vendredi 7 mars 2014

Cornes de Joe Hill

Année d'édition : 2013
Edition: J'ai lu
Nombre de pages : 508
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Lorsqu'un matin des cornes lui ont poussé sur la tête, Ig croit d'abord à une hallucination, un tour que lui joue son esprit rongé par la colère et le chagrin. Car depuis un an, depuis que sa petite amie a été violée et tuée dans de mystérieuses circonstances, il vit un enfer. Pourtant, les cornes sont bien réelles, et assorties d'un nouveau pouvoir qui incite quiconque s'approchant d'Ig à lui confier ses secrets les plus inavouables. D'abord torturé par ce macabre don, Ig a tôt fait de comprendre qu'il va pouvoir l'utiliser pour retrouver le monstre qui a assassiné Merrin et détruit sa vie. Il est temps de prendre sa revanche, de donner sa part au diable... Car en fin de compte, ce dernier ne nous comprend-il pas mieux que son éternel rival ?
Ignatius Perrish se réveille un matin pourvu d'une paire de cornes sur le sommet de sa tête. Ne se souvenant absolument plus de ce qu'il a fait la veille, il pense alors à un cauchemar. Pourtant, rien n'y fait, les cornes sont bien là et en plus elles font parties de lui.Lorsqu'il se rend compte que tous les gens qu'il croise ont envie de se confier à lui et d'avouer leur plus gros péché, Ig comprend quel atout il possède. En effet, un an plus tôt, sa fiancée Merrin a été assassinée et violée et il a toujours été accusé, lui qui se sait innocent. Se servant de ce pouvoir diabolique, Ig va tout mettre en oeuvre pour retrouver le coupable et se venger.

Cornes est un très bon roman, il n'y a pas à douter. Si j'ai très vite été captivée par le sort réservé à notre héros, je dois bien avouer que j'ai ressenti l'influence de Stephen King tout au long du roman. En même temps, quand on est le fils du maître du fantastique, dur dur de se démarquer dans ce registre et même si la qualité est là et que Joe Hill possède un très bon style, on sent qu'il a été influencé ou alors conseillé par son père. Que ce soit dans la tournure des événements, dans la psychologie des personnages ou dans la chute, tout laisse à penser qu'avoir monsieur Stephen King comme père et modèle se ressent dans le texte. Pourtant, une fois le roman terminé, je me suis dit que oui, la relève était assurée et que Joe Hill ne pourrait que se bonifier avec le temps.

Le roman démarre tout de suite avec la découverte d'Ig. Il a des cornes qui lui permettent de savoir les secrets les plus vicieux de ses interlocuteurs. Pouvoirs dangereux puisque du coup, Ig détient chaque fois des informations qu'il peut utiliser comme il l'entend. Déjà que sa situation n'était pas au top, alors avec cette nouvelle capacité, le pauvre jeune homme se sent très vite fatigué. Et on le comprend, car certaines scènes font froid dans le dos ! (la petite fille qui avoue vouloir mettre le feu au lit de sa mère lorsque celle-ci y dort par exemple) À sa place, je pense qu'on agirait plus ou moins de la même manière, à savoir retrouver le meurtrier de la femme qu'on aimait et lui faire payer son crime. Du coup, on suit la vengeance d'un homme malheureux qui tente de se reconstruire alors que tous le pensent être un violeur et un meurtrier, même ses proches. Il va tout tenter pour s'innocenter et en même temps savoir ce qu'il s'est vraiment passé, un an plus tôt alors que Merrin cherchait à rompre.

Si la moitié du roman est axé sur la quête du tueur et la vengeance du héros, j'ai adoré le côté flash-back (que l'on retrouve aussi souvent dans les romans de Stephen King), puisque cela nous permet de mieux comprendre les relations entre Ig et ses proches, que ce soit ses parents, son frère Terry, Merrin ou encore Lee, son meilleur ami. Des relations pour le moins étranges et complexes surtout celle qu'il entretenait avec Lee qui à nos yeux n'a rien d'une grande amitié, mais davantage d'un gamin désaxé qui profite de la gentillesse d'un autre et dont les deux se battent les faveurs d'une fille. Même Lee et Merrin entretenaient une relation ambiguë et j'ai à plusieurs reprises pensé que la jeune femme jouait sur deux tableaux, jusqu'aux dernières révélations.

En bref, je pourrais encore vous en expliquer, vous détailler pourquoi je l'ai dévoré et pourquoi j'ai accroché, mais pour le coup, je pense que trop vous en dévoiler ne serait pas une bonne chose. Ce roman se lit rapidement, on va à l'essentiel sans faire l'impasse sur la personnalité des protagonistes et c'est l'atout de Cornes. Ses personnages sont si crédibles et complets que l'on a la sensation de les avoir connus depuis toujours. Une très bonne lecture qui me donne envie d'en découvrir d'autres de l'auteur.

Chronique de Louve

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