lundi 22 décembre 2014

Fées, weed et guillotines de Karim Berrouka

Année d'édition : 2014
Edition : actu SF
Nombre de pages : 378
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
La dernière fois que Jaspucine a mis un pied dans le monde des hommes, elle en a littéralement perdu la tête : la Révolution française n’a pas été une période très profitable pour les créatures féeriques. Sauf pour Zhellébore, l’enfoirée qui l’a envoyée à l’échafaud. La vengeance étant un plat qui se mange froid, Jaspucine est bien décidée à retrouver la traîtresse. Même si pour cela elle doit s’attacher les services d’un détective. Mais à force de remuer ciel et terre, c’est sur une conspiration bien plus grande que la fée et l’enquêteur vont tomber.





Fées, weed et guillotines, trois mots qui semblent n’avoir aucun lien et pourtant, ils résument très efficacement ce roman que l’on pourrait qualifier de polar féérique déjanté et au ton résolument ironique. Une véritable bouffée d’air frais !

Marc Aurèle est détective privé, il aspire à une enquête palpitante et difficile mais est cantonné aux sempiternelles et incontournables affaires d’adultère ou de maris disparus au pension alimentaire impayé, jusqu’au jour où une cliente exigeante, irrespectueuse et cependant fort généreuse se présente à sa porte. Jaspucine, robe violine et macarons chevelus sur les tempes, est une fée qui n’a pas pénétré le monde des hommes depuis   250 ans, elle est de nouveau missionnée pour retrouver une traître et éviter une catastrophe monumentale. Mais c’est sans compter sur la vengeance d’un nuiton d’un autre genre ou des appétits ambitieux et féroces d’une ancienne nurse aux fées…

Les personnages de ce roman sont absolument irrésistibles et complètement décalés, plus particulièrement les fées. N’imaginez par une histoire féerique où les fées sont des êtres pleins de bons sentiments à l’image de la bonne fée de Cendrillon, ici les fées sont vulgaires, irrespectueuses et narcissiques et considèrent l’être humain comme un sous fifre aisément sacrifiable ! Elles sont justes exaltantes et rafraîchissantes ! Jaspucine est dès le début à cette image, un look à la princesse Leia qui ne passe pas inaperçu, qui semble croire que tout lui est du et sa rencontre avec le détective Marc Aurèle va quelque peu modifier son opinion des hommes et adoucir ses paroles assassines et hautaines. Elle est ici surtout pour se venger de Zhellébore, une autre « salope » de fée qui l’a trahie quelques centaines d’années plus tôt. Marc Aurèle est le détective septique et qui pense que tout acte étrange a forcément une explication. Lorsque Jaspucine se présente à lui avec trois portraits de femmes mais un seul sourire à retrouver, il voit une mission quasi impossible à résoudre et donc forcément tentante, il accepte !  Sa relation amicale avec l’inspecteur Etienne Petiot, l’un des meilleurs enquêteurs sur les plus horribles crimes qui soient, lui permet l’accès aux informations les plus secrètes et le contact avec le « Premier de la classe », un petit génie de l’informatique et des déductions, mal aimé de ses collègues, mais qui réserve son lot de surprises. Tous ces personnages vont se retrouver en étroite collaboration pour aider à la mission de Jaspucine avant de se retrouver dans une affaire plus maléfique, dangereuse et aux graves conséquences qu’ils devront affronter et résoudre pour éviter toute catastrophe. Arbalètes, enlèvement de bébés « magiques », chanvre indien, trophée de tête, sommeil rêveur et optimisme déjanté seront les « ingrédients » principaux de cette histoire.

Quant au style de l’auteur, non seulement de nombreux clins d’oeil à des références culturelles, littéraires voire cinématographiques viennent pimenter l’humour incisif de ce roman noir mais la qualité d’écriture et l’intelligence de l’auteur sont indéniables. Il fait preuve d’une imagination débordante et cette dérision moderne du monde des fées, qui est ici balayée de tous les clichés du genre, est absolument réaliste. Un fond donc très original ! Petit bémol sur la fin qui peut être, d’une certaine façon, frustrante.

En bref, si vous aimez les mélanges fantasy et milieu urbain actuel, l’ironie et la dérision, les enquêtes bien ficelées et les plantes délirantes, ce roman est forcément fait pour   vous !
 
Chronique de Walkyrie

Testament, tome 1 : L'héritière de Jeanne-A. Debats

Année d'édition : 2014
Edition : Actu SF
Nombre de pages : 369
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Je m'appelle Agnès Cleyre et je suis orpheline. De ma mère sorcière, j’ai hérité du don de voir les fantômes. Plutôt une malédiction qui m’a obligée à vivre recluse, à l’abri de la violence des sentiments des morts. Mais depuis le jour où mon oncle notaire m’a prise sous son aile, ma vie a changé. Contrairement aux apparences, le quotidien de l’étude qu’il dirige n’est pas de tout repos : vampires, loups-garous, sirènes… À croire que tout l’AlterMonde a une succession à gérer ! Moi qui voulais de l’action, je ne suis pas déçue… Et le beau Navarre n'y est peut-être pas étranger.





Avant de vous parler de mon coup de cœur pour L’Héritière je tiens à remercier Actu Sf et le forum Mort-Sure pour ce superbe partenariat qui m'a permis de découvrir une histoire "Urban fantasy" à la française. Ce roman est parfait, sans faute!

Dès les premières pages j'ai tout de suite été fascinée par l'univers et les personnages de l'auteur qui nous propose une histoire particulièrement originale dans une ville où le lecteur peut se projeter facilement puisqu'il s'agit de Paris. Même sans connaitre les rues de la capitale par cœur, j'ai trouvé très plaisant d'avoir des références à des lieux connus (le cimetière du père Lachaise par exemple). Et puis le coté fantastique m'a aussi énormément plu puisque l'héroïne, en plus de devoir se droguer ou boire de l'alcool pour éviter les agressions de fantômes, est entourée de vampires aux coutumes moyenâgeuses, de loups garous extrêmement territoriaux, d'un sorcier qui gagne en durée de vie à chaque fois qu'il utilise la magie, mais aussi d'une sirène qui a tendance à vouloir noyer la demoiselle dès qu'elle croise une flaque d'eau. Autant vous dire que cette cohabitation n'est pas de tout repos! Alors ajouter à cela une affaire de succession vampirique pour obtenir une histoire pleine de recherches généalogiques et d'actions explosives où Agnès découvrira douloureusement l'étendue de ses pouvoirs. Cette histoire est géniale! Sombre, sanglante et chargée en poussière d'os.

Qui dit Urban Fantasy, dit romance... Et bien dans l'Héritière j'ai apprécié la fascination évidente d'Agnès pour Navarre, le vampire ultra sexy qui la fait voler au dessus de Paris en écoutant Placebo (J'aurai tellement voulu être à sa place!!!). Mais j'ai encore plus aimé que la jeune femme ne s'empêche pas de vivre une aventure avec un autre "homme" qui ne la laisse pas indifférente. N'entendez pas par là qu'Agnès est une femme volage, pas du tout. C'est même tout le contraire. Simplement j'ai trouvé ça vraiment bien de ne pas la laisser languir pendant des mois et des mois comme une potiche et de donner une chance à un autre. Pas pour rendre Navarre jaloux mais parce qu'elle en avait envie.

Et puis l'auteur n'hésite pas à inclure des détails historique français dans le passé de ses personnages. C'est particulièrement bien pensé et rend d'autant plus intéressante la mission confiée à l'agence notariale qui doit même la main sur une descente humaine d'un vampire.

Un très très bon moment passé avec ce livre. J'ai hâte de lire la suite car la fin me laisse totalement mais agréablement frustrée. Je vous le conseille de toute urgence si vous aimez l'urban fantasy.

chronique de Yezahel

lundi 15 décembre 2014

Welcome to Harmony de Juan de dios Garduno

Année d'édition : 2014
Edition : panini books
Nombre de pages : 322
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
La Troisième Guerre mondiale a eu lieu… L’Humanité a presque disparu, décimée par des armes biologiques, et les rares survivants sont traqués par des morts-vivants conçus pour tuer. Dans la banlieue de Bangor, une simple rue sépare les trois derniers habitants de la ville. D’un côté, Jack et sa fille Lu. De l’autre, Patrick. Deux maisons retranchées derrière des défenses improvisées, deux maisons sous la neige, dans l’hiver sans fin du Maine… Loin de s’entraider, les voisins se vouent une haine farouche alors même que le monde semble toucher à sa fin. Mais alors que les morts-vivants sont de retour, poussant les familles dans leurs derniers retranchements, la survie de tous dépendra de leur capacité à surmonter leur passé…


La troisième guerre mondiale a éclaté décimant la presque totalité de la population. À Bangor, dans une petite ville du Maine où il y fait très froid, Jack et Lu sa petite fille tente de survivre tout comme leur voisin Patrick. Les deux hommes se vouent une haine féroce et aucun n'est décidé à pardonner les erreurs du passé de l'autre. Chacun fait donc comme si l'autre n'existait pas, sous les yeux impuissants de Lu qui ne comprend pas pourquoi les deux hommes qui sont les seuls encore en vie dans leur ville ne veulent pas cohabiter ensemble pour s'en sortir dans cette vie difficile. Et lorsque l'un d'eux se fait attaquer par un albinos, sorte de zombies plus intelligents que la normale, ils doivent se rendent à l'évidence. Leur passé doit être mis de côté pour pouvoir affronter la menace qui vient d'ailleurs.

Welcome to Harmony est un roman zombie comme je les adore et les dévore. Le roman possède une véritable âme est ne sera pas une pâle copie de ce que l'on fait actuellement dans le domaine zombie. Déjà, j'ai été complètement conquise par le style de l'auteur qui n'hésite pas à revenir sur le passé pour nous permettre de comprendre pourquoi ces deux hommes qui semblent se connaître et qui sont voisins ne s'entraident jamais. On vit le roman au travers de nos deux héros, Jack qui se doit de protéger sa petite fille et de lui trouver de quoi se nourrir. L'enfant ne comprend pas tout à fait ce qu'il se passe, mais elle fait en sorte de toujours obéir à son père, même si par la suite elle va désobéir et entrainer une réaction en chaine qui leur sauvera la vie après les avoir mis en danger.

Patrick lui est beaucoup plus seul. Il vit avec son chien, son seul allié et surtout son seul ami. Leur relation est touchante et n'est pas sans rappeler celle du héros dans je suis une légende avec son chien. Patrick boit énormément pour oublier sa vie et le fait qu'il a par le passé trahi son meilleur ami Jack. Revenir dans le passé pour nos héros est difficile et je dois bien avouer que je suis passée par tout un panel d'émotion pendant ma lecture et la découverte du passé et présent de nos héros : de la peine, de l'angoisse, de la pitié. J'ai eu la chair de poule à de nombreuses reprises tant j'avais mon coeur qui se serrait devant certains événements. (l'attaque des albinos, le courage du chien, la rencontre avec la folle.) Mais la fin est juste waouh et fait beaucoup penser à the myst de Stephen king !

J'ai adoré les zombies présents dans le roman. Albinos, rapides et rusés, ils sont différents de ceux qu'on a l'habitude de rencontrer en général. Ils n'apparaissent pas tout de suite dans le roman, de sorte qu'on apprend d'abord à connaître nos héros et à comprendre comment ils en sont arrivés là, mais dès qu'ils surgissent, le roman prend une tournure différente et on ne peut s'empêcher de tourner les pages frénétiquement afin de voir comment tout va se terminer.

J'ai donc eu un méga coup de coeur pour ce roman qui se lit sans aucun problème et dont l'histoire est touchante et très triste. Ces deux hommes amis dans le passé, ennemis dans le présent, vont devoir pour le bien d'une petite fille apprendre à se revoir et à se redécouvrir. Si vous souhaitez vraiment un roman zombie génial, pas trop gore, puisque la première moitié du roman ne voit pas un seul zombie, alors foncez, vous allez adorer !

Chronique de Louve

samedi 6 décembre 2014

Ennemis tome 4 : le sacrifice de Charlie Higson

Année d'édition : 2014
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages :
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
A Londres, le chaos s'est installé. Sam et le Kid ont survécu et sont tapis dans une tour, en compagnie d'Ed et de ses compagnons. Ella est décidée à pénétrer dans la zone interdite, mais elle ignore que ce qui l'y attend dépasse toutes les horreurs qu'elle a déjà subies.










Sam et le kid sont toujours à la recherche de la petite soeur de Sam. Depuis que les adultes se sont transformés en ennemis, tous les enfants encore vivants s'organisent pour survivre et combattre cet ennemi inattendu. Shadowman pendant ce temps-là continue de suivre le groupe d'adulte qui lui semble particulièrement intelligent. Les adultes semblent en effet communiquer entre eux et se regrouper de manière réfléchie pour mieux trouver des enfants à dévorer. Que se passe-t-il vraiment ?

Ennemis est une saga que j'adore et dont je trouve que chaque opus se dévore avec un grand plaisir. Alors oui nos héros sont de jeunes enfants, mais franchement, je n'ai absolument pas l'impression de lire un roman jeunesse ! Des enfants meurent, se font dévorer dans des séquences bien sanglantes, la tension est à son maximum du début à la fin de chaque tome, bref, cette saga est à lire peu importe votre âge surtout si vous aimez les romans où le but est de survivre face à un ennemi qui est plus nombreux et plus malin qu'il ne le laisse paraître.

Ennemis propose une panoplie d'enfants différents et pourtant qu'on va forcément apprécier, même les plus dingues. On a Ed qui cherche à protéger le plus d'enfants possible et qui se sent lié par la promesse faite à ptit Sam de l'aider à retrouver sa petite soeur. C'est un personnage courageux et droit qui fait passer la sécurité des autres avant la sienne. Sam, justement, est un petit garçon qui fait preuve de courage même s'il ne se bat pas contre les adultes au corps à corps, préférant se sauver de combats qu'il sait perdus d'avance. Il est très attaché à le Kid, un enfant très spécial qui a beaucoup de mal à se faire comprendre et on se doute très vite qu'il est surdoué et très important pour la suite des événements, surtout lorsqu'il va se retrouver en position très dangereuse, enfermé avec un ennemi dans une pièce. Ya aussi Matt, ce gamin qui se prend pour la parole de Dieu et qui n'hésite pas à agir de manière mauvaise et égoïste pour protéger ceux qui ont la foi selon lui. Il n'hésite pas à sacrifier d'autres enfants pour protéger leur lieu de vie.

Les filles sont toutefois un peu moins présentes, il y en a, mais elles ne sont pas les personnages clefs de la saga et d'un côté tant mieux parce que ça permet d'éviter des romances inutiles ! Nos enfants se battent pour survivre face à des adultes qui ressemblent plus à des zombies qu'à autre chose et leur état physique est des plus écoeurants ! Mais on sent que ce quatrième tome apporte quelque chose d'autre. Un début d'explication nous est donné pour que l'on comprenne pourquoi du jour au lendemain les adultes sont devenus ces êtres avides de chairs d'enfants. Absinthe fait partie de la réponse tout comme un autre adulte clef, que l'on rencontre dès le début de la saga qui en fait nous fait comprendre bien des choses !

J'adore la tournure de la saga et le style de l'auteur n'y est pas étranger. On ne s'ennuie pas, il y a toujours de l'action et des rebondissements, des pertes aussi et c'est parfois les passages les plus difficiles à lire. Mais on passe tellement un moment incroyable qu'on ne lâche plus le tome une fois commencé. Un gros coup de coeur pour Shadowman qui se montre très courageux et dont on sent qu'il aura aussi son rôle à jouer dans le prochain opus !

En bref, ce quatrième tome est encore plus réussi que les précédents parce qu'il commence à nous révéler quelques informations sur les adultes. J'ai adoré cet opus, c'est à mes yeux l'une des meilleures sagas YA dans le genre post-apocalyptique. À lire !

Chronique de Louve

lundi 24 novembre 2014

A quelques secondes près de Harlan Coben

Année d'édition : 2014
Edition : pocket
Nombre de pages : 352
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
À 16 ans, Mickey Bolitar a vécu son lot de tragédies : la disparition de son père, les graves difficultés de sa mère, l'installation chez son oncle Myron, avec qui il ne s'entend pas. Mais le cauchemar ne s'arrête pas là. Alors qu'il se demande toujours ce qui est réellement arrivé à son père, il apprend que son amie Rachel a été retrouvée blessée par balles, chez elle, et décide immédiatement de remonter la piste de l'agresseur.
S'il n'a pas hésité jusque-là à se mettre en danger pour aider ceux qu'il aime, Mickey sait aussi que la curiosité se paie cher. À quelques secondes près, tout peut basculer...








Je me souviens du moment où j'ai terminé la lecture du premier opus. De l'envie que j'avais de poursuivre ma lecture avec le second tome de cette saga coup de cœur. C'est avec une joie immense que j'ai commencé ce deuxième tome de la saga de Mickey Bolitar. Dès les premières lignes, nous sommes plongés dans l'aventure de ce dernier. On a l'impression de se retrouver à quelques pas de lui, comme s'il nous parlait directement. Un peu comme on le fait entre amis.

Dans « À quelques secondes près », Harlan nous dévoile de plus en plus d'informations sur les différents personnages. Un mystère entoure le passé de son oncle Myron concernant ses relations précédentes. Mickey cherche toujours les responsables de la mort de son père. Entre le mystère du Refuge d'Abeona, la femme chauve-souris alias Lizzy Sobek, Rachel qui est hospitalisée, car elle a reçu une balle à la tête, Mickey fera une découverte des plus improbables au sujet de son amie gothique. Toujours accompagnés de ses deux acolytes Spoon et Ema, ils partiront à la recherche de la vérité à leurs risque et péril. Chose certaine, leurs vies ne tiennent qu'à un fil... Il faut dire qu'il fouine beaucoup afin de découvrir la vérité sur le Boucher de Lodz concernant les nazis, qu'il soupçonne l'un des responsables de la mort de son père. Entre sa quête à la vérité et ses amis, Mickey devra aussi se battre afin d'avoir sa place dans l'équipe de basketball, car ce sont les sélections des joueurs. Mais rien n'est garanti quand le fils du shérif est dans les parages.

Les personnages sont de plus en plus attachants. Et je dois dire que je suis ravie que Coben nous dévoile un peu plus d'informations à leurs sujets. Surtout pour le personnage d'Ema et de Myron. Je le trouve attachant l'oncle de Mickey malgré les apparences qui peuvent être trompeuses car par moment, on se demande s'il est du bon côté. Spoon est aussi surprenant qu'avant et a toujours un tour dans son sac! On voit une belle évolution des personnages (ils prennent en maturité) et de l'histoire et personnellement, j'ai tout autant embarqué dans ce roman que le précédent, malgré le fait que je n'avançais pas tant que ça dans ma lecture. La raison? J'appréhendais la fin de ce dernier... J'ai donc fait durer le plaisir!

Ah! que dire sur l'écriture de cet auteur? Dès que j'ai posé mon regard sur les premières lignes du premier tome de la saga, je suis tombée sous le charme de cette saga littéraire. Coben a une façon de raconter les choses qui lui est propre. Il a un "je ne sais quoi" qui fait qu'on ne peut que tomber sous le charme de sa plume. Il est donc compréhensible qu'en plus d'avoir eu un gros coup de cœur pour les aventures de Mickey Bolitar, ce fût un énorme coup de cœur pour son auteur. Harlan est honnêtement l'un de mes auteurs chouchous maintenant. Il sait jongler habilement avec les émotions et nous manipule avec un doigté chirurgical afin de nous tenir en haleine et sur le qui-vive. C'est un maître du suspense et du thriller. Un grand auteur!!!! Sa plume est très addictive et il est presque impossible de quitter le roman des yeux.

Vous aurez deviné, ce fut plus qu'une lecture agréable. Je suis groupie jusqu'à la moelle! Frustrée dans ma lecture par moment, car Coben nous fait languir sur les différents mystères qui entourent cette aventure. J'ai mille raisons de t'en vouloir, mais comme je suis gentille, je te pardonne secrètement. Je vous recommande fortement cette saga. C'est avec tristesse et frustration que je vais attendre que le troisième opus soit publié en format poche, prévu pour 2015 (source directement de PKJ). Eh oui, dès que j'ai refermé le livre, je me suis empressée d'aller poser la question sur la page Facebook de PKJ jeunesse :-) Je dis un immense merci au Forum Mort-Sure de m'avoir offert ce second tome à chroniquer dans le cadre de notre partenariat.

chronique de Froggy80

Mauvais garçons de Linwood Barclay

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Son épouse et ses ados respirent, Zack Walker a trouvé un job. Lui, l'angoissé chronique, l'obsédé de la sécurité, a renoncé à son rôle d'homme au foyer/écrivain de science-fiction pour entrer à la rédaction du journal local.
Soulagement ? Pas si sûr, car l'imagination de Zack tourne à plein régime. Un vol à l'étalage ? Un flagrant délit d'espionnage industriel. Un chien écrasé ? Un complot international. Un piéton renversé par un fuyard ? Forcément un coup de la mafia locale.
Sauf que dans ce cas précis Zack pourrait bien avoir raison : la ville est en effet en proie à une série d'incidents troublants et tous les regards sont tournés vers la terreur de la ville, Willy « Barbie » Bullock, une brute connue pour ses méthodes expéditives.

Zack vs Barbie, qui aura le dernier mot dans ce combat sanglant?






A la lecture du résumé, j'ai été intriguée par le changement de vie engagé par Zack Walker ainsi que le rôle qu'il occupera dans l'enquête. Comment "un grand stressé" peut il se retrouver mêlé à une histoire avec un ripoux. J'avais hâte de débuter ce roman car je connaissais déjà cet auteur avec qui j'avais beaucoup accroché et dont j’aime beaucoup l'écriture et son style.

Le début de la lecture m'a quelque peu intrigué, j'ai eu du mal à cerner certains personnages et leur rôle (je ne suis peut être pas rentré comme il faut dans l'histoire). Par la suite, on se rend compte et on comprend que la famille de Zach joue un rôle prépondérant dans cette histoire : elle a un rôle aussi important que l'enquête. On s'attache rapidement aux membres de sa famille : Sarah, Angie et Paul. Il y a énormément de réalisme dans les scènes décrites, on a aucunes difficultés à s'y identifier. Le détective Lawrence occupe une grande place dans la nouvelle vie de Zach et joue un rôle important.

L'intrigue est bien ficelée et elle se développe plus on avant dans la lecture. Il n'y a pas de suspens comme on le trouve souvent dans les thrillers mais les rebondissements sont présents. Ils permettent de pimenter la lecture qui par moments perdait un peu de son rythme.
Cette histoire m'a beaucoup fait penser à un épisode d'une série policière américaine.

Dans l'ensemble c'est un bon thriller qui est à lire pour les adeptes de ce genre ou non. Linwood Barclay est un auteur à connaître ou à suivre si on aime bien ses œuvres.  

Chronique de Célines

En ce lieu enchanté de Rene Denfeld

Année d'édition : 2014
Edition : fleuve édition
Nombre de pages : 300
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
La dame n'a pas encore perdu le son de la liberté. Quand elle rit, on entend le vent dans les arbres et l'eau qui éclabousse le trottoir. On se souvient de la douce caresse de la pluie sur le visage et du rire qui éclate en plein air, de toutes ces choses que dans ce donjon, nous ne pouvons jamais ressentir.

Dans le couloir de la mort, enfoui dans les entrailles de la prison, le temps passe lentement. Coupés du monde, privés de lumière, de chaleur, de contact humain, les condamnés attendent que vienne leur heure.
Le narrateur y croupit depuis longtemps. Il ne parle pas, n'a jamais parlé, mais il observe ce monde "enchanté" et toutes les âmes qui le peuplent : le prêtre déchu qui porte sa croix en s'occupant des prisonniers, le garçon aux cheveux blancs, seul, une proie facile. Et surtout la dame, qui arrive comme un rayon de soleil, investie d'une mission : sauver l'un d'entre eux. Fouiller les dossiers, retrouver un détail négligé, renverser un jugement. À travers elle naissent une bribe d'espoir, un souffle d'humanité. Mais celui à qui elle pourrait redonner la vie n'en veut pas. Il a choisi de mourir.
La rédemption peut-elle exister dans ce lieu où règnent violence et haine ? L'amour, la beauté éclore au milieu des débris ?




Un roman coup de poing à la fois poétique et magnifique mais aussi sombre et horrible. Un livre qui changera définitivement votre point de vue sur le milieu carcéral et plus particulièrement sur ces « monstres » condamnés à la peine de mort.
Une prison américaine, un donjon sans fenêtre et souterrain, le couloir de la mort, c’est en ce lieu qu’Arden, un condamné à mort pour avoir fait des choses qui ne se disent pas, raconte sa vie de prisonnier dans ce lieu enchanté où les chevaux d’or galopent dans les entrailles profondes du lieu, où les grisgoules dévorent les restes cendreux des condamnés, où des êtres étranges, grattent, creusent et rient dans les murs épais du Donjon mais aussi où les sévices les plus inhumains sont pratiqués, où le règne du plus fort n’est pas une image mais une réalité, où le directeur affronte la maladie funeste de sa femme, où la Dame tente de sauver la vie de ces prisonniers avec son humanité, où un prêtre déchu tente d’apporter un peu de paix avant l’heure fatidique.
Vous l’aurez compris, il s’agit d’un roman fort. Un de ces romans à la fois difficile à lire par le sujet qu’il traite mais qui surtout évade le lecteur dans un univers sombre, humide et à peine humanisé décrit pourtant avec des mots poétiques et enchanteurs et agrémenté d’une touche d’imagination et de métaphores proches du fantastique et des légendes. On distingue les prisonniers d’une part, ceux qui sont condamnés à mort d’un côté, York et Arden (le narrateur) notamment et ceux qui ne sont là que pour purger leur peine courte, à l’imagine du jeune homme aux cheveux blancs rapidement brisé, ou longue et ceux qui sont de l’autre côté de ce monde ; le Directeur de la prison, les gardiens, corrompus ou non, la Dame ou encore le prête. Ces êtres présentant une dualité significative se retrouvent dans un lieu où les codes qui régissent notre société n’existent plus. Il y a beaucoup d’horreur dans ce roman, le lecteur aura envie de tuer lui même certains des condamnés, les trafics, les viols, les meurtres injustes auront parfois raison de notre tolérance, mais, il y aussi énormément de bonté, à contrario parfois, on en viendra à se surprendre de compatir pour ces monstres qui auront eu les pires gestes et pourtant notre part d’humanité en viendra presque à s’attacher et à tenter de comprendre ces êtres à l’image de la Dame.
Ce personnage fort dénote très fortement dans ce récit, c’est un personnage énigmatique et solitaire, qui réalise des enquêtes pour des avocats afin de tenter de sauver certains prisonniers d’une mort certaine pour qu’il ne soit plus que condamné à perpétuité, on la sent à la fois détachée face aux délits horribles de ces condamnés et à la fois très proche d’eux ayant eu elle – même une enfance difficile et un passé inavouable. Dans le roman, elle s’occupe du cas de York, un condamné qui souhaite la mort et qui ne veut pas être sauver. A travers son enquête, elle fouille le passé de ce meurtrier récidiviste en rencontrant des membres de la famille, en  démêlant une à une les énigmes et les interrogations du prisonnier, en lui apportant un peu de chaleur humaine dont il est depuis trop longtemps privé. La Dame rencontre dans cette enquête ses propres questionnements, ses propres blessures passées et semblent s’attacher au prêtre déchu. Le prêtre, personnage atypique, doux, discret et compréhensif, qui ne juge pas, qui s’est trompé sur son orientation religieuse et qui s’est retrouvé là après avoir quitté l’église en se cherchant lui même. Et puis, il a surtout le narrateur, Arden, condamné à mort, on ne sait pas vraiment ce qu’il a fait, on sait juste qu’il se cache sous sa couverture, qu’il se perd dans son imagination, qu’il perçoit les choses à l’intérieur du Donjon, à l’extérieur mais aussi entre les deux, qu’il lit, beaucoup, se mutile et seul le Directeur semble le voir au delà de cette image de folie qu’il dégage. D’autres personnages viendront par ailleurs agrémenter et renforcer les sentiments conflictuels nés de la lecture de ce récit.
L’auteure à vraiment un talent d’écriture indéniable, offrir un moment de poésie sur un thème aussi fort et ténébreux, c’est savoir choisir judicieusement ses mots et communiquer intelligemment aux autres des émotions humaines et naturelles. Elle a aussi su doser parfaitement la quantité d’informations données au lecteur pour pouvoir le maintenir dans sa lecture tout en lui suggérant les pires horreurs. On est finalement tellement subjuguer par les mots et les métaphores que l’on en oublie presque le lieu où se passe le roman, ce lieu qui devient rapidement enchanté…
En bref, un roman magistralement écrit et parfaitement réussi, il n’y a ni trop peu, ni pas assez, c’est d’une justesse incroyable. Il faut le lire et le ressentir, vous en sortirez changé voire grandi par cette expérience unique partagée par une auteure de talent.
Je remercie Louve du Forum Mort Sûre et Les éditions Fleuve éditions pour cette lecture magnifique.
 
Chronique de Walkyrie

Broken de Karin Slaughter

Année d'édition : 2014
Edition : le livre de poche
Nombre de pages : 552
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Le corps d’Allison Spooner, 21 ans, est découvert dans le lac de Grant, en Géorgie du Sud. Quelques heures plus tard, Tommy Braham, un attardé mental soupçonné de l’avoir assassinée, est arrêté et incarcéré. Il passe aux aveux avant de se suicider dans sa cellule. Sur les murs, son ultime message, comme un appel au secours : « Pas moi ». Tommy a été un des nombreux patients de Sara Linton, pédiatre et ancien médecin légiste du comté. Rongée par la culpabilité, Sara se lance dans une enquête désespérée avec l’aide de Will Trent, agent fédéral du Georgia Bureau of Investigation. Ensemble, ils vont être confrontés à des policiers corrompus et impitoyables… ainsi qu'à un redoutable tueur.




Je découvre cette auteure avec ce roman, j'ai bien aimé le style d'écriture qui permet de rythmer le récit. Le résumé m'a tout de suite intéressé, je trouvais l'histoire intéressante et inhabituelle. J'ai peut être eu un peu peur au début car ce livre est un petit "pavé". on se demande comment l'auteur va nous tenir en haleine tout au long de la lecture sans que l'on s'ennuie. C'est chose réussie car beaucoup de rebondissements avec les histoires de corruptions, de falsifications dans la police : on nous montre surtout le côté "noir" de la police. L'histoire est pimentée car deux femmes ennemies Sara et Lenna vont devoir cohabiter sur cette enquête : Lena car elle fait partie de la police locale et Sara car le principal suspect est un ancien patient. D'autres personnages vont faire leur apparition et nous permettre de comprendre certains aspects des conflits qui règnent dans cette ville.

Malheureusement, l'enquête stagne par moment et tire en longueur car l'auteure reste très centré sur les histoires qui existent entre les personnages. Elle paraît être mise en second plan. Je trouve que le dénouement tombe un peu comme "un cheveu sur la soupe", on ne s'attend pas à ça, pas comme ça. Beaucoup de questions, on ne comprend pas ce qui permet d'aboutir à cette conclusion.

J'ai trouvé les personnages de Sara et Will attachant, ils apportent du contenu au récit. Les personnages secondaires ne sont pas là pour faire de la figuration ils jouent tous un rôle et apportent tous quelque chose à l'histoire.

Pour conclure, c'est une lecture plaisant même si j'en attendais autre chose. C'est le côté policier qui m'a déçu sinon l'histoire en elle-même est intéressante.
Je prendrais plaisir à lire d'autres livres de cette auteure qui a une plume agréable.  

Chronique de Célines

Skin Trade de George R. R. Martin

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Il fût un temps où cette ville était au centre du monde. Un temps où sa puissance se nourrissait du sang et du fer. Mais aujourd’hui elle n’est plus que rouille et elle attend la ruine. C’est un territoire parfait pour Willie Flambeaux et Randi Wade. Lui est agent de recouvrement, elle, détective. Mais lorsqu’une série de meurtres particulièrement atroces ensanglante cette ville qu’ils croyaient si bien connaitre, ce n’est plus dans le labyrinthe des rues qu’ils auront à mener l’enquête, mais dans les recoins les plus sombres de leurs propres passés. Là où se cachent leurs plus grandes peurs.





Willie Flambeaux est un agent de recouvrement. Cachant un lourd secret, il se tourne vers son amie la détective privée Randi Wade lorsqu'une jeune fille qu'il connaissait bien est assassinée. Dès lors, nos héros feront tout ce qu'ils peuvent pour mettre en lumière les conditions de la mort de la jeune femme et surtout tenter de comprendre par qui elle a été tuée et pourquoi. Mais certaines choses sont, faites, pour rester secrète et c'est ainsi que Randi va découvrir des choses troublantes qui ont peut-être un lien avec le meurtre de son père des années plus tôt.

George R.R.Martin est un auteur qu'on ne présente plus. Pourtant, je ne connais pas réellement cet auteur n'ayant à ce jour lu que deux romans de ce dernier. Avec Skin trade, je me fais une excursion dans le style de l'auteur avec pour but de découvrir autre chose que sa saga populaire : le trône de fer. Et je dois dire que cette novella est franchement top ! Elle ne conviendra pas à tous les lecteurs, il faut dans un premier temps accepter de lire un texte rapide dans son traitement du fait du peu de pages. Ainsi d'entrée de jeu on fait la connaissance de nos héros et des circonstances du meurtre qui les amène à travailler ensemble. Pour ma part, cette rapidité m'a beaucoup plu parce qu'au moins on ne s'endort pas et on ne pourra reprocher des longueurs au texte puisqu'il n'en a pas.

Autre chose qui m'a bien plu c'est cette noirceur dans l'univers. On se serait cru au temps de la mafia à Los Angeles avec les parrains et tout ce qui suit. J'ignore pourquoi c'est la sensation que j'ai de suite ressentie en découvrant la novella. Seulement, ici, les explications sont surnaturelles puisqu'on aura le droit à une créature surnaturelle et déjà très utilisée en littérature. En effet, le loup-garou pour George R.R Martin n'a rien de cette créature qui se transforme les nuits de pleine lune et c'est là que l'auteur donne le ton de sa novella. Un loup-garou, ou lycanthrope, est avant tout une victime de sa condition et lorsqu'on comprend à quoi sont liés les meurtres, on est surpris, mais ravi. Du chasseur, le lycan passe à la proie !

Le style est agréable, les descriptions sont judicieuses et permettent sans souci de mieux visualiser les scènes parfois écoeurantes du texte. Nos héros n'ont rien de très classique, Willie est d'ailleurs un peu malade et fait penser à un vieil homme dans la manière dont il se comporte. Randie est plus courageuse et intrépide et n'abandonne jamais une enquête, au risque d'y laisser sa peau.

En bref, c'est une bonne novella et j'ai maintenant hâte de me plonger dans Wild Cards !  

Chronique de Louve

dimanche 16 novembre 2014

Hopeless, Tome 1 de Colleen Hoover

Année d'édition : 2014
Edition : fleuve edition
Nombre de pages :
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Sky, 17 ans, vit avec sa mère adoptive Karen. Après plusieurs années de scolarisation à domicile, elle rentre en terminale dans un lycée où elle ne connaît personne. Sky ne ressent aucune émotion pour personne depuis son enfance. Holder, le bad boy du lycée, lui fait de l’effet. Leur relation devient passionnée. Sky découvre la vérité sur son passé.







Tout d'abord,
un grand merci à Louve l'administratrice du forum Mort-Sure
pour m'avoir permis de lire ce livre en service presse.
Me revoilà après la fin de ma lecture. Je dois avouer que j’en sors un peu déçue. Encore une fois, j’en avais entendu tellement de bien autour de moi que je m’attendais à quelque chose de plus… de plus tout simplement.

Avant de détailler mon avis, je vais rapidement vous mettre dans l’ambiance. Ce roman, c’est l’histoire de Sky, une jeune fille de 17 ans peu ordinaire. En effet, cette dernière ne ressent aucune émotion depuis son enfance. Du moins jusqu’à ce que sa route croise par hasard celle d’Holder. Elle découvre alors avec effarement des ressentis et des sentiments qui jusqu’alors lui étaient totalement étrangers. Surprenant! Surtout lorsque l’on sait qu’Holder pense la connaître alors qu’elle n’a aucun souvenir de lui. Sky découvrira-t-elle un jour pourquoi Holder est le SEUL à ne pas la laisser insensible? Et ce dernier de son côté comprendra-t-il pourquoi il est persuadé de l’avoir déjà rencontrée?

Et voilà maintenant ce fameux avis!
Comme je le disais un peu plus haut, je m’attendais à trouver vraiment plus dans ce livre. C’est donc après une lecture en demi-teinte que je suis en train de rédiger cette chronique. La première partie du livre n’a suscité chez moi qu’un certain agacement. Je ne voyais pas du tout où l’auteur voulait nous conduire, et les deux personnages me tapaient royalement sur le système (point que je détaillerais un peu plus bas). Heureusement pour moi j’ai persévéré (là on dit merci à une amie qui m’a un peu poussée) car la deuxième moitié était beaucoup plus riche en sentiment et l’auteur m’a alors totalement captivée avec l’intensité et le côté tellement réel de ses révélations. Beaucoup de choses gagnent en sens comme par exemple le comportement horripilant des personnages, l’indolence de Sky ou encore l’instabilité d’Holder.

Abordons les personnages à présent.
J’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à Sky ou encore à m’identifier à elle. Sa façon de se détacher de tout m’a beaucoup dérangée. Bien que les révélations sur son compte explique pas mal de choses, j’ai quand même passé la moitié du livre avec une opinion très modérée vis à vis d’elle.
Pour Holder finalement ça n’a pas été bien différent. Il m’a laissée insensible durant un bon 50% du roman tellement ses sautes d’humeur sont agaçantes. C’est bien dommage parce qu’il est décrit comme quelqu’un de très charismatique et d’altruiste surtout lorsqu’il s’agit de Sky. Encore une fois, lorsque le rideau tombe éclaircissant le gros mystère, on comprend mieux, sans pour autant que ça m’ait permis de faire totalement abstraction de son comportement changeant.

Ensuite, je voudrais dire un mot sur l’intrigue car finalement c’est là toute la force de ce livre. L’auteur a su construire tout un entremêlement de choses reliant ses personnages les uns aux autres. Tout s’explique progressivement entre la moitié et la fin du roman. Chaque chose prend son sens, chaque personnage change. Plus les liens se sont faits, plus l’auteur gagnait mon attention. Elle aura même réussi à totalement me captiver, allant même jusqu’à me tirer quelques larmes. C’est réel, poignant, perturbant, horrifiant et on quitte nos personnages sur une note d’espoir touchante. Du coup, je pense que je tenterais de lire le tome suivant afin de voir si l’auteur parvient à mieux équilibrer son livre.

Et enfin juste avant de conclure, un petit mot sur la plume. Bien que je n’ai pas adhéré au début, je dois dire que le style d'écriture n’en est absolument pas la cause. C’est fluide et ça se lit très bien. Il s’agissait juste d’une incompatibilité entre moi et les personnages.

En bref, une lecture en demi-teinte avec des personnages que je n’ai réussi à aimer que tardivement. Heureusement, la plume de l’auteur ainsi que son talent pour manier une intrigue riche et poignante ont totalement chamboulé mon impression première. Je conseille donc ce roman, et surtout de s’accrocher lors des premiers chapitres car la seconde moitié en vaut vraiment le coup.

Chronique de Tahicha

Warbreaker de Brandon Sanderson

Année d'édition : 2014
Edition :le livre de poche
Nombre de pages : 975
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Voici l'histoire de deux sœurs, Vivenna et Siri.
L'histoire du Dieu-Roi que l'une d'entre elles doit épouser, et de Chanteflamme, un autre Dieu qui n'aime pas son travail. Celle aussi de Vasher, un immortel qui tente de réparer les erreurs qu'il a jadis commises, et de Saignenuit, sa mystérieuse épée. Dans leur monde, celui qui meurt auréolé de gloire devient un dieu. Il vit dans le panthéon de la cité d'Hallandren, et utilise la magie biochromatique, la magie du Souffle. Un Souffle qu'on ne peut récupérer qu'une fois, sur un individu à la fois.





Je tiens à remercier Le Livre de Poche et le forum Mort Sûre pour ce partenariat, qui fut une très belle découverte.
Je me suis intéressée à ce roman parce qu'on me l'avait chaudement recommandé, en me disant qu'il ne fallait pas passer à côté. Mais lorsque je l'ai reçu, et que je me suis aperçue qu'il faisait plus de 900 pages, j'avoue avoir un peu pris peur. Puisque c'était un partenariat, je m'étais engagée à le lire, et en plus à le lire en un mois. Ca faisait quand même un sacré pavé...
Du coup (c'est d'une logique implacable...) j'ai laissé trainer plusieurs jours avant de me décider à l'attaquer. Dès les premières pages, je n'ai plus pu le lâcher !

En quelques scènes, l'auteur nous plonge dans son univers, dans les évènements en cours, auprès de chacun des personnages de ce roman choral. On suit essentiellement Siri, jeune princesse qui va épouser le Dieu-Roi alors que ce n'était pas elle qui y était destiné ; Vivenna, sa grande soeur qui devait à l'origine épouser le Dieu-Roi et qui décide d'aller sauver sa soeur de ce mariage ; Chanteflamme, le Rappelé (il est revenu d'entre les morts) qui a un statut de dieu mais ne croit pas à sa propre nature divine ; et dans une moindre mesure Vasher, le plus mystérieux du lot, qui a une mission à mener à bien mais on met longtemps avant de savoir de quoi il retourne.

Les personnages sont tout de suite très vivants, on s'attache facilement. Les enjeux sont aussi rapidement présentés : Hallandren est sur le point de déclarer la guerre au petit royaume de Siri et Vivenna, mais il y a aussi des complots qui se trament à l'intérieur même des palais des Dieux. Grâce à ça, on est ainsi directement plongé dans l'intrigue et complètement happé par l'histoire que nous propose l'auteur.

Là où je me suis faite surprendre, c'est qu'arrivé à la moitié du roman, je ne m'étais absolument pas ennuyée, je n'avais pas vu défiler les 450 pages, mais quand je réfléchissais à cette première moitié du roman, j'avais l'impression qu'il ne s'était pas encore passé grand chose et je me demandais quand est-ce que l'action allait se lancer (et je trouvais aussi que c'était étranger qu'à la moitié du roman ça n'ait toujours pas débuté). J'ai fini par comprendre que ce que j'attendais depuis le début, c'était la guerre. Parce que dans tous les romans de fantasy, les héros partent généralement à l'aventure, que ce soit pour une quête ou pour la guerre. Or, depuis le début de Warbreaker, les quatre personnages centraux restait à la capitale de Hallandren, ils ne partaient pas "à l'aventure". C'est à ce moment-là que je me suis rendue compte que Warbreaker n'était pas un roman de fantasy classique. Il ne racontait pas des combats et des guerres. Il raconte l'avant-guerre, cette période où tout peut encore se jouer entre guerre ou paix. Le coeur du roman, ce sont les manigances des uns et des autres pour pousser dans un sens ou dans l'autre. Et la question finale n'est pas de savoir qui va gagner la guerre, mais si la guerre va avoir lieu ou non.
Je me suis attachée au sort de Siri, à cette jeune fille propulsée reine d'un peuple qu'elle ne connait pas, sans y avoir été préparée, mariée à un dieu qui a tout pouvoir en son royaume. Elle va se révéler forte et prendre son destin en main, tout en découvrant le destin des dieux-rois d'Hallandren.

Les passages concernant Vivenna, qui organise la rébellion dans les bas-fonds de la capitale hallandren, m'ont parfois parus un peu trop longs, parce que j'avais envie de revenir à l'histoire de Siri (ou à celle de Chanteflamme). Vivenna me touchait beaucoup moins que ça soeur, car elle est finalement bien plus égoïste.
J'ai adoré Chanteflamme, ce dieu qui ne croit pas à sa propre divinité. Je plaignais son grand prêtre, qu'il n'arrêtait pas d'embêter. Chanteflamme passe son temps à être le plus inutile possible, pour convaincre enfin les gens qu'il n'est pas un dieu puisqu'il ne sert à rien. Son personnage est très rafraîchissant.
Vasher enfin est très intriguant, très mystérieux. On a du mal à savoir de quel côté il se trouve, jusque tard dans l'histoire, car on ne sait pas quelles sont ses motivations.

Là où l'auteur est très fort dans ce roman, c'est pour les faux-semblants, pour nous faire croire quelque chose et finalement nous démontrer qu'on s'était complètement trompé. Ca fonctionne très bien durant les trois-quarts du roman et ça nous réserve plein de surprises. Ensuite, on commence à trop se méfier, à se dire que rien n'est ce qu'il paraît être, et les retournements de situation nous prennent donc moins par surprise.

Cela n'empêche pas de se régaler avec ce roman jusqu'au bout, sans voir passer ses 900 et quelques pages. Un vrai bon moment de lecture, une fantasy qui adopte un autre point de vue, avec une écriture parfaitement maîtrisée.
Je vous donnerai donc le même conseil que celui que j'ai reçu : découvrez ce super roman !

Chronique de Sytra

samedi 15 novembre 2014

Eleanor de Holly Black

Année d'édition : 2014
Edition : Bayard jeunesse
Nombre de pages : 285
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
 Zach, Poppy et Alice partagent une passion : les jeux de rôle avec les figurines. Ils ont inventé un monde à eux, peuplé de pirates, de cruelles sirènes, de voleurs et de trésors. Ce monde est dirigé par « la Grande Reine de tous les Royaumes », incarnée par une vieille poupée de porcelaine de grande valeur et un peu effrayante, qui trône dans la vitrine chez la mère de Poppy. Un jour, Alice et Poppy appellent Zach, terrifiées. La poupée s’est animée pour leur délivrer un message. L’homme qui l’a fabriquée avait une fille au nom d’Eleanor, morte trop jeune. Devenu fou de chagrin, il s’est refusé à l’enterrer, a brûlé son corps et a conçu la poupée avec ses cendres. Aujourd’hui, Eleanor réclame qu’on l’enterre à un endroit précis, et si les trois amis ne lui obéissent pas, ils ne trouveront plus jamais de repos. Poppy parvient tant bien que mal à convaincre Alice et Zach de la suivre dans cette enquête — une vraie, pas pour jouer, et la dernière.

 Je remercie tout d'abord le forum Mort Sûre et les éditions Bayard Jeunesse pour ce partenariat. Cette lecture est tombée pile au moment d'Halloween, j'ai donc pu apprécier l'ambiance à sa juste valeur ^^.

L'histoire tourne autour de 3 amis: Zach, Poppy et Alice, qui partagent une passion pour les "jeux de rôle" avec des figurines. Ils ont inventé tout un univers autour de pirates, sirènes et autres héros de contrées lointaines, le tout sous l'oeil mystérieux et inquiétant de la Sublime Reine: une poupée de porcelaine trônant dans une vitrine.

Le contexte de départ est bien sympa, malgré le fait qu'ils grandissent, nos 3 héros aiment passer des moments ensemble à créer un monde qui évolue au fil de leurs aventures (enfin de celles de leurs personnages ^^). Jusqu'au jour où le père de Zach va commettre l'irréparable.
La narration se fait du point de vue du garçon, et j'ai bien aimé ce fait car peu d'histoires "ordinaires" se déroulent dans la tête d'un jeune homme.

Les 2 autres protagonistes sont aussi différentes l'une de l'autre que peuvent être les enfants: Alice est assez réservée et "soumise" à la sévérité de sa grand-mère, avec leurs jeux cela lui permet de s'évader. Quand à Poppy elle fait un peu garçon manqué, assurée et directe; elle vit avec ses frères quasiment en autonomie puisque leurs parents sont absents une bonne partie de la journée pour le travail.

J'avoue m'être attendue un peu à autre chose, un peu plus d'épouvante, mais le public visé étant jeune (une dizaine d'années), l'ambiance colle bien avec la mentalité sans que les lecteurs n'en fassent des cauchemars ^^.
La quête des 3 enfants prend vie petit à petit malgré les doutes que certains émettent au début. Leurs dialogues, bien qu'étant de leur âge, sont parfois assez matures. On voit qu'ils commencent à évoluer, à grandir et à avoir une perception de la vie un peu différente de ce qu'elle leur apparaissait jusqu'alors. La quête qu'ils vont mener est une sorte de jeu de rôle "IRL" (ou pour les non-geek "dans la vraie vie"), une aventure comme ils n'avaient jamais pensé y participer. Ils prennent en quelque sorte leur destin en main malgré les dangers encourrus. Par moment également, ils sont tellement pris dans leur aventure, que le retour à la réalité devient difficile (pensée pour des êtres disparus, possible sermont lors de leur retour...), et mine parfois leur moral. Mais ils peuvent compter les uns sur les autres pour surmonter les baisses de moral ou les situations d'impasse.

C'était assez agréable de voir des enfants jouer sans jeux vidéos, ni être scotchés à la technologie; ils s'amusent simplement avec leur imagination et cette qualité va être un de leur principal atout pour se débrouiller entre eux, dans la nature "sauvage" ou civilisée.
L'aspect "Robinson Crusoë" est prenant tout au long du livre. J'ai noté quelques références ci et là à des personnages auxquels le narrateur prend comme exemple lorsqu'il se plaint (Aragorn, Percy Jackson) afin de se redonner du courage, et ces petits clins d'oeil m'ont fait sourire. En effet, cela peut donner envie aux jeunes lecteurs de découvrir ces références et ainsi les pousser à lire d'autres oeuvres littéraires.

L'écriture est vraiment simple et fluide, bien que les chapitres peuvent être un petit peu long. On entre facilement aussi dans l'histoire, mais j'avoue qu'il y a eu un petit temps mort lors de "l'élément perturbateur".
Le petit point faible aussi que je peux relever pour cette lecture, serait un manque de magie. Certes, les 3 héros utilisent leur imagination à foison, mais concernant le but de leur quête et la Reine elle-même, je me serais attendue à quelques éléments surnaturels afin de pimenter un peu le tout.

Pour conclure, je dirais que c'est une chouette lecture, un mélange entre imaginaire et réel dans la peau de 3 enfants. Une petite histoire pour donner aux jeunes quelques frayeurs et les pousser à utiliser leurs capacités d'invention. L'âge charnière aussi auquel se trouve 2 des héros, les poussent au questionnement et démontrent par moment à quel point les enfants changent vite et, une fois à l'âge adulte, nous perdons notre imagination et notre sensibilité à créer un monde irréel.

Chronique d'Adora

Satan était un ange de Karine Giebel

Année d'édition : 2014
Edition : Fleuve édition
Nombre de pages : 415
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Lorsque François apprend que sa tumeur est incurable et qu'il ne lui reste plus que quelques mois à vivre, il monte en voiture et erre sans destination. En chemin, il prend en auto-stop, un autre fuyard, Paul. En quelques jours, les deux hommes apprennent à se connaître et à profiter de la vie.







Avant toute chose, je tiens à remercier les éditions Fleuve noir, ainsi que le forum Mort-Sûre et Louve pour m’avoir fait confiance et permis de découvrir ce roman en avant-première. Il sort le 13 novembre, alors tenez vous prêts !

Comme toujours avec les romans de Giebel, c'est un flot d'émotions contradictoires qui m'ont happée du début à la fin de cette histoire. Je n'avais même pas pris la peine de lire le résumé. À quoi bon ? C'est Giebel, et je sais que ses personnages seront poussés à l'extrême et qu'elle allait leur faire subir un sale moment. Une auteur sadique comme je les aime !

Dès le début, l'histoire m'a prise aux tripes. Qui est François, que lui arrive-t-il ? Pourquoi fuit-il, qu'a-t-il fait ? Qui est Paul, ce gamin qu'il prend en stop et qui semble ne pas être vraiment net ? Qui est l'ange, qui est le démon, parmi ces deux personnages ? On apprend vite la fatalité qui a poussé l'un des deux à partir. Et c'est par ses yeux qu'on découvrira ce qu'il en est pour l'autre.

Deux personnages diamétralement opposés dans leurs vies, leurs façons de penser, leurs attitudes. Deux personnages qui pourtant vont se comprendre, s'accorder et se « changer » mutuellement pour adopter les idéaux de l'autre. Tout est traité avec tellement de précisions et de finesse que d'une histoire banale, l'auteur en fait un événement remarquable.

Et le style de Karine Giebel y est aussi pour quelque chose ! Le rythme haché et rapide qu'elle nous offre nous permet de lire cette intrigue à une vitesse phénoménale ! C'est bien simple, le jour où j'ai commencé ce livre, je l'ai posé peu après, et j'avais déjà lu le quart. Ce n'est plus lire, à ce niveau. C'est dévorer.

Je suis incontestablement et officiellement fan de cette auteur ! Je ne peux plus passer à côté d'un de ses livres sans m'arrêter, c'est terminé. À chaque fois que je la lis, j'ai des frissons, une boule qui se forme dans mon ventre, et l'envie d'aller jusqu'au bout de ma lecture le plus vite possible. Et je suis triste quand finalement ça se termine... Car c'est si bon !

Chronique de Merryfantasy

Le joyau tome 1 de Amy Ewing

Année d'édition : 2014
Edition : robert laffont
Nombre de pages :
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Vous êtes plus précieuse que vous ne le pensez...
Arrachée enfant à sa famille en vertu de son patrimoine génétique prometteur, Violet Lasting, 16 ans, vit son dernier jour en tant qu'être humain. Elle est désormais le Lot 197, sa beauté et ses remarquables aptitudes psychomagiques font déjà jaser dans tout le Joyau. Et de fait, elle est acquise comme Mère-Porteuse, lors de l'Enchère, pour une somme défiant l'imagination...
Au sein du Joyau de la Cité Solitaire, tout est question de naissance et de caste. Si vous ne faites pas partie de la noblesse, alors vous la servez. Dans ce monde où technologie et magie s'entremêlent, le glamour et l'opulence ne voilent qu'imparfaitement la cruauté innée de ceux qui tirent les ficelles : les luttes intestines pour la succession au trône se règlent à coups de dague et de poison plutôt que sur un champ de bataille.
De jeunes filles issues des faubourgs miséreux entourant le Joyau voient leur sort scellé comme Mères-Porteuses pour les femmes de la noblesse, atteintes de stérilité depuis plusieurs générations. En échange du luxe et du confort qui leur sont accordés, elles ont la lourde tâche d'offrir à la famille qui les acquiert un héritier en bonne santé, et ce, grâce à leurs pouvoirs psychomagiques.
Mais ainsi que va vite le découvrir Violet à ses dépens, les Mères-Porteuses sont maltraitées, humiliées, voire assassinées. Alors que Violet s'accroche à l'espoir ténu d'une vie meilleure et lutte pour survivre dans cet univers impitoyable, une romance interdite vient bouleverser la donne. Elle va devoir faire face à un danger autrement plus mortel que ceux qu'elle a dû affronter jusqu'ici...


Merci au forum Mort-Sûre ainsi qu'aux éditions Robert Laffont pour ce nouveau partenariat :)
Ce livre me faisait très envie, et je ne regrette pas du tout ma lecture, même si je reconnais que j'espérais mieux.

Le thème est tout simplement révoltant, tout au long de ma lecture, j'avais une espèce de boule au ventre tant je trouvais tout ça injuste. La situation, les conditions de vie de ces mères porteuses, c'est quelque chose d'inimaginable.

On découvre donc tout cela en compagnie de Violet. J'avais un peu peur qu'elle accepte tout ça facilement, et au contraire, dès le début, on comprend vite que la situation ne lui convient pas, et que même si elle a été conditionnée dès son plus jeune âge, elle a au fond d'elle une envie de rébellion qui m'a assez plu. Malheureusement, elle est contrainte de taire cette envie de liberté et de vivre sa propre vie, car elle ne voit pas d'autres solutions.

On vit sa vente aux enchères et la préparation avec la même angoisse et émotion qu'elle. Ces filles ne sont que du bétail pour ces femmes de la royauté, et ce sera à celles qui achètera la plus belle, la plus talentueuse des mères porteuses.

La description des lieux et des personnages de cette royauté, leur façon de se comporter, de s'habiller, tout ça m'a fait penser plus d'une fois à Hunger Games et son Capitole, mais aussi à La sélection pour tout ce qui est préparatif, vêtements, maquillage et coiffure.

Toute cette partie-là, le côté princesse et bling bling m'a déplu et parfois ennuyée. J'ai trouvé que ça prenait de temps en temps trop le dessus sur l'intrigue et ce qui m'intéressait vraiment, et c'est bien dommage.

Cependant, j'ai lu ce roman à une vitesse folle ! On tourne très vite les pages, il faut dire que c'est imprimé en assez gros caractères donc on ne reste pas très longtemps sur une même page et pour peu qu'il y ait du dialogue, c'est encore plus rapide ^^ Mais ça aide à rendre notre lecture fluide et quand un passage nous déplaît plus qu'un autre, ça passe vite et on n'a pas le temps de se lasser.
Et puis quand Violet rencontre enfin le fameux jeune homme qui va lui faire tourner la tête, et pour qui elle va enfin prendre des risques, ça devient encore plus intéressant.

Beaucoup d'émotions donc pour ce premier tome. L'auteur parvient, par une plume agréable et assez imagée, à nous faire ressentir presque tout ce que Violet ressent. On se met facilement à sa place, et on ne peut qu'être révolté et horrifié.

Le côté fantastique de l'histoire, avec une sorte de magie que possède les mères porteuses, rend l'intrigue encore plus passionnante, même si j'aurais souhaité qu'on en sache plus, j'espère qu'on aura des éclaircissements dans le tome 2, j'ai aimé cet aspect de l'histoire, qui se démarque du coup de certaines autres dystopies qu'on a pu lire.

Les personnages secondaires sont attachants. Je pense à Ash bien sûr (j'adore ce prénom), qui, comme on le découvre, ressemble par bien des façons à Violet, mais aussi à Garnet (vivement la suiiiiiiiiiite ^^) ou encore à Annabelle.

Pour finir, la fin est tout simplement "arrrghhh" si vous voyez ce que je veux dire. Je savais déjà que j'avais envie de lire la suite, mais là, c'est sûr que je ne pourrai pas faire autrement ! Même si bizarrement, à la fin, je me suis dit qu'en fait, il ne s'était pas passé grand-chose, et que les choses n'étaient pas assez approfondies, d'où ma note.


En bref, un sujet qui nous prend aux tripes, on ne peut pas rester indifférent face à la vie de ces mères porteuses, le luxe n'est qu'une facette qui cache en réalité quelque chose de sombre, dangereux et inhumain. Je me suis attachée aux personnages et j’attends maintenant impatiemment la suite !  

Chronique de Michou

Body Finder tome 2 de Kimberly Derting

Année d'édition : 2014
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 309
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Lorsqu'elle retrouve le cadavre d'un jeune homme, Violet attire l'attention du FBI... et d'un stalker. S'engage pour la jeune fille une lutte sans merci pour garder ses capacités secrètes, alors même que Jay, son allié de toujours, se détourne d'elle pour passer de plus en plus de temps avec son nouvel ami, Mike. Mais qui est vraiment ce mystérieux arrivant? Lorsqu'elle commence à fouiller dans le passé tragique de la famille du jeune homme, Violet se heurte à une sombre révélation qui pourrait bien mettre en danger tous ceux qu'elle aime...




J'attends ce tome depuis que j'ai tourné la dernière page de son premier opus. Je suis tombée sous le charme de l'histoire ainsi que de la plume de l'auteure. C'est donc avec plaisir que j'ai accepté de lire ce dernier dans le cadre d'un partenariat avec le Forum Mort-Sure et les Éditions PKJ.

Dans le premier tome, on faisait connaissance avec Violet, une jeune adolescente qui a le "don" de ressentir les empreintes des cadavres et de leurs meurtriers. Son don se manifeste par la perception d'odeur, d'aura, de son, de vibrations ou autres. Peu de personnes connaissent son secret, et elle souhaite que ça reste ainsi. Dans « L'appel des âmes perdues », Violet fait face à un observateur plutôt gênant. Elle reçoit des lettres anonymes. Elle est suivie au fil des jours par cette mystérieuse personne. Elle se sent incomprise et se renferme de plus en plus. Parallèlement, on suit l'évolution de sa récente relation amoureuse avec son meilleur ami Jay. On sent une belle complicité entre les deux, mais malgré leurs efforts, le don de Violet viendra légèrement brouiller les cartes ainsi que l'arrivée de deux nouveaux étudiants au collège.

Ce second opus a une empreinte bien à lui. Remplis de douceur malgré la froideur de certains événements, les personnages nous transportent avec eux dans l'aventure. On se sent rapidement très près de Violet. Et l'on découvre une belle douceur et sensibilité chez Jay. J'ai bien aimé que l'auteure ouvre les portes sur la relation intime de nos protagonistes. Ça donne un autre sens à l'histoire. Elle devient plus réelle, plus facile à se l'approprier en quelque sorte.

Kimberly Derting a su encore une fois rendre cette histoire des plus addictives. J'ai adoré le dénouement des événements même si j'avais des doutes sur la voie que l'histoire prenait. J'ai tout de même été surprise et le suspense était encore présent. La magie a donc opéré pour moi! La plume de l'auteure est toujours aussi fantastique et fluide. Les mots coulent sur la page... ainsi que sur nos lèvres. Je dois vous avouer que je suis bien heureuse que Kimberly ait continué de faire parler le "tueur" dans ce tome-ci aussi. J'avais trouvé cette particularité très intéressante dans le tome 1. On se sentait proche d'une certaine façon. On comprend un peu plus la manière dont pense la personne qui "pourchasse" Violet. Ça donne une autre dimension à l'histoire! Autre point intéressant, en plus des deux nouveaux étudiants, on fait également la connaissance de deux agents plutôt mystérieux qui veulent interroger entre autres Violet au sujet de son appel au 911 lorsqu'elle a "découvert" un petit garçon dans un conteneur. Le mystère plane complètement autour de ces deux personnages. Mille et une hypothèses me sont venues en tête à leurs sujets. J'ai bien hâte de les retrouver dans le tome 3.

Pour conclure, un roman qui augmente en suspense. L'auteure nous tient malgré tout en haleine et on devient rapidement addict à son écriture et son roman. J'attends la suite avec impatience. Souhaitons juste qu'il ne tarde pas trop :-) Une suite que je vous recommande si vous avez lu le premier opus. Si vous ne connaissez toujours pas ce dernier, et bien, filez vous procurer le tome 1.

Chronique de Froggy80

Animae tome2 : La trace du coyote de Roxane Dambre

Année d'édition : 2014
Edition : le livre de poche
Nombre de pages : 360
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Découvrez la suite des aventures de la jeune Lou, mi-espionne, mi-panthère, mais 100 % attachante !
Lou, 22 ans, travaille au département de Recherche sur l’Inexplicable de la DCRI, les services secrets français. Ses collègues lui reconnaissent un instinct stupéfiant pour différencier les coups montés du surnaturel. Bien entendu, aucun ne sait la vérité : même si elle a l’air d’une jolie blonde un peu fragile, la vraie nature de Lou est animale, elle se transforme à volonté. En panthère, de préférence. Alors évidemment, pour repérer les trucs bizarres (à part elle-même, s’entend), ça aide... Lou est fiancée au beau Capitaine Joshua et le dîner de présentation officiel arrive enfin. Elle est aux anges, jusqu’à ce qu’une mauvaise ombre vient gâcher la fin du repas : les révélations de sa mère vont ouvrir le bal des festivités et une série de rebondissements à n'en plus finir !




Une suite plus prenante et nettement plus convaincante que le premier tome ! Certains événements marquants transforment profondément le fond de ce roman toujours aussi léger et plein d’humour. Un bon moment de détente en perspective.

Depuis maintenant un an et demi, Lou travaille pour la DCRI, les services secrets français et file le parfait amour avec le séduisant Capitaine Joshua. Pourtant, des meurtres de Daierwolf et une secte poseuse de bombe viendront ternir le tableau. Revoilà notre couple lancé sur deux nouvelles enquêtes palpitantes.

Dans ce second tome, on retrouve Lou, bien ancrée dans son service des mystères et respectée par les autres. Depuis peu elle est fiancée à Joshua et prévoit de fêter l’événement avec leurs parents respectifs. On démarre avec une infiltration auprès d’une secte, a priori, innocente qui se révèle finalement confectionneuse et poseuse potentielle de bombe. La mission est réussie car un homme est arrêté et une bombe avec. Cependant, le drame survient au centre ; la bombe explose et 4 membres démineurs sont tués sur le coup. A côté de cela, c’est la panique chez les Daierwolf, un chalcroc intelligent et conscient de sa transformation  fait rage et tue sans aucune difficulté des membres de la communauté de Lou. Les mystères s’accumulent ; des fragments d’os en trop sont retrouvés après l’explosion, et le chalcroc se révèle méthodique et puissant.

Ce tome permet en autre une immersion dans les égouts et les catacombes parisiens et l’action se passe principalement la nuit, cela dégage une atmosphère plus sombre et plus oppressante, malmenant nos protagonistes principaux ; Joshua frôle la mort, les membres de l’équipe de terrain des Daierwolfs sont terrassés, un personnage est mutilé et Lou doit faire face à la pire des trahisons. Des faits qui manquaient un peu dans le premier tome, enfin, il se passe de mauvaises choses et les conséquences sont dramatiques. On reste cependant sur une série légère et divertissante, des traits d’humour et d’autodérision dans des moments inopportuns, une héroïne blonde fluette mais intelligente et forte et  une histoire d’amour un peu facile. Quand notre héroïne doit faire face à la « faiblesse » humaine de son amoureux, elle se transforme ; entre moment de tristesse épouvantable ou moment de lucidité officieuse, « son mâle » comme elle aime à l’appeler devient alors sa faiblesse. Concernant les autres personnages, les petits génies Camille et Arthur sortent définitivement du lot, mais ma préférence reste au lieutenant Benjamin, personnage attachant à la couverture désopilante.

Roxanne Dambre a donc pris le parti de raconter des aventures et enquêtes fantastiques dans un contexte d’humour inopiné, de la vraie Bit Lit sauce française. L’écriture est toujours aussi fluide et facile à lire, on est vite embarqué avec Lou dont on suit le point de vue.

En bref, un second tome plus profond sur son histoire de fond que le tome précédent et qui promet action, humour et moment de détente. Une série « bonbon » idéale à lire quand vous n’avez pas envie de vous prendre la tête, indéniablement on retrouvera le sourire !

Je remercie Louve et les éditions Le livre de poche pour ce partenariat.


Chronique de walkyrie

Zombies, un horizon de cendres de Jean-Pierre Andrevon

Année d'édition : 2014
Edition : le bélial
Nombre de pages : 219
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Premier jour : Au loin, il y a votre voisin. Vous lui faites un signe. Jusqu'au moment où vous réalisez qu'il est décédé depuis des semaines... Troisième jour : La télé enchaîne les émissions spéciales : partout dans le monde les morts reviennent. Apathiques, ils errent au royaume des vivants... Cinquième jour : Paralysé de trouille et de dégoût, vous regardez votre femme serrer dans ses bras, au beau milieu de votre salon, une chose qui, un jour, fut sa mère... Huitième jour : Votre femme vous a quitté après que vous avez réduit en cendres l'ignominie qu'elle appelait " maman ". Neuvième jour : La télé diffuse un reportage au cours duquel on voit une de ces choses dévorer un chat vivant... Ils sont désormais des millions et vous ne vous posez qu'une question : mon monde n'est-il pas désormais le leur ?


Kemper travaille au crématorium de sa ville. Il mène une vie normale entouré de sa femme et de sa fille Clémentine. Lorsqu'un jour il découvre l'un de ses voisins qui erre étrangement dans le champ, il ne réagit pas tout de suite. Mais le soir même, il réalise soudainement que son voisin est décédé des mois plus tôt et qu'il ne peut être cette même personne vue dans le champ. Mais peu à peu avec stupeur, il apprend que les morts se réveillent tous et se promènent comme des âmes en peine dans la rue, cherchant le contact des vivants. Sa femme et sa fille, captivée par ce qui se passe, ne peuvent s'empêcher de rester devant la télé, spectatrices fascinées par ce qu'elles y apprennent concernant ces zombies.

Zombies, un horizon de cendres est un roman de zombies franchement réaliste. Le héros ne devient pas un tueur de zombies acharnés en peu de temps, au contraire, il reste au départ spectateur de ce qui se passe, sans chercher forcément la confrontation. La première partie du roman de toute façon traite surtout de l'arrivée des zombies et de ce que cela va changer pour les vivants. Certains y voient l'apocalypse, d'autres un renouveau et d'autres encore une seconde chance que leur offre la vie. La moitié sera effrayée, dégoûtée même par ces morts qui marchent et qui rôdent. La femme et la fille du héros vont dès lors changer et se montrer drôlement fascinées par tout ça. La petite fille reprochera même à son père de tuer des morts puisqu'il travaille dans un crématorium. C'est d'ailleurs intéressant puisque l'auteur nous propose le point de vue d'une fillette sur ces morts-vivants qui au départ ne semblent pas agressifs, mais seulement perdus.

Lorsque la belle-mère du héros revient à la vie et emménage chez eux, les choses se corsent entre le héros et sa famille. Lui qui ne supporte pas ces morts et qui pense qu'ils sont dangereux (porteurs de maladies, de virus, de la mort tout simplement) va très vite donner son point de vue à sa femme et à Clémentine et une fissure va alors se créer entre eux trois. Jusqu'au moment où la charmante belle-mère va commettre un acte que Kemper n'acceptera pas et dès cet instant il perdra toute sa famille. Sa lutte est tout de même vaine lorsqu'il perd le sommeil, empêchant les zombies d'entrer chez lui tandis que sa femme et sa fille dorment tranquillement. Clémentine ira jusqu'à en vouloir à son père d'être méchant avec les morts !

Si la première partie peut sembler longue et lente, peu à peu on comprend qu'on va retrouver les zombies qu'on apprécie tant. Machine à tuer sur jambes qui ne pensent qu'à manger les vivants. Et notre héros va alors prendre conscience du fait qu'il a fait fuir ses proches et que peut-être sa fille est actuellement en danger. Le héros s'enferme psychologiquement tout au long du roman prenant les événements comme ils viennent jusqu'à se retrouver avec des survivants qui se battent pour vivre et qui vont très vite cerner le personnage.

Ce roman est sympa, mais son côté trop réaliste contribue concrètement à ralentir le rythme et même si le roman est plutôt court, on aurait aimé en voir plus. Le final est toutefois réussi et très fort en émotion. Il ne nous laisse pas indifférent surtout devant les précédents événements qui amènent à ce final. En bref, c'est un roman agréable à lire, mais pas un roman de zombies bourrins.

Chronique de Louve