vendredi 3 août 2012

Fantôme de chair de David Gibert

Année d'édition : 2012
Edition: Asgard
Nombre de pages : 310
Quatrième de couverture :
Une malédiction née sur un bûcher.
Une séductrice qui hante nos rêves depuis des siècles.
Une prédatrice au charme sulfureux qui se délecte des âmes corrompues, leur infligeant les supplices infernaux.
Qui est cet être d’une beauté surnaturelle ? Un succube ? Un ange exterminateur ?
Une femme brisée, prisonnière de sa folie ?
William, tombé sous son emprise, est prêt à franchir les portes de la mort pour percer son secret.

Tout d'abord, un grand merci aux éditions Asgard / Lokomodo et à Louve du forum Mort Sûre de m'avoir permis de découvrir ce livre fantastique !

D'un style intriguant et de manière fluide, David Gibert nous entraîne dans les méandres d'un esprit tortueux et torturé... « Surprenant » est le mot qui me vient d'emblée à l'esprit en songeant à toute cette histoire.

Une femme mystérieuse, un chevalier servant, des âmes torturées, une possession démoniaque, un passé brisé, un désir de vengeance jamais inassouvi et un inspecteur entêté sont les éléments de ce roman riche en rebondissements.

En m'apercevant qu'après quelques chapitres seulement nous entrions dans les pensées de Lise, je me suis demandé si cette femme étrange n'allait pas être dévoilée trop vite et la suite devenir une banale histoire de fantôme torturé comme on en a vu tant...Mais en fait l'histoire regorge de surprises inattendues. Si bien que même en supposant la fin, on se demande jusqu'au bout comment cela va-t-il bien pouvoir finir...

L'ambiance est continuellement oppressante, même dans les moments de repos des personnages, où tout va bien, on n'arrive jamais à oublier le danger qui rode autour d'eux, le démon ne dort jamais vraiment...
Il y a un bémol cependant, ce sont les personnages en eux-même. J'ai trouvé Lise et William, les personnages principaux, assez décevants dans leur personnalité. Pour Lise, avec ses 1000 années d'expérience, semble encore assez naïve et ses discours sont parfois plats. Et j'ai trouvé William dépourvu de caractère. Son tempérament est certes d'être passif, ce qu'il tente à modifier tout au long du roman, mais il est du même coup presque inintéressant puisqu'il manque un peu de profondeur (malgré son passif). Ces deux personnages ont parfois des pensées et répliques quelque peu...niaises.

L'inspecteur est je trouve le personnage le plus abouti et il est quasiment le personnage le plus mystérieux de l'histoire. Je trouve donc dommage qu'on ne sache pas ce qu'il devient ni comment il a pu s'en sortir...Ni ce qu'il en est de sa « force psychique » (pour ne rien dévoiler). Quant à l'entité ancestral qui habite Lise, ce démon dont on n'arrête pas de parler, on ne découvre que succinctement son origine. Il aurait donc été intéressant de développer ce point.

Mais ces éléments manquants ne nous empêchent en aucun cas d'être captivé d'un bout à l'autre de l'histoire. Que ce soit dans la « réalité », ou dans l'univers de Lise, l'envie d'en savoir toujours plus est omniprésente.

Un dernier point que je tiens à préciser, si une autre édition sort de ce livre, il y aura des erreurs de frappe et des fautes à corriger ainsi que des répétitions inutiles à enlever.
Un exemple p.262 : avec la dernière phrase du 3e paragraphe et la première phrase de l'avant dernier paragraphe (qui se suivent)
« Peut-être y avait-il un autre moyen de briser la malédiction ?
Alors qu'il se demandait s'il y avait un autre moyen de briser la malédiction[...] »

(j'ai noté environ 13 endroits qui m'ont perturbés pendant la lecture qui concernent fautes, répétitions...)


En résumé, bien que je m'attendais à plus de mystère autour du personnage de Lise, cette femme fantôme intrigante, je n'ai pas été déçue par ce livre qui nous entraîne vers les vices et méandres de l'esprit humain. Cela donnerait matière à réfléchir...

Attention cependant, certains passages sont à éviter pour les âmes sensibles car certaines descriptions sont gores et dérangeantes.

Ma note : 17/20
 
Chronique de Tears

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