cette super découverte que je n’aurais peut-être pas tentée si je n’y avais pas été invitée. Ce fut une chronique très difficile à écrire car il y a tellement de choses à dire sur ce roman tout en voulant en dire assez pour que vous soyez plus que tentés de le lire.

On entre ici dans un monde dystopique comme je les aime mais pas comme je les connais habituellement. Nous sommes en 2059 à Londres, et Paige Mahoney  est une sorte de voyante. Elle est traquée par les Scion car elle possède un don particulier qui la rend anormale aux yeux des autres, celui de pouvoir entrer dans le cerveau des gens. Elle travaille ainsi pour une organisation criminelle et s’insinue dans le cerveau des gens pour leur dérober des informations importantes pour son « clan ».

Le début de ce livre peut être un peu déroutant pour certains à cause de l’univers totalement inconnu que nous propose l’auteur, avec son vocabulaire adapté cet univers, mais cela ne m’a en aucunement gêné car dès les toutes premières pages j’ai été emportée dans l’histoire. 

Paige est un personnage typique du genre dystopique, elle fait partie d’un clan mais se rebelle, elle a un mentor qui lui apprend comment se servir de son pouvoir et elle en tombe amoureuse, mais ce n’est pas la romance qui est importante dans ce roman car elle n’est pas présente, c’est plutôt la traque jusqu’à la capture de Paige, et ensuite sa nouvelle vie.

Que dire de l’auteur ? On dit qu’elle dépasserait JK Rowling ? Pour moi non elle ne la dépasse pas, elle ne l’égale pas non plus, mais elle n’est pas loin derrière. Elle a une écriture simple et agréable à lire mais elle a avant tout une imagination fascinante qu’elle met au service d’une super dystopie beaucoup plus développée que toutes celles que l’on a pu lire jusqu’ici. Elle fait de son univers un univers plus complexe qui rend la dystopie plus adulte et donc beaucoup plus appréciée lorsqu’on grandit.

De plus il y a quelques références qui nous rappellent les diverses dystopies, mais également Harry Potter (coïncidence ?), mais aussi beaucoup de surnaturel et c’est vraiment très plaisant de retrouver cette petite touche modelée à la manière de l’auteur.

Ainsi l’univers que nous propose l’auteur est très sombre et complexe, elle a un vocabulaire bien particulier pour décrire le monde qu’elle s’est inventée. L’atmosphère est lourde, la lecture ne ressemble à aucune autre dystopie que j’ai pu lire jusqu’ici mais j’ai vraiment apprécié ce nouveau type d’univers, on est rapidement plongé dans l’action, dès les premières pages j’ai été happée par l’histoire et il n’y a pas eu un moment où je me suis ennuyée. Il est très difficile pour moi de trouver des points négatifs à ce roman, il doit en exister quelques uns pour d’autres lecteurs plus « exigeants » mais pour moi c’était juste super, j’ai complètement adoré et ce livre fait partie de mes coups de cœur de l’année 2014, sans hésitation. Il est surprenant et diaboliquement additif !

Il est prévu que cette série se fasse en 7 tomes (petite référence à Harry Potter ?) en tout cas j’ai hâte de pouvoir lire le second tome, je me précipiterais à la librairie le jour de sa sortie (dommage que l’attente entre les deux soit si longue) et je vous conseille de courir chercher ce tome 1 si vous ne l’avez pas encore fait car il en vaut vraiment la peine et vous ne serez pas déçu.


Chronique de babynoux

Trois de Sarah Lotz

Année d'édition : 2014
Edition : fleuve noir
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Quatre avions de quatre compagnies différentes s'écrasent simultanément sur quatre continents (Asie, Amérique, Afrique, Europe). Difficile de croire à une coïncidence, surtout lorsqu’un seul survivant, un enfant, indemne, est retrouvé sur trois des sites. La presse s'empare de ces survivants, qui deviennent le centre de toutes les attentions. Tandis que les enquêteurs subissent une pression politique et médiatique terrible pour faire la lumière sur ces événements, une journaliste décide de mener l'enquête sur les accidents et ses rescapés. À travers des témoignages des enquêteurs, des familles des victimes, ou d'anonymes, elle reconstitue avec minutie le déroulement des faits. Déjà, des groupes religieux fanatiques présentent les enfants comme les cavaliers de l'apocalypse, et cherchent par tous les moyens à mettre la main sur un quatrième survivant, celui du crash africain. Parallèlement, les familles de victimes qui ont recueilli les enfants sont confrontées à des événements étranges… Qui sont ces enfants? Que cache leur miraculeuse survie?




Je tiens à remercier le forum Mort-Sure ainsi que les éditions Fleuve Noir pour leur confiance dans ce partenariat. Tout me plaisait dans ce livre, la couverture, le résumé... et je peux vous dire que l'intérieur est à la hauteur ! J'ai adoré cette lecture !

J'avoue avoir été un peu inquiète avant de le lire car je suis tombée par hasard sur 2 chroniques (alors que j'évite habituellement de lire les chroniques des livres que je vais lire) dans lesquelles il y avait plus de négatif que de positif.
Ce fut l'effet inverse pour moi. J'ai tout aimé dans ce roman !

Dès les premières lignes, j'ai été happée par l'histoire pour n'en ressortir qu'à la toute dernière, et si beaucoup ont été dérangé par le style narratif (raconté à la manière d'un reportage et d'un recueil de plusieurs témoignages), ce ne fut pas mon cas. J'ai trouvé au contraire que cela apportait une touche de réalisme assez déroutante et du coup, angoissante.

Très vite, j'ai été passionnée par ce récit. J'avais l'impression de suivre un documentaire sur des faits arrivés pour de vrai, d'être au cœur de l'enquête. C'était fascinant.

Ce jour-là, quatre crashs d'avions se passent presque simultanément dans le monde. Et à chaque fois, il n'y a qu'un seul survivant, un enfant, sauf dans un, où c'est tellement le chaos qu'il est impossible de s'y retrouver.
Suite à ces crashs, des événements troublants ont eu lieux, donnant suite à d'autres événements tragiques.
Elspeth est écrivain, et elle va mener l'enquête pour écrire un livre choc sur ces événements. Elle va rencontrer des personnes qui se sont retrouvées au cœur de l'action, comme les infirmiers arrivés en premier sur les lieux, l'homme qui a retrouvé l'un des survivants, les familles, etc.
Ainsi, elle nous donne les éléments, tels qu'elle les a recueillis, et nous laisse nous faire notre propre opinion. C'est un vrai reportage journalistique.

C'est ce qui m'a le plus plu dans ce livre, le côté reportage qui est bien exploité. Ainsi, la moindre petite chose troublante devient angoissante à souhait. Il m'est arrivé de ne pas le lire le soir, de peur d'avoir peur, car il y a des passages poignants de frayeur !

Côté personnages, du fait du style du roman, il y en a beaucoup, dont certains bien sûr qui reviennent plus souvent que d'autres. Mais on s'y retrouve bien, et on s'attache même à certains. On craint pour leur vie, leur santé et on tourne rapidement les pages pour arriver au bout de ce roman inhabituel et savoir ce qu'il va leur arriver.

Il n'y a pas de temps morts, l’intrigue est bien menée et parvient à nous maintenir en alerte du début à la fin. On nous dévoile certains éléments un peu en avance parfois, ce qui rajoute de la tension dans notre lecture. On attend fébrilement que ça arrive, et on angoisse vraiment.

Apparemment on parle beaucoup de la fin. C'est une fin à l'image du roman, inhabituelle et déroutante, qui donne à réfléchir (le but finalement dans le style journalistique), et oui, encore une fois, angoissante. Je crois que c'est le mot à retenir pour ce roman : angoissant.
Mais il y a d'autres choses à retenir, comme le pouvoir des réseaux sociaux sur le monde, à quelle vitesse les choses peuvent dégénérer et prendre une tournure tragique, et surtout, quel pouvoir peuvent avoir de simples mots.

Je vous laisse découvrir tout cela par vous-même, c'est un livre qui vaut la peine d'être lu et que je n'oublierai pas de sitôt, il restera dans mes lectures les plus passionnantes et originales.

En bref, une histoire racontée comme un reportage, on est au cœur des événements, si près des protagonistes que ça en devient angoissant. Une lecture hors norme et inoubliable que je vous conseille sans hésiter.  


Chronique de Michou

David Creem , Tome 1 La confrérie de l'invisible de Richard Taleman

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
« Bienvenue à l'Institut Californien de Parapsychologie. Cette année, nous travaillerons autour de trois grands axes : perceptions extra-sensorielles, psychokinèse et décorporation. » À l'université de Cap Rock, les élèves qui suivent le cursus du professeur Wiseman ne sont pas comme les autres. Leur originalité ? Ils possèdent tous des dons exceptionnels : télékinésie, télépathie, pyrokinésie? L'objectif de David en s'y inscrivant : découvrir la nature de ses capacités afin d?élucider la mystérieuse disparition de son grand-père. Une quête qui l'emportera au-delà des frontières de la réalité, dans les zones insoupçonnées de l'Invisible, là où, depuis toujours, se joue le destin de l'univers.


Honnêtement, je ne sais pas par où commencer... Les mots me manquent pour pouvoir rendre justice à ce roman que j'ai adoré du début jusqu'à la toute fin qui m'a juste laissé sur ma faim !!! J'ai été conquise tout simplement par le sujet, les personnages, la façon comment l'auteur exploite le tout...

Dès le départ, le ton est mis en place. On nous encre dans un monde qui pourrait être le notre à quelques différences près, on y retrouve entre autres des démons. La confrérie de l'invisible, c'est avant tout un groupe d'amis et étudiants en parapsychologie. À la suite de plusieurs événements, ils décident, David, Robert, Alice et Louise; de créer cette confrérie question de se serrer les coudes et d'être toujours présent les uns pour les autres peut importe ce qui arriverait dans le futur. La mission de David ? Enfin découvrir ce qui est arrivé à son grand-père il y a bien des années, suite à sa disparition subite... Grâce aux talents de chacun, David découvrira bien des mystères qui entourent la disparition de son cher et tendre papy !!! Mais il apprendra rapidement que jouer avec la parapsychologie peut amener son lot de problème et de risque. Mais malgré les démons, esprits, âmes et autres créatures de l'invisible, nos amis sauront malgré tout ressentir des papillons pour certains d'entre eux... L’amour et l’amitié seront donc au rendez-vous !

Les personnages sont totalement différents les uns des autres. Chacun a son lot de mystères qu'ils essaient malgré tout de cacher à leurs coéquipiers. David est un jeune homme attachant certes, mais il est totalement insouciant et entêté par moment. Tellement, qu'il risque la vie des ses amis afin d'atteindre son objectif. Malgré son caractère quelque peu incontrôlable par moment, Louise saura lui faire entendre raison à quelques reprises. Une belle amitié sincère naîtra entre ces deux êtres blessés et torturés. Pour ce qui est de Robert, c'est ce que j'appelle une tête enflée au coeur tendre. Il donne l'impression de se foutre de tout et que tout lui est dû, mais en final, il est une toute autre personne. Dès le premier contact avec Louise, j'ai sympathisé avec cette dernière. Très généreuse, compréhensive et sensible, elle sera toujours là pour les autres membres de la confrérie. Elle est selon moi, le membre rassembleur du groupe. Sans elle, les choses seraient probablement très différentes...

La plume de Taleman est superbe. Rythmée, nous sommes aspirés dans ce tourbillon de mots et nous nous laissons guider et bercer par ces derniers. La troisième personne est employée comme narrateur dans ce roman et personnellement, ça n'enlève en rien la proximité avec les personnages. Au contraire, je pense que ça nous permet de mieux les cerner par moment. Chose que j'ai apprécié outre la couverture qui m'a séduite dès le départ, ce sont les chapitres qui sont très courts. Nous avons en tout 59 chapitres pour 415 pages. Ce qui facilite la lecture et nous donne un rythme plus soutenu. Les pages défilent d'elles-mêmes. Le roman est juste addicitif dès les premières pages. Généralement, un roman de cette épaisseur, je le lis en 2 semaines... et là, 1 semaine maximum et ce dernier était terminé à mon grand regret. Je me serais bien plongée dans le tome 2 immédiatement... Malheureusement je vais devoir m'armer de patience, car il n'est pas encore sorti à ma connaissance. L'univers que Richard nous propose est riche, vivant, troublant, inquiétant et effrayant par moment. Il nous tient en haleine régulièrement... Toujours sur le qui-vive, car nous nous attendons toujours au pire...

Ce fut une merveilleuse découverte pour moi cet auteur mais également ce roman. Je vous le conseille fortement si vous aimez les personnages ayant des dons tels que la télékinésie, télépathie, pyrokinésie, etc... Si vous aimez que les auteurs vous tiennent en haleine, ce roman est également fait pour vous !!! Bref, une lecture à tenir absolument entre ses mains. J'attendrai la suite avec intérêt !!! Je souhaite remercier le Forum Mort-Sûre ainsi que les Éditions J'ai Lu pour leur confiance et cette merveilleuse lecture coup de cœur !

Chronique de froggy

mardi 19 août 2014

Le violon de Anne Rice

Année d'édition : 2014
Edition: Pocket
Nombre de pages : 345
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Alors qu'elle veille le corps de son mari qui vient de mourir du sida, Triana entend une musique d'une incroyable beauté. Par la fenêtre, elle aperçoit un étrange violoniste qui joue devant sa maison avant de disparaître. Un séduisant virtuose qui, jour après jour, va revenir la hanter.

Est-elle, comme le craignent ses proches, en train de sombrer dans la folie ? Ou sa douleur l'a-t-elle sensibilisée à l'existence d'un autre monde ?

Peu à peu, elle accepte la réalité de ce fantôme au stradivarius qui semble n'avoir d'yeux que pour elle, entame le dialogue avec lui. Mais qui est donc Stefan Stefanovsky, aristocrate russe du siècle dernier, élève de Beethoven et ami de Paganini ? Un être génial et démoniaque qui nourrit sa musique de la souffrance et de l'angoisse de ceux qu'il entraîne dans son univers morbide ? Ou une âme errante et tourmentée, elle-même ensorcelée par un violon maléfique ?




Triana veille jalousement le corps sans vie de son mari. La maladie a fini par emporter celui qu'elle aimait tant et tandis qu'elle s'enferme dans une folie destructrice, un fantôme fait alors son apparition, jouant du violon avec talent et s'inspirant presque de l'état d'esprit de la veuve. Pourtant, tous autour d'elle semblent voir l'homme au violon, alors n'est-il vraiment qu'un fantôme ou juste un vagabond qui a entendu sa détresse et décidé de l'aider à surmonter sa peine ?

Anne Rice est un auteur qui ne cesse de me surprendre. Tantôt j'adore ses romans (Vittorio le vampire, entretien avec un vampire) tantôt je les trouve vraiment mauvais (le don du loup). Le violon se classe hélas dans cette seconde catégorie. Si le tout avait de quoi me séduire, j'ai bien vite déchanté devant la lenteur des événements. Le style de l'auteur est agréable et permet pourtant de vite se sentir à la place de notre héroïne. C'est poétique et triste à souhait, on ressent une certaine beauté de sa détresse, cependant le style pourrait faire fuir bon nombre de lecteurs à cause justement de sa poésie et du fait qu'il y a très peu d'action. Dès le début, on doit s'accrocher pour ne pas poser le livre dans un coin et l'y oublier et j'avouerais qu'à la moitié du roman, mon intérêt pour l'intrigue étant quasi inexistant. J'ai tout de même poursuivi avec difficulté pour voir si vraiment le roman allait prendre un tournant plus plaisant et accrocheur, mais non. C'est à mes yeux restait plat tout au long des 345 pages.

C'est assez contradictoire parce qu'au fond l'histoire est très belle. Loin des bains de sang auxquels nous a habitués l'auteur avec sa saga des vampires, ici on reste dans la musique, la poésie, la beauté de l'amour et même de la mort qui au lieu de devenir une fatalité devient quelque chose de naturel et d'agréable. Il suffit de voir avec quelle tendresse Triana s'occupe du corps de son époux décédé, profitant jusqu'au bout de sa présence ! Quitte à dormir avec son cadavre ! Par contre ce qui est le plus déroutant ce n'est pas le fantôme, mais les monologues de notre héroïne. Elle parle beaucoup, trop même, et se répète sans cesse, donnant l'impression de tomber dans une forme de folie dont il lui sera difficile d'en sortir.

Je n'ai d'ailleurs pas accroché à son histoire, à son vécu ni à sa famille. Sa mère qui est alcoolique, ses soeurs qui ne sont jamais là pour elles, et qui tentent de récupérer l'héritage du défunt... bref, des personnages détestables au possible, voilà qui rend la lecture bien difficile. Je crois même qu'à un moment, je me suis sentie complètement perdue, lisant, mais sans me sentir dans le roman, lisant tout en laissant mon esprit vagabonder puisque pas du tout captivé par l'histoire de Triana. Dommage !  


Chronique de Louve

la fournaise tome 1 : enfermé de Alexander Gordon Smith

Année d'édition : 2013
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 288
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Condamné à la perpétuité pour un crime qu'il n'a pas commis, Alex, treize ans, pense avoir touché le fond. Pourtant il y a pire que l'injustice... Il y a la Fournaise. Pas une prison, mais un enfer. Un monde terrifiant au plus profond des entrailles de la terre, ou règnent des gardiens inhumains et des molosses mangeurs d'hommes...
Alex n'a pas le choix : il doit trouver le moyen de s'enfuir, quitte à risquer sa vie et celle des autres. Mais à qui se fier, quand même des prisonniers sont des tueurs sans pitié ?









Alex, treize ans, vient d’être condamné à perpétuité pour un crime qu’il n’a pas commis. Il sera enfermé au sein d’une prison terrifiante dont personne ne sort vivant : la Fournaise. Cette prison souterraine accueille les adolescents délinquants. Comme dans toute prison, Alex devra se méfier de certains clans d’adolescents qui n’hésitent pas à maltraiter certains prisonniers, mais Alex sera terrifié par autre chose… Le seul moyen de sortir de cet enfer est de s’évader. Alex y arrivera-t-il ?

Je me suis très vite plongée dans cet opus et dans cet univers sombre et glauque créé par l’auteur. Attention, ce livre est, à mon sens, destiné aux adolescents entre douze et quinze ans. Je ne me suis donc pas cachée sous la couette et je n’ai pas fait de cauchemars, mais j’ai tout de même passé un très bon moment de lecture avec les descriptions de l’auteur et l’ambiance sombre et angoissante qui est omniprésente lors de la lecture. Le livre se lit rapidement car le rythme est rapide et l’atmosphère oppressante. L’action est au rendez-vous, ainsi que quelques rebondissements. Je suis vite arrivée au dénouement final, frustée de ne pas avoir la suite sous la main.

Concernant les personnages, Alex se trouve perdu lorsqu’il débarque à la Fournaise. Il n’a qu’une envie : se suicider. Réaction compréhensible lorsqu’on sait qu’il est très jeune pour se retrouver dans ce genre de prison, qu’il est innocent et condamné à perpétuité, qu’il n’a droit à aucune visite, qu’il fera des travaux forcés… Heureusement, il pourra compter sur deux amis : Donovan et Zed. Mais bien assez tôt, Alex découvrira que régulièrement des monstres viennent leur rendre visite et que des prisonniers disparaissent… De quoi flipper et vouloir à tout prix s’évader de cette prison, même au prix de sa vie.

Pour conclure, j’ai passé un très bon moment de lecture avec cet opus. Même s’il est destiné à un jeune lectorat, j’ai beaucoup aimé les idées de l’auteur et l’ambiance oppressante que j’ai ressenti. Un premier tome à découvrir !

Chronique de Titisse

Les chroniques de Nick, Tome 2 : Invincible de Sherrilyn Kenyon

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Juste au moment où il pensait que les choses ne pouvaient pas être pire ...

La vie de Nick Gautier ne cesse d'aller de mieux en mieux. Ouais, il a survécu aux attaques de zombies, pour se réveiller et se retrouver asservi à un monde de métamorphes et de démons voulant réclamer son âme.

Son nouveau directeur pense encore plus que le précédent qu'il est un truand, son entraîneur tente de le recruter pour des choses qu'il ne peut même pas mentionner et la fille qu'il ne voit pas, mais qui existe, a des secrets qui le terrifient.

Mais encore plus que ça, il a été soigné par le plus sombre des pouvoirs et s'il n'apprend pas à ressusciter les morts à la fin de la semaine, il va devenir l'un d'entre eux ...




Après avoir eu l'occasion de lire le premier tome de cette série grâce à un partenariat en Octobre 2013, je dois à nouveau remercier le forum Mort-Sure et les éditions J'ai Lu pour m'avoir offet l'opportunité de lire la suite des Chroniques de Nick. Merci! Ce second tome est encore meilleur et je l'ai dévoré.

Malgré les mois passé depuis ma lecture d'Infinité, il m'a été très facile de retrouver l'univers si particulier de Nick car Sherrilyn Kenyon fait quelques rappels discrets des événements arrivés dans le premier tome. Je ne me suis donc pas noyée face aux noms des nombreux personnages et le lancement de la nouvelle intrigue puisque l'auteur a vraiment pris soin de replacer les choses dans les premiers chapitres en apportant néanmoins de la nouveauté. Parfait! Car même les lecteurs qui enchaineraient tous les tomes ne seraient pas dérangés par ce "rappel des faits". Voila donc un gros point positif à mes yeux!

Ce qui m'a beaucoup plu également, c'est que le coté fantastique de l'histoire est bien présent de la première à la dernière page. La liste serait longue, mais en voila quelques exemples sans spoilers : communications télépathiques avec Ambrose (Nick lui même en version plus agée et démoniaque à souhait), la Mort en personne qui s'invite dans la cuisine d'un restaurant pour donner des cours à notre héros, l'attaque de Démons dans les couloirs de l'école ou encore les rituels destructeurs du nouveau coatch de l'équipe de foot. Trop génial! Et puis Nick commence à prendre le contrôle de ses dons sans pour autant pouvoir se débrouiller seul. Le jeune homme sait ce qu'il veut mais ne peut réussir seul alors il est assez malin pour trouver les bons arguments qui convaincront ses amis de l'aider. C'est cet "esprit d'équipe" qui me plait beaucoup. Les personnages secondaires ne sont pas là que pour faire joli dans le texte. Qu'ils soient humains, démons ou dieu, ils ont tous un rôle à jouer. Du coup on apprend à les connaitre davantage et dans Invincible j'ai eu un coup de cœur pour Caleb et Nekoda. Ces deux Démons aident vraiment notre héros à prendre conscience de ses responsabilités et au final l'aident à grandir. Car Nick n'est encore qu'un ado qui pense aux filles, aux jeux vidéo et à ces plats préférés. L'équilibre est entre normalité et fantastique est donc bien respecté.

Ce tome m'a donc semblé plus "crédible" que le premier qui était déjà très bon. Alors il me tarde de pouvoir lire la suite... mais la patience sera de mise jusqu'au 12 novembre. En attendant je pense que je me pencherai sur la série Dark-Hunters qui semble avoir un peu le même genre de personnages clés. Vite vite vite.  


Chronique de Yezahel

De bons présages de Neil Gaiman et Terry Pratchee

Année d'édition : 2014
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 441
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
L'Apocalypse aura lieu samedi prochain, après le thé ! Ainsi en ont décidé, d'un commun accord, les forces du Bien et du Mal. L'Antéchrist va fêter ses onze ans. Son éducation a été supervisée par un ange, Aziraphale, et un démon, Rampa, résidents sur Terre depuis l'époque de la première pomme. Mais voilà, suite à un coup du sort, l'enfant a été échangé à la maternité. Le vrai Antéchrist se nomme Adam et vit dans la banlieue londonienne. Et ça, ça change tout ! Une course contre la montre commence alors pour l'ange et le démon qui, finalement, se disent que la race humaine ne mérite pas son sort...






"De bons présages"... J'avoue qu'au départ je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce roman puisque je n'avais jamais rien lu de Terry Pratchett et de Neil Gaiman. Mais le thème abordé ici est un de ceux que j'apprécie le plus : les anges, les démons, et le grand jeu auquel ils se livrent sur Terre. Rajoutez à cela l’imminence de l'Apocalypse annoncé dans le résumé pour que je craque pour ce partenariat proposé sur Mort-Sure. Alors un grand Merci à Louve et Merci aux éditions "J'ai lu" pour cette belle découverte.

Excusez moi l'expression, mais ce roman est totalement barré! Et c'est que j'ai vraiment trouvé génial. De la première à la dernière page c'est un pur délire autour d'une intrigue bien construite et prenante.  Le texte est loufoque, totalement décalé et particulièrement drôle. Je n'ai jamais autant ri en lisant qu'avec ce livre entre les mains. Bravo aux auteurs qui ont su écrire une histoire qui tient parfaitement la route en mélangeant humour et prophétie religieuse. Le top!

Mes personnages préférés sont bien sur Rampa et Arizaphale. Le démon et l'ange, amis depuis bien avant l'épisode de la pomme dans le jardin d'Eden. Bien sur ils n'avoueront jamais qu'ils s'apprécient mais ils se connaissent pas cœur l'un et l'autre. J'ai vraiment adoré les passages où ils se retrouvent tous les deux à discuter du sort du Monde, du Bien, du Mal, et du Destin fatidique qui les attend. Leurs dialogues sont exceptionnels. Et puis le coté fantastique de créatures surnaturelles m'a aussi beaucoup plu, surtout quand Arizaphale prend possession d'un corps de femme pour retrouver l'Antéchrist ou que Rampa décide de fuir le duc des Enfers en passant à travers les câbles de téléphone. Difficile de vous dire combien ces passages sont drôles, mais c'est vraiment le cas.  J'ai eu l'impression de me retrouver dans une partie de mon jeu de rôle préféré : In nominé satanis / Magna Veritas.

Bon il y a bien une ou deux longueurs ici et là mais vraiment rien de méchant. Il suffit d'attendre quelques lignes pour qu'un nouvel événement improbable vienne vous raccrocher, vous empêchant de refermer le livre avant plusieurs chapitres.

Au final j'ai passé un très bon moment de lecture même si la fin m'a semblé un peu rapide. J'aurai voulu en savoir encore plus!


Chronique de Yezahel

lundi 4 août 2014

Morts dents lames de collectif

Année d'édition : 2012
Edition : La madolière
Nombre de pages : 220
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Morts Dents Lames est une collection de textes sanglants, dérangeants, morbides et violents. Tout ce que la littérature lissée du moment n'offre plus aux lecteurs en mal de sensations fortes.

Rangez vos couteaux et vos lames de rasoir, les auteurs de cette anthologie ont sorti les leurs pour vous découper des tranches de vies aux petits oignons. De l'inquisiteur pervers &aecute; l'anatomiste fou, du cannibale improbable au légiste pointilleux, de la fille innocente à l'adolescent complexé, la victime se cache parfois là où on ne l'attend pas.

19 nouvelles, 19 expériences de ce que la violence fait de mieux.




Je tiens tout d'abord à remercier les Editions La Madolière et le forum Mort Sure pour ce partenariat aussi sanglant que savoureux. La quatrième de couverture m'avait intriguée, même carrément séduite, et c'est une véritable traversée en eaux (très) troubles qui nous est proposée. Et si la couverture de Bastien Lecouffe-Deharme vous tape dans l'oeil autant qu'a moi, je vous invite à faire une visite de son site Ici

Le sous titre du recueil, "Hommage à la Violence", annonce la couleur : Morts Dents lames est une promenade dans 19 univers différents, perversions et éclaboussures sanglantes à foison ! Non que la violence me fasse saliver particulièrement, même si j'ai une attirance particulière pour les romans et les films d'horreurs .Par contre, ce que j'appelle la “boucherie” me plaît moins (Level 26 et Saw, par exemple).

J'ai particulièrement apprécié les biographies originales qui précèdent chaque nouvelle et nous permettent de faire connaissance avec leur auteur.

On ne ressort pas complètement indemne de certains récits, je pense en particulier aux Frangins du 77 et à Petits crayons rouges sur le plan humain, à Anatomie,une histoire de l'horreur, Adelphe Ambroisie ou encore Poupée Larsen que j'ai lu en me répétant “quelle horreur” comme une litanie salvatrice . Toutes les nouvelles, les 19, m'ont plu. Faits divers, drame familial, penchants sadiques ou masochistes : l'horreur est bien humaine, plausible, et n'en est que plus inacceptable et odieuse.
“Parfois, je pleure et Thomas aussi. Elle [maman] se fâche, devient rouge écarlate et nous balance des gifles qui dévissent la tête. Nos crayons rouges dans les mains, nous écrivons nos punitions, sans relâche, les doigts gonflés et douloureux. Parfois jusqu'au sang. Des fois, William reste immobile et refuse d'écrire. Maman l'attrape par le bras et le jette sur la croix de Jésus-Christ. Nous n'y croyons plus, depuis longtemps. Jésus a peur de papa et préfère se taire à jamais.”
(p.51, Les petits crayons rouges de Nolween Eawy)

En conclusion: Ce recueil est une véritable expérience , on passe par toute une palette d'émotions qui va de l'excitation à l'horreur la plus profonde,quand ce n'est pas un peu des deux à la fois. Cela m'a donné envie de découvrir les autres écrits des auteurs.

Deux conseils : âmes sensibles s'abstenir. A déguster par petites doses, pour profiter de chaque nouvelle comme il se doit.

Bonne lecture !

Chronique de Hellza

Je suis ton ombre de Morgane Caussarieu

Année d'édition : 2014
Edition : Mnémos
Nombre de pages : 300
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Le Temple, petit village du Sud-Ouest, ses plages, ses blockhaus, son unique bistro, son école où la violence est le seul remède à l’ennui.

Poil de Carotte y vit seul avec son père handicapé. Gamin perturbé auxpenchants sadiques et souffre-douleur de ses camarades de classe, sa vie bascule lorsqu’il se rend dans une ferme calcinée en lisière de forêt.

Des fantômes y rôdent, paraît-il.

Mais en lieu et place de revenants, il découvre un étrange manuscrit rédigé par des jumeaux, il y a trois cents ans. Leur vie sauvage et heureuse à La Nouvelle-Orléans tourne au cauchemar lorsqu’un sulfureux marquis les prend à son service.

Plus Poil de Carotte avance dans sa lecture, plus des événements

étranges surviennent : un chat noir qui parle, une voix qui lui chuchote la nuit à l’oreille, un enfant au teint trop pâle et aux lèvres trop rouges… Et s’il avait réveillé des forces aussi malsaines qu’attirantes ?


Poil-de-carotte est un enfant solitaire. Son seul ami est un garçon plutôt obèse et juif, David, qui lui fait découvrir les jeux vidéo et les dernières actus en matière de jeux vidéos et autres loisirs. Car Poil-de-carotte ne possède rien de valeur si ce n'est sa jument et son père, un homme infirme et hanté par un lourd passé dont Poil de carotte est à l'origine. Lorsque David et Poil-de-carotte trouvent un blockhaus, ils ne peuvent s'empêcher de l'aménager pour en faire leur repère. Mais Poil-de-carotte est mal dans sa peau et lorsqu'il aperçoit son jumeau pourtant décédé et qu'il trouve un journal vieux de trois cents ans, il comprend que quelque chose l'appelle. Poil-de-carotte cèdera-t-il à l'appel du mal ?

Morgane Caussarieu est un auteur qu'il faut suivre si on a le coeur bien accroché ! Dans les veines m'avaient captivée du début à la fin et une fois de plus j'ai ressenti le même besoin fou de lire ce roman sans interruption ou presque. J'ai été littéralement happée par l'écriture de l'auteur. C'est vif, violent, trash et tellement glauque qu'on se sent parfois coupable de voyeurisme en prenant plaisir à découvrir le roman.

L'histoire est une suite indirecte de dans les veines puisqu'on y retrouve Damien rapidement, mais surtout Gabriel, ce vampire qui a l'apparence d'un enfant de neuf ans. D'ailleurs, le roman nous raconte comment nos vampires sont devenus ceux que l'on a côtoyés dans les veines et j'ai adoré en apprendre davantage sur eux et sur leur passé. Espérons que l'auteur décide d'écrire un roman sur d'autres vampires comme elle le fait si bien ! Poil-de-carotte est un garçon de douze ans qui n'a pas vraiment de bonne étoile, et ce, jusqu'à la fin. Il découvre des choses malsaines au travers de ce journal vieux de trois cents ans qui pourrait concurrencer les écrits de Sade ! Les vampires sont malsains et effrayants! L'on n’aimerait guère qu'ils nous embrassent, je vous le garantis ! Le sexe et la violence vont de pair, une fois de plus et l'on découvre des enfants pervertis dès leur plus jeune âge par un marquis qui n'hésite pas à prendre tout ce qu'il veut par plaisir. Certaines scènes seront insoutenables pour des âmes sensibles, aussi soyez prévenus !

Ce roman mélange habilement le présent et le passé et offre deux héros différents physiquement, mais proche de caractère. Poil-de-carotte est vite influencé par Gabriel et il va oser se comporter comme un monstre, dans un but totalement égoïste. L'enfant va découvrir le sexe, le viol, le meurtre et même son penchant bisexuel au travers des épreuves qu'il va traverser en gardant cette naïveté qui le caractérise. Gabriel était lui aussi un enfant naïf plus jeune et avant de devenir un vampire, mais le marquis lui a pris tous ceux qu'il aimait et surtout son innocence.

Les autres personnages n'ont rien d'inoffensif, que ce soit Timmy, la terreur de la cour de récré de Poil-de-carotte ou le marquis dont les hommes malmènent sans cesse les esclaves. Même le chat noir, qui au final reste un vrai mystère se montre moqueur et cherche sans cesse à provoquer notre jeune héros. Le personnage le moins détestable en plus de la jeune Méli qui va se retrouver aux mains de nos enfants fous, c'est le père de Poil-de-carotte, qui souffre aussi bien physiquement que psychologiquement depuis un événement tragique causé par Poil-de-carotte lui-même.

L'auteur nous offre un tableau effroyable et criant de réalisme dans ce monde sombre et malsain où l'innocence disparaît hélas trop vite. Les vampires ne sont donc pas plus mauvais que les humains qui parviennent à rester sans souci à leur niveau. C'est une lecture dont on se souvient longtemps et qui ne vous laissera pas fermer l'oeil de la nuit ! Encore un bijou de l'auteur que je ne me lasserais jamais de redécouvrir !

Chronique de Louve

Le père Denoël est-il une ordure ? de Gordon Zola

Année d'édition : 2013
Edition : Editions Le Léopard Démasqué
Nombre de pages : 234
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
"SOS femmes tondues, j'écoute"...
Rien ne pouvait laisser deviner à Maître Lucien Bonplaisir, avocat de l'édition, défenseur des veuves tondues et des orphelines éplorée, qu'il serait tragiquement plongé dans un des mystères criminels les plus déroutants du XXe siècle !
Le 2 décembre 1945, l'éditeur de Louis-Ferdinand Céline, Robert Denoël, est assassiné à Paris d'une balle dans le dos...
Soixante-dix ans plus tard, bien que toutes les pièces du puzzle soient étalées devant nos yeux, le mystère reste entier !
Après le fameux "J'Ecluse", qui abordait une face cachée de la lune Dreyfus, Gordon Zola, surmontant l'omerta toujours en vigueur sur cette énigme, propose une vision décoiffante de l'époque et de l'affaire !




Un roman décalé écrit par une plume fantasque et délurée et qui garde un ton résolument réaliste ! Une très belle découverte.

Après la fin de la seconde guerre mondiale, le bilan des atrocités nécessitent que des têtes tombent et pas uniquement politiques. Le milieu littéraire est fortement ébranlé par l’épuration, les éditeurs collabo et les textes antisémites sont montrés du doigts par un comité d’auteur qui tente de punir ceux qui le méritent. Robert Denoël est un des éditeurs, mené au succès par un certain Céline, les plus controversé et les plus visé par cette épuration. Il est assassiné un soir d’hiver, seul, d’une balle dans le dos. La piste du rôdeur est privilégié, pourtant Maître Bonplaisir, avocat talentueux et fondateur  de l’association "SOS femme tondue", est impliqué bien malgré lui dans ce crime douteux et ne voit pas d’un bon œil cette hypothèse. Il se lance alors, au péril de sa propre vie, dans la résolution de ce meurtre que tous semblent vouloir étouffer.

Gordon zola est un écrivain de talent, maniant les jeux de mots et les expressions détournées, spontanément bien placés dans son récit. Au premier abord, déroutant, puis peu à peu, passionnant, l’humour cynique et tranchant est le maître mot de ce roman parfois absurde. Les thèmes abordés ne sont pas des plus faciles, la collaboration et l’antisémitisme de la seconde guerre mondiale, sont ici détournés au profit d’une enquête passionnante, peut-être fictive mais qui joue probablement avec une grande part de vérité. Les grands écrivains et les grandes maisons d’éditions de l’époque sont menacés par des écrits qui malgré leur antisémitisme ont eu des succès non négligeables, ces derniers en prennent pour leur grade, taillés finement par la plume incisive de cet auteur un peu barré. Que dire de cette histoire ? Des personnages fabuleux, naturellement excessifs, Maître Bonplaisir bien sous tout rapport se voit heurté à ces besoins les plus primaires face à une courtisane érotisée par ses discours lubriques et aguicheurs, tantôt naïfs, tantôt lucides. Son assistance, la rondelette et charmante Lucette, obligée de répondre aux appels surréalistes de femmes tondues ayant eu des relations intimes ou des histoires d’amour avec l’ennemi allemand. Ces derniers côtoient un meurtrier à la lame facile, passionné du rasoir et des femmes mûres ou encore un policier bâclant son travail sous la pression politique de grands hommes de pouvoir. Quelle est la vérité sur ce M. Denoël ? Cet éditeur peu innocent et aux relations douteuses se serait-il fait tué hasardeusement par un vagabond alléché par quelques francs ? Ou bien ces relations frauduleuses auraient-elle fini par se lasser ? Jusqu’à la dernier page, on attend fébrilement la vérité, le point de vue de Bonplaisir qui n’est absolument pas entaché par des manœuvres soudoyantes voire carrément menaçantes. Un polar haletant et plein d’humour grinçant attend le lecteur qui prendra ce roman entre ces mains. Objet, de plus, magnifique et sublimé par une couverture de Tristan Badoual, qui nous annonce la couleur et l’ambiance à double face de cette œuvre littéraire.

Quand la fiction frôle avec la réalité, cela donne un roman politiquement incorrect mais absolument jubilatoire et si la vérité n’était par ailleurs ?

Je remercie Louve du forum Mort sûre et Les éditions Le Léopard Démasqué pour ce partenariat.
 
Chronique de Walkyrie
 

Larmes tome 1 de Lauren Kate

Année d'édition : 2014
Edition : bayard
Nombre de pages :
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
« Ne jamais, jamais pleurer.

La mère d'Eureka Boudreaux a toujours enseigné cette règle à sa fille, et ce depuis des années. Mais, désormais, elle est morte et, qu'importe où Eureka se rende, il est présent : Ander, le grand garçon aux cheveux blond pale qui semble savoir des choses dont il devrait ignorer l'existence, qui avertit Eureka qu'elle court un grand danger, et qui parvient de plus en plus à la faire craquer pour la faire pleurer.

Mais Ander ne connaît pas le secret le plus sombre qu'Eureka possède : depuis que sa mère s'est noyée lors d'un accident étrange, Eureka souhaite qu'elle soit morte en même temps qu'elle. Il lui reste tellement peu de choses auxquelles elle tient toujours, comme sa vieille amie Brooks, un mystérieux héritage - un étrange médaillon, une lettre, et une pierre - ainsi qu'un livre ancien dont personne ne parvient à déchiffrer le langage. Le livre recèle un conte enivrant à propos d'une fille qui s'est faite briser le cœur et qui a pleuré tout un continent dans la mer.

Eureka est sur le point de découvrir que cette histoire ancienne est bien plus qu'une légende, qu'Ander lui dit peut-être la vérité... Et que sa vie possède bien plus de noirceur qu'elle n'aurait jamais pu l'imaginer. Lauren Kate nous livre une saga épique à la romance à couper le souffle, aux secrets dévastateurs, et au monde dans lequel tout ce que vous aimez peut être emporté sous l'eau. »




Je n’étais pas tentée par la première série de l’auteur « Damnés », mais le quatrième de couverture de cette nouvelle série m’a tout de suite tapé dans l’œil et je ne me suis pas trompée car c’est une histoire très originale !

Au début du roman, la mère de l’héroïne principale Eureka est assassinée par les « veilleurs », cette attaque visait en réalité Eureka. Eureka est une jeune fille très compliquée, pleine de colère et de tristesse, pourtant elle a un don particulier, à l’âge de 9 ans sa mère lui a défendu de pleurer, ainsi Eureka a le don de pouvoir retenir ses larmes dans n’importe quelles circonstances même à l’enterrement de sa mère.

Elle hérite de sa mère 3 objets mystérieux dont elle voudra connaître le sens à tout prix : un collier, une pierre et un livre écrit dans une langue étrangère.

Eureka est menacée par les « veilleurs » qui tentent de l’assassiner comme sa mère avant elle. Elle rencontre ensuite Ander, un jeune homme mystérieux qui l’intrigue beaucoup et qui la guidera au fil de l’histoire.

Le début de ce roman est un peu long, l’auteur met en place la psychologie des personnages, leur histoire et y mêle une légende ancienne, puis l’intrigue débute. C’est une intrigue très bien tenue que l’auteur Lauren Kate nous propose, pleine de rebondissements, de retournements de situations qui nous poussent à lire toujours plus loin afin de connaître la suite encore et encore. Malgré quelques longueurs car l’auteur use de nombreuses descriptions, le style est appréciable et se laisse lire très facilement lorsque l’intrigue à commencé.

J’ai apprécié les personnages, je n’ai pas trouvé le personnage d’Eureka agaçant, ni même aucun des personnages, ils sont très bien définit, leur manière de voir les choses, leur caractère, tout est bien délimité même si ce sont des personnages très complexes cela prouve qu’ils ont été travaillés et que l’auteur a voulu les rendre proches de la réalité. Eureka a aussi 2 amies Brooks et Cat qui elles aussi sont très bien décrites et développées, elles sont attachantes et jouent un rôle dans l’histoire.

En résumé c’est un très beau livre en tant qu’objet et l’histoire est vraiment originale, la fin de ce premier tome me laisse un peu dans le doute, j’ai hâte de pouvoir lire la suite pour voir si on en apprend d’avantage et je le conseille vraiment ! Un grand merci au Forum Mort Sure et aux Editions Bayard !


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Les enquêtes de l'inspecteur Pendergast Tome 12 : Descente en enfer de Douglas Preston et Lincoln Child

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 608 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Après que sa femme, Hélène, est enlevée sous ses yeux, l'agent spécial Pendergast, du FBI, se lance à la poursuite des ravisseurs, les pourchassant à travers les États-Unis jusqu'à Mexico. Mais là, ils lui échappent et Pendergast, brisé, rentre à New York pour s'enfermer dans son appartement, refusant tout contact avec le reste du monde.
C'est son fidèle ami, D'Agosta, qui vient le sortir de sa retraite. Il a besoin de son aide pour résoudre une série de meurtres étranges commis dans plusieurs hôtels de Manhattan. Le coupable ? Un garçon qui semble doué de capacités psychiques hors du commun, au point d'échapper chaque fois à la police de manière inouïe.
Pendergast découvre bien vite que les meurtres sont en fait un message des ravisseurs d'Hélène. Pourquoi ? La réponse se trouve au plus profond d'une forêt d'Amérique du Sud, où Pendergast affrontera un ennemi redoutable. Un vieux démon qu'il avait déjà combattu...
 

 


Aloysius Pendergast poursuit les ravisseurs de sa femme Hélène, enlevé sous ses yeux alors qu'il la pensé morte. Très vite, il parvient à localises les hommes et après une lutte acharnée à les tuer sauf un qui parvient à lui filer entre les doigts. Complètement abattu, Aloysius retourne à New York et s'enferme dans une solitude destructrice. Pendant ce temps-là, le docteur Felder a décidé de laisser une chance à Constance lorsqu'elle lui évoque le fait qu'un peintre a gardé une mèche de ses cheveux. Pour prouver qu'elle n'est pas folle et qu'elle n'a pas assassiné son fils, le docteur Felder va se mettre à la recherche des dossiers du peintre pour prouver que Constance a bien plus de cent cinquante ans, même si elle en parait cent de moins ! Sa quête va se révéler plus dangereuse que ce à quoi il s'attendait et va lui permettre d'ouvrir les yeux sur les sentiments qu'il éprouve pour la femme. Corrie est parvenue à trouver des documents nazis qui intéresseront beaucoup Pendergast. Mais poursuivie par des hommes qui ont tenté de la tuer, Corrie doit désormais se cacher et c'est chez son père qu'elle trouve refuge, un homme qu'elle n'a pas vu depuis quinze ans et qui d'après les dires de sa mère était alcoolique et n'a jamais cherché à avoir des nouvelles de sa fille. Pourtant, Corrie va une fois de plus se mettre en danger.

Ce douzième tome des aventures de Pendergast m'a complètement charmée. J'avais déjà beaucoup apprécie le tome précédent, sans pour autant connaître réellement le personnage, mais je peux déjà dire que je vais me procurer les premiers tomes au plus vite, parce que voilà un héros qui a su me convaincre et me faire craquer ! La plume des auteurs est franchement hyper addictive, au point qu'on trouve qu'un roman de 600 pages et bien c'est trop court pour nous tant on est pris dans l'histoire, ou plutôt dans les histoires que l'on suit. J'aime beaucoup les thrillers en général, mais la saga de Pendergast possède quelque chose en plus : une continuité dans les intrigues qui fait qu'on a la sensation de réellement connaître les personnages.

Déjà, la première partie met dans le bain. Aloysius est en pleine traque et nous montre l'étendue de ses capacités lorsqu'il a décidé de retrouver quelqu'un, en l’occurrence son épouse, Hélène qu'il avait enfin retrouvée. Cependant, à la fin du tome précédent, Hélène finit par se faire enlever sous ses yeux et Aloysius va tout mettre en oeuvre pour la libérer, mettant de côté le danger, car après tout il pensait son épouse morte et il aimerait vraiment avoir des réponses face à ce mystère. Le dénouement choisi par les auteurs pour le cas Hélène est franchement très triste, on ne s'y attend pas et forcément, on se demande comment notre héros va réussir à surmonter cette épreuve. Et bien par une autre, encore plus délicate et surprenante, car les révélations qu'une nouvelle enquête va permettre sur le passé de son épouse ont de quoi nous scotcher. À aucun moment je n'ai vu les choses arriver et je trouve ça fantastique d'être sans arrêt surpris par les événements. Les rebondissements sont légions grâce à une enquête qui va permettre à notre héros de remonter la pente et de trouver un nouveau but à son existence, même si d'une certaine manière ont est triste de découvrir que certaines personnes qui lui sont proches vont se montrer insensibles et agressives. (ou totalement l'inverse !). Cette enquête est juste énorme, les tenants et aboutissants n'ont rien de très surprenant en fin de compte (le nazisme et les expériences faites sur les jumeaux par exemple).

D'un autre côté, on a Corrie qui va devoir rencontrer son père alcoolique qu'elle n'a pas revu depuis quinze ans. De surprise en surprise, la jeune femme apprend que ce dernier est en cavale pour un braquage qu'il nie avoir commis. La jeune femme va utiliser tout son potentiel pour déceler le vrai du faux et j'ai franchement apprécié l'enquête qu'elle va mener pour blanchir son père qu'elle ne connaît pourtant pas, mais qui est très attachant ! C'est touchant et cela apporte beaucoup de profondeur à notre héroïne. Enfin, le docteur Felder va lui aussi avoir son instant de gloire grâce à l'enquête qu'il mène pour prouver que Constance n'est pas folle. En effet, la jeune femme va lui avouer avoir plus de cent cinquante ans et capable de le prouver grâce à une mèche de cheveux coupés par un peintre plus de cent ans plus tôt. Felder va donc se mettre en danger et découvrir qu'il éprouve beaucoup d'affection pour la pupille de Pendergast...

En bref, ce douzième tome est juste énorme et top ! J'ai adoré les trois enquêtes parallèles qui renforcent la personnalité de nos personnages. Nul doute que j'attends la suite de pied ferme et que je vais me commander les premiers tomes, dont le premier possède une adaptation ciné assez sympa. (Relic)
 
Chronique de Louve

La Maison de la nuit Tome 5 : Traquée de P.C. Cast & Kristin Cast

Année d'édition: 2011
Editions : pocket
Nombre de pages : 384
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture:
Zoey n'est plus seule. Les plans de Neferet pour la séparer de ses amis ont échoué.Tous se cachent désormais dans les souterrains avec les novices rouges. Mais un dangereux allié s'est rangé aux côtés de la grande prêtresse : Kalona, l'ange déchu, beau comme un dieu, aussi rusé que le diable. La Maison de la Nuit tout entière est envoûtée par son redoutable charisme,et personne ne semble se douter de la menace qu'il représente.
Plus que jamais Zoey doit apprendre à déceler le mal ? ou le bien ? qui se cache au plus profond de chacun...
Entrez dans la Maison de la Nuit à vos risques et périls.







Zoey s'est enfui de la maison de la nuit avec ses amis et Lucie qui a retrouvé son caractère d'autrefois. Cachée de Kalona l'ange déchu qui pense qu'elle lui appartient, Zoey sait que le destin de la maison de la nuit est entre ses mains. Nyx l'a choisi pour accomplir une mission et la jeune fille compte bien la réussir. Mais Zoey a bien d'autres soucis en tête. Déjà il lui faut réussir à savoir ce que son coeur souhaite vraiment au sujet des garçons qui l'entourent et réussir à garder secrète la présence des novices rouges dans les souterrains. Mais Heath, son ex-petit-ami humain ne risque-t-il pas de faire échouer tous leurs plans ?

Ce cinquième tome était pour ma part très attendu. Vu la manière dont se termine le dernier opus, je m'attendais vraiment à un tome qui prenait une nouvelle direction, loin des histoires de coeur de Zoey. Autant le dire, je suis déçue de la tournure des événements. Une fois de plus Zoey et ses histoires amoureuses dominent ce tome, mettant de côté tout le côté surnaturel et les problèmes avec la maison de la nuit dont Kalona est devenu le chef. Entre Heath, l'humain, Érik le vampire et Stark, Zoey papillonne de mec en mec et affirme pourtant ne pas être une garce... Moui très peu crédible surtout lorsque l'on sait qu'elle a perdu sa virginité avec un quatrième garçon !

Pourtant, autant le dire, la saga a un énorme potentiel, ce qui fait aussi qu'on a envie de la continuer et c'est mon cas. Je pense tout de même continuer et voir si peu à peu on part vraiment sur autre chose que les amours ennuyeux de la jeune fille. Ses amis apportent quand même quelque chose comme Aphrodite qui plus on avance dans la saga et plus devient quelqu'un d'agréable et de sympathique à suivre malgré ses airs de pestes. Le couple de garçons formé par Damien et Jack me plaît beaucoup et c'est très rare d'avoir dans les romans un couple homosexuel alors qu'ils sont très touchants et bien plus intéressants que Zoey.

Vous l'aurez compris, Zoey m'a profondément agacée. Elle semble plus intéressée par les garçons qui sont à ses pieds que par le problème de Neferet et Kalona qui pourtant semblent vouloir régner sur le monde. J'ai donc trouvé peu crédible le retour de la jeune fille à la maison de la nuit, surtout quand on sait tout ce qu'elle a enduré pour s'en échapper et surtout les raisons de sa fuite. Là, elle finit par se jeter dans la gueule du loup sans aucune crainte et là aussi cela manque de crédibilité.

Bref, j'attends de voir comment se déroulera le sixième tome pour savoir si vraiment la série a des chances de me replaire !
 

Chronique de Louve
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Pour l'honneur des Mérina de Alex Evans

Année d'édition : 2014
Edition : Voy'[el]
Nombre de pages : 35
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Améyo, fille d’une famille de riches marchands tombée dans la misère, vivote entre une belle-mère alcoolique et deux belles-sœurs. Criblées de dettes, leur jugement tombe : elles doivent tout rembourser dans trois jours, ou bien elles seront vendues comme esclaves.
En désespoir de cause, la jeune fille décide d’invoquer le fantôme de son grand-père. Il pourra peut-être lui dire où se trouve la pieuvre des Mérina. Ce joyau perdu de la famille leur permettrait de payer tous leurs créanciers.
Sauf que ce n’est pas le bon grand-père qui apparaît…


Améyo vient de découvrir que sa famille a une dette énorme. Pauvre et vivant dans la misère avec une belle-mère alcoolique et deux belles-soeurs qui manquent de courage. Si d'ici trois jours la dette n'est pas remboursée, elles seront toutes vendues comme esclave. Aussi lorsqu'une vieille femme lui propose de lui lancer les noix pour lui donner un précieux conseil après qu'Améyo l'a aidée, la jeune femme apprend que seule l'aide de ses grands-parents pourra la sortir de ce dilemme financier. Améyo va donc utiliser la magie pour appeler l'esprit de son grand-père afin de retrouver le sceau des Mérina qui pourrait les aider à régler leur dette.

Pour l'honneur des Mérina est une chouette nouvelle qui reprend un peu l'histoire de Cendrillon, mais très revisitée, et ce, pour notre plus grand plaisir. La plume d'Alex Evans est fluide et rend la lecture très sympathique. Aucun problème de compréhension, les dialogues sont sympas et l'humour est bien présent ! On en redemanderait !

L'histoire est assez rapide puisqu'il s'agit d'une nouvelle et donc l'auteur va à l'essentiel. Très vite donc on fait la connaissance d'Améyo, de son histoire et de ses proches qui ne sont pas très agréables, même si assez effacé puisqu'ils n'apparaissent que peu. Seul son grand-père intervient pendant un long moment puisqu'il a le rôle de la bonne fée qui va aider sa protégée à changer de vie, tout comme dans Cendrillon. Excepté qu'ici la bonne fée est un ancien voleur qui va enseigner l'art du vol discret à sa petite-fille. Reprendre la trame de Cendrillon à la sauce fantasy est une réussite, surtout que l'auteur ne surjoue pas. Il nous propose un ensemble intelligent et cohérent jusqu'au bout, changeant pas mal de personne comme le prince qui se révèle être quelqu'un de détestable !

Les rebondissements sont bien présents et j'ai adoré la chute et la décision prise par notre héroïne qui se révèle être une fille au fort caractère et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds à l'inverse de Cendrillon. En bref, une nouvelle qui mérite sincèrement d'être lue ! Vous passerez un excellent moment !

Chronique de Louve