jeudi 12 juillet 2012

Battle Royale de Koushun Takami

Année d'édition : 2008
Edition: le livre de poche

Nombre de pages : 830

Quatrième de couverture :

Dans un pays asiatique imaginaire existe un programme gouvernemental connu sous le nom de "Battle Royale". Chaque année, une classe de 3ème est choisie au hasard, emmenée sur une île coupée du monde, et les collégiens doivent combattre entre eux jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un survivant...

Ceci afin de servir d'exemple à la population, à la jeunesse particulièrement, et aussi de recueillir des statistiques sur le temps mis par le champion à éliminer ses camarades.





 


Je tiens à remercier les éditions le livre de poche via le forum Mort Sûre pour cette lecture. Ce n'est pas une découverte car je suis fan du film et que j'ai pu dévorer les mangas, même si ceux-ci ne m'avaient pas réellement plu, visant trop le gore et le trash sans rien apporter de plus à l'histoire. Par contre le roman m'a beaucoup plu!

Le style est assez rapide tout en restant fluide. L'auteur nous offre quelques descriptions de ci de là mais rien de très pointilleux dans le sens où nous sommes dans un jeu violent et mortel et l'auteur parvient à instaurer un rythme effréné pendant plus de 800 pages. De ce fait, on est à cent à l'heure tout comme nos personnages et les pages défilent rapidement. J'ai aussi aimé les dialogues qui ne sont pas très présents puisque bon nombre de personnages vont évoluer en pleine solitude.

L'histoire est captivante. On compare souvent Hunger Games à Battle royal et c'est une erreur. Battle royal est un jeu violent où on envoie une classe de troisième de 42 élèves pour s'entre-tuer. Ce sont pour la plupart des amis, des couples, des connaissances et depuis des années et on leur demande de s'entre-tuer pour le bien de la nation. Car Battle royal est un message avant tout. L'histoire évolue dans une atmosphère où le gouvernement décide de tout et empêche les japonais de penser par eux-mêmes. Aussi le rock est interdit par exemple, musique qui est selon l'état propice à la propagande. Le dirigeant décide de tout et peut se permettre de liquider qui il veut, quand il veut, avec le mobile qu'il décide. Autre erreur, dans Battle royal la folie est grandissante et certaines zones de l'ile deviennent interdites pour nos pauvres adolescents. Si un élève s'y trouve, le collier qu'il a autour du cou explose, le tuant sur le coup. Plus barbare je ne vois pas. On suit donc ces 42 élèves et j'avoue que parfois c'est hardue dans le sens où leur prénom et nom sont assez similaires. Evidemment le jeu démarre très vite et on assiste à la mort plus ou moins barbares, cruels voire imprévisibles de plusieurs dizaines d'adolescents. Certaines morts sont vraiment tristes et m'ont plus ou moins émue, alors que d'autres auraient pu être éviter mais nos ados ont peur, et ils tentent de survivre, se méfiant de leurs anciens camarades.
Et puis soudain le roman nous offre une petite lueur d'espoir, nous prouvant qu'au fond tous les êtres humains ne sont pas foncièrement mauvais. Le final je l'ai trouvé différent du film. Aussi je recommande la lecture du roman ( même si 830 pages ça peut paraître beaucoup c'est en fait très rapide) avant de visionner le film qui gâche beaucoup de choses. Dans le roman on en apprend davantage sur les personnages, on entre dans leur subconscient. 

Des personnages donc, cela me sera difficile de parler de ces 42 adolescents ( enfin je dirais davantage 35 puisque certains n'apparaissent pas beaucoup et meurent vite). J'ai apprécié le courage de Shûya qui va tenter de sauver la fragile Noriko avec l'aide de Kawada, un survivant qui n'a peur de rien. Sakamochi est un personnage cruel et qui m'a donné envie de vomir. Un homme détestable qu'on aimerait voir souffrir!

En bref, Battle Royal est un vrai bijoux d'horreur et de découverte de l'âme Humaine. Il permet d'évaluer les actes de personnes se connaissant face à la mort. C'est juste un grand classique du cinéma Japonais mais surtout un grand classique de la littérature japonaise horrifique et je le recommande plus que vivement, surtout si vous avez adoré le film car ici la fin est différente et meilleure! Ce n'est pas un coup de coeur puisqu'ayant vu le film je n'avais aucun suspens en lisant le roman mais ce n'est pas loin!

Chronique de Louve

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Je tiens tout d’abord à remercier Louve, le Forum Mort Sure et les éditions du Livre de Poche pour ce fabuleux partenariat.

Lorsque j’ai reçu ce roman et que j’ai vu qu’il y avait 830 pages, j’ai eu un peu peur alors j’ai lu les 60 premières pages et j’ai redéposé le livre car cela ne m’emballait pas plus que ça, je vous préviens les premières pages sont carrément indigestes. Déjà sont mentionnés dans ces premières pages les noms des 42 participants, des noms et prénoms japonais et là wouhhh on se dit mais comment visualiser ces personnages???? Comment s’imprégner de cette histoire? comment????


Bref je me suis forcée et à partir de là je n’ai plus lâcher mon livre une minute : en cuisinant, tard le soir, sur ma pause midi au boulot et là moi qui m’était donné 10 jours pour le lire, en 3 jours il était bouclé et sincèrement j’en redemande.


L’histoire est atroce, je vous préviens: Chaque année une classe de 3e est choisie au sort pour participer à une mission étrange : La Battle Royal : Leur mission : S’entre-tuer jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un. Cela ne vous dit rien? Si vous je vous dis Hunger Games??? Bon je ferai le rapport entre les deux plus loin dans ma chronique.


Revenons à l’histoire. La Battle Royal commence, tous lâchés dans une île ils n’ont qu’une mission s’entre tuer. Sous le commandement très précis d’un satyre qui leur annonce très souvent les “morts”, qui leur dit dans quel secteur ils ne peuvent pas aller sous peine de se faire exploser, etc….Mais personne n’a réellement envie de tuer ses camarades de classe et pourtant….pourtant c’est ce qui se passe.Ils combattent à mort, du haut de leur 15 ans : par peur, par conviction, par défense…Bref les combats sont atroces et j’ai suivi les aventures de ces “enfants” comme si je les connaissais… On passe très vite de 42 à 20 donc les personnages sont plus simplement reconnaissables.


J’oubliais de mentionner que lorsque j’ai pris gout au livre, j’ai regardé toutes les vidéos sur youtube qui auraient pu m’aider à visualiser les personnages et cela ne m’a donné qu’encore plus l’envie de lire et lire et encore lire. En effet, je suis ravie de n’avoir pas vu le film avant car j’ai pu apprécier toutes les “tensions” du livre et sans me douter une seule seconde de la suite… J’ai aimé découvrir la destinée de chacun des personnages.


J’ai pris 3 personnages à coeur, je les ai suivi comme si j’étais avec eux, je les ai aimé et ils m’ont touchée et émue…Je les adore, un trio qui m’a donné d’énormes émotions. Un gros gros coup de coeur pour Kawada qui fut mon personnage favori, tant par son savoir vivre, son histoire passée, sa morale, son courage et son dévouement.


Le style de l’auteur est absolument parfait : pas une seconde je n’ai voulu faire une pause, il nous tient en haleine, après chaque chapitre, ma seule envie était de continuer encore et encore mais attention aux âmes sensibles, certaines scènes sont assez atroces et dures.;.Il faut s’accrocher, et on se demande comment on peut en arriver là, comment on peut enfoncer une faucille dans le crâne de sa meilleure amie ou mitrailler son amoureux.


Alors on se dit qu’à la fin il n’en restera qu’un et puis bon voilà mais les choses- sans spoiler bien entendu- ne se terminent pas comme prévu donc je vous promets une fin inattendue….Bravo encore à l’auteur….


Je tiens à rajouter que nous vivons ici dans un pays ou tout est interdit et ou il faut suivre des règles de conduite très strictes. Le Rock”n”Roll par exemple est interdit. Je suis par contre étonnée que dans un pays aussi surveillé nous rencontrons des adolescentes de 14 ans qui ne sont plus vierges depuis de nombreuses années, qui font de la prostitution ou qui prennent des drogues plus illégales les unes que les autres. Le pouvoir mis en place est tellement restrictif qu’on ne s’étonne plus de voir autant de débauche.


Venons en à Hunger Games, si on se fie au résumé on pourrait trouver une comparaison étonnante entre les deux romans et sincèrement moi qui ai eu un coup de coeur pour The Hunger Games, je dois bien avouer que c’est de la “gnognote” à coté de Battle Royal. Certes le concept est le même mais ici l’auteur nous pousse à réfléchir à pourquoi les élèves s’entre-tuent, pourquoi ils agissent de telles ou telles facons, c’est beaucoup plus profond qu’un simple roman divertissant. De plus B.R. nous livre des détails sanglants qui n’existent pas dans H.G. Bref si j’avais lu B.R. avant H.G. ma chronique aurait été bien différente et le livre m’aurait paru complètement “vide” et dénué de sens…


Maintenant il faut bien faire une distinction entre les deux genres : H.G est un roman jeunesse alors qu’ici nous sommes dans un style horreur/drame et les morales pour chacun des livres sont absolument différentes. . Alors bien entendu les lectures doivent être vues de manière indépendante.
Chronique de Nessa





 

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