lundi 6 janvier 2014

Témoin des morts de Elisabeth Herrmann

Année d'édition : 2014
Edition : fleuve noir
Nombre de pages : 461
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
À 29 ans, Judith Kepler est une jeune femme taciturne et solitaire. Après des années d'errance, cette orpheline a décidé de mettre son caractère bien trempé au profit d'un métier hors du commun : nettoyeuse de maisons dans lesquelles une personne est décédée. Scènes de crime, scènes ordinaires de décès, elle a tout vu. Un jour, Judith est appelée au domicile d'une jeune femme assassinée, Christina Borg, et découvre des documents qu'elle croyait disparus : son dossier d'admission dans un orphelinat de RDA dans les années 1980. Pourquoi cette femme possède-t-elle ces fichiers ? Aurait-ce un lien avec le meurtre ? Dévorée par la curiosité, Judith contacte un ancien agent des services de renseignement d'Allemagne de l'Ouest, Quirin Kaiserley, dont elle a trouvé le nom chez Christina. Ensemble, Quirin et Judith entament une enquête à hauts risques pour retracer l'histoire familiale de la jeune fille, intimement liée à celle de son pays. Et découvrir que les blessures de la guerre froide ne sont pas encore refermées...







Allemagne, 1985 dans un orphelinat. Martha Jonas l'une des gardiennes découvre qu'une nouvelle enfant à fait son entrer dans l'orphelinat. Mais tous s'emploient à l'appeler Judith alors qu'elle s'appelle Chantal. Martha n'a pas le choix, elle doit céder à la requête de ses supérieurs et joue leur jeu. Pourtant, elle ne peut s'empêcher de se demander où se trouve alors la véritable petite Judith.

Des années plus tard, Judith est devenue nettoyeuse de maisons là où il y a eu un mort. La jeune femme est assez renfermée et n'a aucune vie sociale. Lorsque sa dernière mission de nettoyage fait ressurgir son passé, Judith va alors enquêter sur cette femme qui a été assassinée et qui la connaissait, semble-t-il. Mais certains secrets feraient mieux de rester cachés et de ne jamais éclater au grand jour.

Témoin des morts proposait un spitch ultra intéressant et sa couverture donnait le ton. Seulement, très vite, j'ai déchanté. Je me suis beaucoup ennuyée pendant ma lecture n'y trouvant que peu d'attrait. Certes, Élisabeth possède une manière de raconter efficace et à aucun moment je n'ai trouvé le style lourd ou indigeste. Ce qui m'a ennuyée vient surtout des personnages et de l'intrigue en elle-même qui avance trop lentement à mon goût. Judith a pourtant du charme et des atouts non seulement de par son métier très intrigant, mais aussi de par sa vie sociale inexistante. Parce que du coup, on se pose des questions sur la raison de cette solitude et ce qui fait qu'elle a choisi ce métier, mais le tout est à peine évoqué, ainsi Judith est un personnage qui même si elle est l'héroïne n'est pas assez creusé. Sa personnalité est juste survolée et j'ai trouvé que parfois elle manquait de crédibilité.

Autre reproche c'est que le roman est trop lent. Certains passages n'apportent rien à l'histoire et ne font que l'étoffer superficiellement, au point de parfois nous endormir. C'est du moins, ce que j'ai ressenti. D'ailleurs, j'ai aussi regretté que toute l'histoire ne tourne qu'autour d'un fait politique et rien d'autres. Les thrillers politiques sont dangereux dans le sens où il faut vraiment offrir quelque chose de solide aux lecteurs pour éviter de le perdre en cours de route ou de le voir s'enfuir. Pour le coup, ici j'ai trouvé que l'auteur ne nous donnait pas suffisamment de substance et de matières à nous permettre de nous envoler aux côtés de Judith dans son enquête.

Un thriller qui a du potentiel, mais qui à mon sens n'est pas assez exploité. A réserver pour des amateurs de Thrillers politique!  

Chronique de Louve
Lien sur le forum

*****************************

Avant toute chose, je tiens à remercier les éditions Fleuve noir, ainsi que le forum Mort-Sûre et Louve pour m’avoir fait confiance et permis de découvrir ce roman.

Je pourrais décomposer ce roman en trois parties: le début, la fin et... le "reste". La fin, car elle m’a scotchée et a permis de donner tout son sens à ce complot politique présenté dans cette histoire. Mais je n’en dirais pas plus à ce sujet, il vous faudra lire! Le début, pour son originalité et l’intérêt que j’ai pu y porter: imaginez-vous dans l’Allemagne à l’époque de la chute du Mur, lorsque le pays était divisé en deux, RFA et RDA. Imaginez-vous une très petite fille qui se retrouve sans parents, dans un foyer, et que l’on retrouve environ vingt ans plus tard, nettoyeuse de scènes de mort, et devant nettoyer la scène de crime d’une femme qui se trouvait dans le même foyer qu’elle. Toutes les bases étaient là pour faire une bonne histoire.

L’ennui, c’est qu’il y a la troisième partie, le "reste". Je suis Française, et même si j’ai suivi des cours d’histoire et que je suis un peu familiarisée avec l’histoire de l’Allemagne, je n’en suis pas au point de connaître les noms (et surtout diminutifs) des institutions, et j’ai donc été embarquée dans un monde politique que je ne connais absolument pas. En soit, ce n’est pas trop un problème, car après tout, je peux apprendre. Mais il y avait beaucoup trop de détails pour que je m’y retrouve. Je me suis retrouvée noyée assez rapidement, à retourner en arrière pour comprendre les termes de Stasi, de BND... Et dans ce trop de détails géopolitiques, j’en ai eu trop peu sur l’histoire même de Judith: l’auteur passe trop rapidement sur les faits concernant le meurtre. Comment Judith a-t-elle compris que Borg était dans le même foyer; comment diable Quirin s’est-il retrouvé sur le même ferry que Judith alors que dans la scène précédente il discutait avec un autre personnage?

Je comprends que le fil rouge soit politique, mais j’avoue qu’il y avait un décalage au niveau de la quantité d’informations données à ce niveau, et cela m’a vraiment ennuyée. Je me suis retournée parfois à tourner les pages et à espérer qu’il y ait un peu plus d’actions dans tout ce fouillis d’informations. Heureusement que la fin m’a surprise! Un avis donc un peu mitigé, car je pense que le côté politique ne me convient pas trop. Objectivement, je pense que ce roman est très bon, et qu’il plaira aux fans de thrillers géopolitiques, et à toute personne familiarisée avec les institutions et l’histoire allemandes.

Chronique de merryfantasy

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire