mardi 11 juin 2013

Purgatoire des innocents de Karine Giebel

Année d'édition : 7 mai 2013
Edition : Fleuve Noir
Nombre de pages : 592
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : Je m'appelle Raphaël, je viens de passer 14 ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, et deux autres complices, nous avons dérobé 30 millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts et un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois chercher une planque sûre où Will pourra reprendre des forces.
"Je m'appelle Sandra. Je suis morte il y a longtemps dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour là..."
Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer.
"Quelque chose qui parle et qui marche à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit..."


Ce roman est définitivement un coup de coeur. Je regrette de ne pas avoir découvert Karine Giebel avant cela et il est certain que c'est une auteure que je vais suivre. Je dois remercier le forum littéraire Mort-Sûre ainsi que les éditions Fleuve Noir d'avoir organisé ce partenariat.

L'histoire débute avec un vol de bijouterie qui tourne mal. Raphaël, son frère William et leurs complices Christelle et Fred se retrouve dans une situation qu'ils n'avaient pas du tout prévu. Ils ont bien réussi à voler les 30 millions d'euros de bijoux, mais des passants sont blessés ainsi que William. À la recherche d'un médecin, ils se retrouvent dans une petite bourgade où ils dénichent une jeune vétérinaire qui sera bien forcée de les aider... Je ne peux définitivement pas vous en dire plus sans risquer de gâcher la surprise.Tout ce que je peux dire c'est que la quatrième de couverture ne reflète pas réellement toute l'ampleur du roman que vous avez entre les mains!

Tout d'abord, l'histoire démarre très vite. Il n'y pas de longue introduction ce qui est à la fois un point fort et un point faible.
D'un côté, le suspens est amplifié et on découvre l'intériorité des personnages en temps réel au fur et à mesure qu'on tourne les pages. Toutefois, j'ai trouvé que l'absence d'introduction et de descriptions ne nous permettait pas de bien visualiser les lieux et les personnages. C'est un point qu'on oublie vite vu tout ce qui nous attend, par la suite. Le rythme est déroutant. Tout se passe tellement vite, mais l'attente est interminable. Les actions s'enchaînent tout autant que les surprises.

Deuxièmement, l'auteure nous plonge dans un univers très noir où elle exploite un thème dont les possibilités sont inépuisables: la nature humaine. Elle nous plonge à la fois dans l'horreur, mais aussi dans toute une gamme d'émotions contradictoires allant de l'indignation jusqu'à la compassion. Mon coeur s'est arrêté à plusieurs reprises justement parce que l'auteure explore des peurs profondes et des situations qui dépassent notre imagination. D'ailleurs, je précise que les nombreux détails parfois difficiles à lire ne sont pas pour toutes les tranches d'âges et peut être pas non plus pour les âmes sensibles.J'ai lu beaucoup de thrillers, mais rares sont ceux qui m'ont happé avec autant de facilité et d'aisance. Le style de l'auteure, sans être unique, réussi parfaitement à nous accrocher. Les pages se tournent pratiquement toutes seules et donc la lecture ne fait pas long feu. C'est frustrant et agréable ne pas pouvoir le lâcher. C'est un signe que l'auteure a bien réussi son coup, même un peu trop! Les personnages, quant à eux, sont difficile à décrire. Ils sont à la fois victimes et bourreau. On ne sait pas trop quel côté ils prendront. Celui que je considère le mieux travaillé est celui de Raphaël. Il est l'exemple d'un anti-héros, imparfait et parfois brutal, mais qui a tout de même un fond juste. Ils nous réservent tous des surprises, bonnes ou mauvaises, mais il est certain qu'ils ne peuvent pas vous laisser indifférents.

En conclusion, ce roman est un coup de coeur que je recommande à tous les amateurs de romans thrillers noirs!

Chronique de Lady Swan

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire