jeudi 12 juillet 2012

Starfish, tome 2, Rifteur de Peter Watts

Année d'édition : 2011
Edition: Fleuve noir

Nombre de pages : 372

Quatrième de couverture :

Après Sarfish, un nouveau thriller post-apocalyptique...

Lenie Clarke a survécu à l'explosion nucléaire qui a détruit la station des abysses dans laquelle elle travaillait . De retour sur la côte américaine, elle découvre les ravages de l'immense tsunami qui a laissé sans domicile des millions de gens. Parqués derrière un immense mur par les autorités militaires, ils sont maintenus sous contrôle grâce à des tranquillisants administrés à leur insu. Dans le chaos ambiant, personne ne remarque Lenie, personne ne sait quel danger elle représente : porteuse de la bactérie ßehemoth, elle est susceptible d'anéantir la vie sur terre.

Mais bientôt, la jeune femme est repérée par Maelström, cette entité pensante et indépendante qu'on appelait autrefois internet...







Et merci encore pour ce partenariat. Voici ma critique : http://question-sf.over-blog.com/article-rifteurs-peter-watts-103774049.html

"J'avais lu beaucoup de bien de Starfish, le premier roman de la série des Rifteurs de Peter Watts, sur le blog d'Aphraël. Du coup, lorsque les éditions Fleuve Noir on proposé un partenariat pour Rifteurs (nom anglo-saxon : Maelstrom), le second tome, via le forum Mort Sûre, je me suis jetée sur l'occasion. Merci pour cette très bonne lecture !


J'avais compris que Watts proposait de la hard science (comprendre de la science fiction à base de sciences, très réaliste et très détaillée). J'avais eu une expérience un peu décevante avec la lecture des Univers Multiples de Baxter, alors je craignais un peu le style. Mais l'auteur s'en sort ici magistralement.


Tout d'abord, nous ne sommes pas dans le même registre de sciences. Là où Baxter se focalisait sur la physique, voire l'astro-physique, Watts donne dans l'informatique, la biologie cellulaire et la neuropathologie. Un cocktail grisant ! Dans un récit pré-apocalyptique, il joue de l'allégorie virologique avec virtuosité. Il lance des mèmes dans la sphère électronique et regarde les humains danser sur leur musique. La psychologie, ou psychatrie parfois, est également à l'honneur, avec une belle mixture sur fond de techniques neuro-chirurgicales.


Le style du Monsieur est très agréable à lire et le roman est construit comme un thriller. C'est pour moi une très belle réussite. Petit bémol, cependant, de même que pour Baxter, j'imagine qu'une personne n'ayant pas de formation, ou d'intérêt particulier pour les sciences, puisse avoir vraiment du mal sur les passages un peu plus techniques. Certaines allusions à des comportements ou process biologiques doivent être assez cryptiques pour les non initiés. De même, les champs lexicaux informatique et médical ne sont pas si aisés à s'approprier.


Je ne peux néanmoins que recommander cette lecture. L'étude psychologique sur l'interaction des personnages, dans une société formatée à accepter, est horrifiante. C'est un condensé de défiance sur les politiques et les consortiums industriels, une bombe d'analyse de dérive comportementale, une leçon de manipulation à grande échelle (même si le doubleur se fait doubler par ****, pas de spoiler ici, désolée).


Ce roman peut se lire de façon indépendante de Starfish, ou de Béhémot (la suite). Il a reçu un franc succès outre Atlantique. Et la série dispose même de son site internet (en anglais). Pour être honnête, j'ai l'impression que c'est assez mérité. Je crois que presque tous les romans de Watts ont été traduits en français. Alors, si vous en croisez un sur un étal, n'hésitez pas trop longtemps. C'est du petit lait.


Bonne lecture (possible depuis 2001)
 
Chronique d'Alice
 
Avis sur le forum : http://www.mort-sure.com/t3503-peter-watts-starfish-tome-2-rifteur#29474

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