jeudi 12 juillet 2012

Petits arrangements avec l'éternité de Eric Holstein

Année d'édition: octobre 2011
Editions : j'ai lu
Nombre de pages : 349

Quatrième de couverture:
Si le folklore les appelle vampires, eux, jamais, ne se donnent ce nom. Ils ne se nourrissent d'ailleurs pas de sang, mais de nos souvenirs, qu'ils arrachent à notre chair pour les humer. Eugène est l'un de ces vêtalas. As de la cambriole, il vit dans des appartements bourgeois laissés libres pendant les vacances. Un jour, Grace frappe à la porte, elle devient son seul amour.





Avant toute chose, je tiens à remercier les éditions j’ai lu et le forum Mort Sure pour m’avoir offert ce partenariat. J’ai pu faire une découverte étonnante avec ce roman de Eric Holstein : Petits arrangements avec l’éternité.

L’originalité de ce livre se trouve essentiellement dans l’arrangement fait autour du mythe des vampires, qui se nourrissent ici des souvenirs et sentiments des humains, mais aussi dans la manière d’écrire de l’auteur qui est vraiment très spéciale.


Pour parler d’abord de l’histoire, je dois dire que j’ai tout de suite accroché aux idées de l’auteur grâce au personnage d’Eugène. Vampire comparable à un Bernard l’ermite, qui habite chez des humains partis en vacances, et qui n’hésite pas à vider les coffres pour tirer quelques billets qui lui permettent vivre correctement en attendant de trouver un autre domicile. Sa petite vie « rangée » va cependant vite basculer avec le retour de son ancienne petite amie, Grace. Mais cette dernière n’est pas là par hasard et Eugène le sait très bien, puisque l’éternelle ne revient auprès de lui que quand elle sent qu’elle a fait une bourde… Et cette fois elle est allée très loin en révélant l’existence des vampires à son nouvel amant, qui a des contacts avec une ligue de chasseurs du genre que n’apprécient pas vraiment les créatures centenaires. S’enchainent alors des péripéties qui mèneront Eugène et Grace vers les origines de leur vie et donc vers les plus vieux ancêtres... Un certain Mikołaj Kopernik en tête de liste. D'autres grands noms célèbres sont évoqués au cours de l'histoire, ce qui lui donne une consistance très réelle sur ce fond fantastique, et j'ai vraiment adoré!


Les personnages sont tous très différents et semblent rentrer dans les cases du fouineur, de la jolie nana sans cerveau, de la brute et du vieillard plein de sagesse derrière sa barbe sale. J’avais peur de m’ennuyer un peu, mais au final l’intrigue évolue en même temps qu’eux, ce qui permet d’être très souvent surpris pas leurs réactions.


Pour en revenir au style de l’auteur il est assez particulier puisque la narration est faite par Eugène, qui parle comme un voleur parisien du début du XXeme siècle. On aime ou on déteste. Personnellement j’ai trouvé ça amusant, même si parfois j’ai du chercher ce que voulaient dire certains mots.


Les points forts de ce roman sont aussi ses points faibles et je pense que cela ne plaira pas forcément aux amateurs du genre vampirique que nous présentent les livres à la mode en ce moment.
 
Chronique de Yezahel
 

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