lundi 23 décembre 2013

Les Chroniques de Susylee, Tome 1 : Les Poussières de l'Aube de Cathy Coopman

Année d'édition : 2013
Edition : Lune écarlate

Nombre de pages : 328
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : 24 mars 2012. C’est mon anniversaire ce soir. J’adore les anniversaires. Enfin, j’adorais avant, aujourd’hui je n’en suis plus aussi certaine, les temps changent et mes envies évoluent. Toujours est-il que celui-ci est particulier : je fête mes 102 ans !

La belle et jeune Susylee se réveille un soir sans aucun souvenir d’une vie d’avant. Un homme au teint pâle se présente comme son tuteur. Il va l’aider à composer avec sa nouvelle vie de vampire en suivant à la lettre les multiples règles liées à sa toute récente condition. Un parcours initiatique et chaotique de près de cent ans qui va redonner sens à son existence.




Une jeune femme se réveille dans une chambre luxueuse sans se souvenir de comment elle y est arrivée. Elle ne se souvient d’ailleurs pas de grand-chose. Pas même de son nom. Face à elle, un très beau jeune homme aux boucles blondes et aux grands yeux bleus. Il s’appelle Soriel et il dit être son tuteur. Elle ne comprend pas. Il refuse d’ailleurs de lui dire d’où elle vient et quant à son nom, c’est à elle de le choisir: elle optera pour Susylee. Elle découvre qu’elle fait désormais partie de la maison Arwel, maison dont les membres semblent presque tous avoir le même âge et se nourrissent de manière étrange… Tous leurs plats sont faits à base de sang frais. Hors de question pour Susylee d’y toucher! Pourtant, Soriel est formel: elle est désormais une vampire elle aussi, et doit commencer son apprentissage.

Je n’ai pas réussi à finir ce livre. J’étais pourtant volontaire: la couverture est magnifique et le résumé promettait des vampires à l’ancienne dans un univers victorien. On en est, à mon sens, bien loin. Certes, au début de l’histoire, nous sommes en Angleterre à l’époque victorienne. Mais mis à part les quelques descriptions de vêtements très appréciables par leur raffinement, on ne prend pas vraiment la peine de nous immerger dans cet univers. L’histoire semble du coup factice et le château dans lequel vit Susylee m’a plus fait l’effet d’un décor de cinéma que d’un réel dépaysement historique. Et surtout, tout passe très vite: on traverse des dizaines d’années sans vraiment s’en rendre compte et on arrive à la Première Guerre Mondiale avant d’avoir réalisé que l’on avait quitté l’époque victorienne et sans même que le ton ait changé.


L’intrigue m’a beaucoup trop souvent laissée sur ma faim, et ce n’est pas parce que je n’ai pas fini le livre. On annonce que Susylee doit procéder à son apprentissage. Mais sur le contenu de cet enseignement, rien ne nous sera dit. Qu’apprend-elle? Qu’y a-t-il à savoir de si difficile pour que cela nécessite des dizaines d’années avant d’être considérée comme majeure par la société vampirique? On ne voit presque jamais Susylee en situation d’apprentissage. On sait par exemple que les vampires peuvent “subjuguer” les humains afin de ne pas provoquer d’émeutes auprès d’eux, ce qui est d’ailleurs un des points forts du roman (la scène où Soriel “libère” de son influence la domestique humaine de Susylee est particulièrement bien tournée), et Susylee l’apprend en un clin d’oeil, rien qu’en essayant. J’ai eu l’impression de passer en permanence à côté de ce qui était important. Les vampires de ce roman manquent donc grandement de profondeur, de panache, on n’entre jamais vraiment dans leur monde. Il faut d’ailleurs un bon moment avant d’en voir un boire du sang ailleurs que cuisiné dans un entremet.


Le personnage de Susylee a été l’incompréhension de trop pour moi. Elle m’a plu au début: elle ne se laisse pas faire, notamment lorsqu’elle refuse de boire le sang. Mais j’ai du mal à concevoir qu’on accepte si facilement de n’avoir aucun souvenir de son passé, de se trouver entourée d’inconnus du jour au lendemain. Cela sonne faux pour moi. De plus, elle tombe très vite amoureuse de Soriel mais là encore, même si on nous dit que cela prend des années, on passe d’une étape à l’autre avec une vitesse assez déconcertante et je n’ai pas réussi à croire à cette relation qui m’a laissé un souvenir très superficiel. Enfin, et là je bloque complètement, c’est son langage qui m’a déçu: sans être vulgaire, il est souvent bien familier, oral, beaucoup trop proche du langage d’une jeune fille d’aujourd’hui, et ne colle pas du tout à ce qu’on veut nous faire comprendre du personnage et de son univers victorien. Je n’ai donc pas réussi du tout à accrocher à ce livre, à mon grand regret.


chronique de Mélusine

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