jeudi 28 juin 2012

Alera de Cayla Kluver

Date de publication : 2011
Nombre de pages : 448
Prix : 17.60 €
Quatrième de couverture :
À la perspective d’épouser l’homme que son père a choisi pour lui succéder à la tête du royaume d’Hytanica, la princesse Alera a la désagréable impression qu’on lui impose un destin dont elle ne veut pas.
Lorsque Narian, séduisant et mystérieux jeune homme originaire du royaume ennemi de Cokyri, arrive avec un passé obscur dont il refuse de parler, les nouveaux désirs d’Alera menacent alors de détruire le royaume.
La découverte du secret de Narian va plonger Alera dans un monde terrifiant de complots, de querelles familiales et de guerres ancestrales. Alera, désemparée, ne sait plus que croire, ni à qui elle peut encore faire confiance.




Alera c’est un roman dont je n’entendais que du bien.
Et lorsque l’occasion se présenta de le lire à mon tour, je ne pus refuser.

Alera nous raconte l’histoire d’une jeune princesse se prénommant Alera comme le tire. Celle-ci se doit de trouver un héritier pour le trône en épousant un homme un peu plus âgé mais surtout capable de régner sur le royaume d’Hytanica. Entre temps on découvre que le royaume d’Hytanica est en froid avec le royaume de Cokyri. Par le passé les Cokyriens ont enlevé de nombreux enfants du royaume de leur ennemi et n’ont rendu que les corps sans vie de quarante-huit d’entre eux. Un seul donc ne fut pas rendu et les Cokyriens arrêtèrent leur guerre pour on ne sait quelle raison. Environs seize ans plus tard, Alera héritière du royaume vit un peu dans l’insouciance, entourée de ses gardes du corps. Ce qu’elle ignore c’est que son destin est en marche, et qu’elle ne pourra continuer à faire ses propres choix sans que cela ai des conséquences sur son futur et sur son royaume.

Ce qui m’a d’abord beaucoup plu dans ce roman c’est le style de l’auteur. Il est très agréable à lire, fluide et surtout il nous met très vite dans l’ambiance de ce château.

L’histoire est assez simple de premier abord et elle s’écarte assez des classiques de la fantasy traditionnelle dans le sens où il n’y a aucune créature magique, aucune magie de réellement présente. La seule chose d’assez classique c’est une prophétie mais qui ne concerne en aucun cas l’héroïne, et si au départ je craignais de trouver ça « rébarbatif », ce ne fut pas le cas et l’histoire a su me charmer comme il se doit. En fait il y a très peu d’action à proprement parler dans ce premier tome. On découvre davantage le monde et l’univers dans lequel évolue chaque protagoniste avec son lot de joie et de désillusion. Ce n’est qu’avec l’arrivée de Narian que le roman commence réellement et on sent les ennuis arriver très vite. Je craignais de trouver une grosse histoire d’amour mièvre et pleine de guimauve dans ce roman, mais fort heureusement ce ne fut pas le cas. Si l’amour a une place dans ce roman, ce n’est pourtant pas la priorité des personnages. Aussi le triangle amoureux Alera, Narian et Steldor m’a chose étonnante bien divertie et à aucun moment ennuyée. La raison est simple : malgré leur sentiment, les personnages privilégient leur rôle et leur devoir à leur passion. La raison l’emporte donc bien souvent sur les sentiments ce qui empêche le roman de tomber dans l’excès de sentimentalité. Un gros point positif donc.

Je crois que la seconde chose qui m’a tant fait apprécier ce roman, ce sont les personnages. Ils sont tous présents, même les personnages secondaires. Aucun n’est mis de côté et on a le plaisir de tous les découvrir petit à petit. Quand je parle des personnages, je parle de ceux qui font vivre le château et non les servantes qui comme dans tous romans n’ont qu’un rôle minime. Les gardes par exemple : on les découvre tous petit à petit et surtout on apprend à les connaître. J’avoue avoir au départ eu peur de me mélanger les pinceaux avec tous ces gardes du corps mais non, l’auteur parvient à les faire entrer en scène petit à petit, nous laissant le temps de nous intégrer dans le roman et de nous habituer aux personnages. On y trouve une panoplie de protagonistes franchement bien intéressant et certains plus intriguant que d’autres. Que ce soit London le garde du corps d’Alera dont on découvre petit à petit à quel point son passé est sombre, que ce soit Steldor qui malgré les apparences ne cherchent qu’à bien faire et à devenir la fierté de son père, où Alera qui au final privilégiera son rôle d’héritière au trône à celui de jeune fille amoureuse, chacun d’entre eux évoluent réellement pour notre plus grand plaisir.

En bref, Alera c’est une bouffée de fraîcheur, un roman plein de rebondissement, écrit d’une main de maître pour nous envoyer dans un monde où chaque petite action a des conséquences importantes sur un royaume entier. Je remercie les éditions MSK ( le masque ) pour ce partenariat qui fait d'Alera un énorme coup de coeur!
 
Chronique de Louve
 
**********************************************
 
Quand j’ai lu le résumé de ce livre, j’étais convaincue que ce serait l’histoire d’une princesse qui s’enfuit et devient guerrière par la force des choses, un scénario dans ce genre-là. Ce n’est absolument pas le cas ! C’est bien l’histoire d’une princesse, mais d’une princesse sage qui ne défie pas le destin mais se tourmente en espérant que les choses vont changer toutes seules. Tout au long du roman, on suit sa vie à la cour, et uniquement à la cour. Les hommes partent à la guerre mais elle ne fait que les attendre tout en vivant ses propres problèmes purement féminins : l’univers étant très inspiré du Moyen-Âge, les femmes sont soumises, portent de grandes robes et apprennent la broderie ; elles ne reçoivent aucune instruction et sont écartées de toutes les affaires politiques. Autant dire un monde sans grande originalité, malgré la sonorité plaisante des noms de personnes et de pays. L’aventure n’a pas sa place dans ce roman, et pour ainsi dire, l’action non plus : il s’agit essentiellement d’histoires de cœur, de rebondissements sentimentaux, de mystères de personnalité, etc. Après, ce constat n’est nullement péjoratif, dans la mesure où c’est bien fait dans son genre, et ce essentiellement grâce à la force d’évocation des protagonistes ! Chacun a sa personnalité bien définie, et on s’y attache très vite (ou pas, mais en tout cas on peut difficilement y rester indifférent). Et ainsi, on se surprend à s’identifier à eux, surtout à Alera, et à vibrer avec chacune de ses émotions. J’ai souvent eu le cœur serré à la lecture, et malgré l’épaisseur du livre je ne me suis pas ennuyée une seconde. À la fin, j’ai ressenti un sentiment de frustration et un réel désir de savoir la suite : je veux non seulement savoir ce qu’il va advenir d’Alera et Narian, mais aussi en connaître davantage sur London et Nantilam, ainsi que les Cokyriens en général. Certains points soulevés dans l’intrigue continuent de me sembler obscurs, et j’ose espérer que le fait qu’ils soient restés dans l’ombre ne relève nullement d’un oubli mais sera révélé dans les volumes suivants. Que j’attends assez impatiemment, je dois bien l’avouer.
Encore merci pour le partenariat ;-)
 
Chronique de Sherryn

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire